Ror'y Kepeia

Anecdotes

◈ Ror'y manque cruellement de vocabulaire. Pour cause, ses parents ne se sont que très sommairement occupés de son éducation. La plus grande partie de sa connaissance lui vient de ses rencontres dans le désert.
◈ Ror'y est quelque peu sauvage... Dans son comportement se lit souvent un caractère presque animal. Bien qu'intelligent, il semble qu'une certaine partie de conscience faisant l'humanité d'un être humain n'est pas réellement rentré dans son crâne.
◈ Le garçon s'adonne parfois à des actes de cannibalisme. Lorsqu'une occasion se présente, tandis qu'un cadavre frais se présente à lui par un détour de ruine, Ror'y n'hésitera pas à l'utiliser pour subvenir à ses besoins.
◈ Ror'y ne connaît pas le concept de "bon goût"... N'ayant jamais ingurgité d'aliment de bonne qualité, le garçon ne se préoccupe nullement du goût sûrement infect de la chair crue...
◈ Son prénom ne lui vient même pas de ses parents. Ror'y a de toute évidence oublié l’appellation que ces deux énergumènes lui auraient attribuée... Il provient en réalité d'un rôdeur que le garçon rencontra dans des ruines. La consonance du prénom viendrait de l'habitude de Ror'y à répondre aux hurlements des chacals la nuit tombée.
◈ L'éthique et Ror'y font plus ou moins deux... Le garçon ne ressentira aucun remord face à un homme qu'il aurait laissé agoniser entre les griffes des prédateurs nocturnes. De même, le problème éthique quant à sa consommation de chair humaine ne lui viendrait jamais à l'esprit. Les chacals le font, pourquoi pas lui ?
◈ Sa seule et unique armure face au froid reste son vieux chandail. Il représente probablement son bien le plus cher, et Ror'y ne tient en aucun cas à l'abîmer.
◈ Le garçon fait physiquement bien plus jeune qu'il ne l'est réellement. Le manque cruel de nourriture et les conditions de vie peu propices au développement d'un enfant devrait apporter quelques sources à ce fait...

Histoire

Tu as toujours vécu avec difficulté. Tes parents, bien trop jeunes pour se définir comme telles, n'étaient que peu présents... Une vie de débauche quasi-inhumaine dans les vestiges ensevelies de l'ancienne civilisation, voilà ce à quoi ton quotidien a toujours ressemblé. Étonnement, tu es resté un être joueur, blagueur -et ce malgré le peu de vocabulaire dont tu disposes-. Optimiste même ! Tu recherches la vie, non la survie. Voilà une grande différence entre toi et les autres rôdeurs. Tes intentions ne sont pas foncièrement mauvaises envers eux, contrairement à certains hommes peu recommandables. Tu n'aimes simplement d'aucune façon les mauvaises personnes... Outre ton entourage peu recommandable -à savoir tes parents- certains rôdeurs aux intentions cruelles avaient croisé ta route. Pour quelques-uns, leurs pas désagréables s'étaient joint au couple insupportable qui te surveillait. Pour d'autres, leurs pas s'étaient vus jetés dans le cœur de sables mouvants. C'est ainsi que cela marchait avec vous : coopérer ou périr... Tu l'avais très bien compris, et ce depuis ta naissance. Toi, ta mère et ton père vous détestiez. Une force insidieuse vous gardait pourtant ensemble... Le premier à tourner le dos aux autres se ferait incontestablement poignarder par ses semblables ! Pour votre survie à tous, vous aviez très bien appris à garder vos pires ennemis près de vous.


« Maman dire avant que papa, connard... Maman dire connard, cé animal à deux pattes pas intelligents. Inutile. Mauvais... Mais je crois maman, connard aussi... Elle mauvaise avec moi... Inutile avec moi. Elle abandonne moi ! Chez animal à quatre pattes, maman protéger bébé ! Maman à moi... Rien. Maman à moi seulement connard. Maman gros connard ! - Je croire cé plus fort - Seulement protéger elle. Seulement manger pour elle. Seulement regarder elle. Chez moi, seulement Ror'y protéger Ror'y. Rien d'autre. »

« Dans Sables Géants, pas beaucoup manger... Pas beaucoup animal à quatre pattes pour attraper pour manger. Devoir pas manger un jour. Devoir pas manger deux jours des fois... Difficile. Mais je réussir vivre ! Dans Sables Géants, des fois être animal à quatre pattes morts par terre. Je sais : pas manger petit animal noir avec pinces, avec piquant sur queue. Dangereux pour vivre ! Long animal sans patte, il, bon pour manger. Dangereux avec dents pointues, mais moins difficile attraper que autres... Meilleur, cé grand animal à deux pattes. Pas dangereux et souvent mort dans Sables Géants ! Animal à deux pattes pas mort, utile des fois. Sauf maman. Sauf papa... Mais ils mort. Cé bon chose. »

« Moi seul dans Sables Géants. Apprendre seul manger, apprendre seul vivre. Des fois, grand animal à deux pattes comme moi sur chemin. Moi parler ils, et apprendre mots. Cé bon chose. Apprendre mots, cé apprendre vivre avec autres animals à deux pattes. Vivre avec autres animals à deux pattes plus facile. Mais animal à deux pattes mort facile aussi... Grand Danger dans Sables Géants ! Des fois, sable manger animal à deux pattes. Je sais marcher pas sur sable dangereux, mais autres animals à deux pattes pas savoir. Alors moi seul. »

« Vieux maisons, meilleure place pour pas avoir danger. Vieux ville, moi place préférée dans Sables Géants ! Moins sable dangereux. Maisons cassées protéger animal à deux pattes quand grand boom blanc être dans ciel. Des fois, grands animals à quatre pattes cacher dans maisons ! Alors manger plus. Cé bon chose. Grand bon chose ! Moi jamais réussir attraper grand animal à deux pattes pas mort... Pas difficile, je pense réussir si essayer. Mais grand animal à deux pattes pas mort, plus intéressant que grand animal à deux pattes mort. Manger ils quand morts, mais pas essayer faire mourir ils quand pas mort... Sauf maman ! Maman pousser dans sables dangereux. Pousser tout connards comme maman dans place dangereux. Abandonner tout connards comme papa chez mauvais animals poilus à grands dents ! Cé comme maman faire à papa ! Elle pas aimer papa quand elle pas mort. Elle toujours dire papa inférieur, moi inférieur... Elle avoir grand force. Elle pouvoir voir danger partout ! Elle dire quand danger près. Elle très puissance... Elle réussir à voir sables dangereux, elle éviter facile sables dangereux. Mais elle pas réussir à voir moi dans dos. Cé dommage ! »

Tu étais resté plusieurs mois seul dans ce désert sans pitié... Ta sauvagerie ne s'en était que plus accrue. L'usage de la parole t'était pour le moins inutile, et tes repas étaient constitués le plus souvent de vieilles carcasses d'animaux ou de malheureux hommes... Tu partageais la plupart du temps ces restes fétides avec les vautours et autres charognards, tâchant tant bien que mal d'écarter les réels prédateurs de ta portée. Mourir sous les crocs de coyote était désormais véritablement une affaire ridicule pour un petit homme ayant si bien résisté seul dans les grands sables. Cependant, comme tu te le répétais inconsciemment dans la tête, tu cherchais à vivre, non à survivre ! Jouer, rencontrer de nouveaux individus et converser -tant bien que mal- avec eux. Voilà ce que tu souhaitais ! Même un animal tel que toi avait besoin de ce genre de relaxant. De cette petite vie tranquille, sans pression ni peur du lendemain... Alors tu t'étais mis en quête d'une nouvelle maison. Une maison fixe, comme tu n'en avais jamais connu. Une maison en dehors de ce désert tueur...

« Je mourir presque, très souvent. Nourriture difficile trouver, animal à ailes toujours prendre avant moi... Alors je marcher toujours droit. Toujours sur soleil. Je souhaiter trouver meilleur chez moi. Chez moi avec grand animal à deux pattes comme moi... Toujours sur soleil. Comme ça je quitter Sables Géants. Comme ça je quitter animals à grandes dents, comme ça je quitter animals à ailes voleurs ! Je très très presque mourir quand maladie attaquer moi. Je manger encore animal à deux pattes morts... Très mauvais. Maladie sur il, et attaquer moi maintenant. Je pas réussir marcher beaucoup, mais continuer sur soleil, tout droit...  »

Ce fut cinq jours plus tard que les portes de sortie du désert se présentèrent enfin à toi. Tu étais extrêmement faible, malade et assoiffé... Face à toi, une large chaîne de montagnes se dressait fièrement, projetant son ombre dangereuse sur le sable brûlant du désert. Tu l'avais examiné sous tous ses angles, observant par quel passage étroit tu aurais pu la traverser. Seulement, ta condition ne te permettait en aucun cas d'entreprendre ce long chemin sans risquer d'y rester... Tes mots de ventre atroces et tes douleurs musculaires te gardèrent ainsi au pied de la montagne, endormis contre un arbre -premier spécimen que tu aperçu de ta vie-.

« Steros... Sauveur dire être endroit très sécurité. Dire que "gens" pas mourir là-bas... Je suivre elle doucement sur gros rocher. Toujours malade, toujours ventre crier. Mais sauveur trouver je, sauver je... Elle dire appeler "Leary". Nom bizarre... Mais aimer quand même ! Elle aider moi marcher sur gros rocher, trouver nourriture. Pas mourir. Elle grand sauveur. Sans elle, je manger par animals à dents pointues... Deux jours après, je, elle trouver Steros. Beaucoup animals à deux pattes comme moi là-bas. Je trouver meilleur chez moi, peut-être... Merci Leary sauveur. »