Jinx Calist †De son nom il scella sa destiné

Anecdotes

Il y des choix que l'on ne peut pas faire lorsque l'on est un enfant. Même lorsque l'on grandit certains restent compliqués à faire. Et pourtant, pour d'autres, faire des choix semble la chose la plus simple à faire. Être un quelqu'un de différent, de supérieur? Jinx a toujours été cet enfant là. Celui qui offrait un grand sourire mais qui vous vendait par dérrière. Celui qui avait toujours raison auprès de l'autorité. Mais aussi celui qui savait gérer la foule lorsqu'il y en avait besoin.  ◈ Sa mère savait lire et relativement bien écrire, elle a tenté de lui apprendre, de lui faire passer quelques notions. Disons que Jinx est capable de lire plus ou moins. Certainement moins que plus. ◈ Jinx. "To put a jinx on" Jeter un sort à quelqu'un. Certes on ne choisit pas son prénom. Mais parfois on aimerait en éviter certain. Durant son enfance il a éviter de se faire appeler Jinx, on trouvait toujours un compromis, Jiji a la limite, c'est humiliant mais moins violent que Jinx. Puis est arrivé l'âge adulte, est arrivée la vie et toute les histoires. Alors Jinx a fait sa place. Certains pensent que c'est un surnom, d'autres connaissent la vérité, les autres se taisent. ◈ Il a arrêter de croire que le "gouvernement" mis en place et tout ce qui se passe autour d'eux est vraiment pour "le bien des humains" et a finalement pris conscience qu'il y a certains humains qui valent plus que d'autres. Et qu'il sait pertinemment où il aimerait se placer. ◈ N'a pas peur de grand chose (ou du moins le prétend) et est bien conscient que se battre pour survire est la meilleure des façons de... justement survivre. Et sera bien capable de faire tout ce qui est en son pouvoir pour pouvoir survivre. Lui et seulement lui. ◈ Est lui-même chef d'un groupe de quelques survivants, ils sont peu nombreux et ne se mettent pas leurs vies en danger les uns pour les autres mais agissent tout de même ensemble. Histoire de ne pas perdre la tête. Ceci dit, Jinx les a confié au "second" pour une question de semaines histoire d'aller lui-même explorer les environs.

Histoire

"Avance et tais-toi" Tu relèves les yeux, ne désirant pas tant que cela te taire, mais disons que tu n'as pas trop le choix. Et tu ne désires pas le prendre aujourd'hui. Derrière furent laisser les autres, les êtres qui comptaient pour toi, aussi peu nombreux étaient-ils, la chose n'en reste que plus douloureuse. Pourtant tu ne dis rien, tiens simplement contre toi tes maigres affaires. Le long manteau est trop long pour toi, pourtant tu ne le laisserais tomber pour rien au monde. Les manches sont retroussées, le bas touche le sol, l'use déjà. Peu importe. Les regards se posent sur vous. Ta mère resserre son bras autour de ton épaule. Et tu as simplement l'air plus perdu que jamais. L'idée de la discrétion n'est pas prioritaire dans le dôme. Tu es un exemple, n'aurait pas du, en aucun cas dû désobéir aux règles. Même si ce n'est pas toi, même si ce sont tes parents. Mais peut importe. L'un a disparu et l'autre te tient dans ses bras. Tu tends la main dans l'espoir de saisir celle de ta soeur, mais celle-ci réagit peu, tends simplement la main dans la simple idée d'intimer le silence. Alors, tu baisses la tienne, baisse les yeux, retournes à la marche silencieuse et disciplinée.

Il avait six petites années lorsque les gérants du dôme ont décidé, comme par magie, que sa famille n'avait plus sa place là-bas. Personne n'a jamais pris la peine de lui expliquer la raison. Et lorsqu'il posait la question on ne faisait que détourner le regard sans trop s'attarder sur le sujet. "Tu n'as pas a savoir Ji', contente toi de ce que l'on te dit de faire." Très bien. Alors allez-y, dirigez, que le garçon puisse suivre sans problème. Parce que c'est quelque chose qu'il faisait enfant. Suivre. Ça marchait bien comme ça. Il n'y a pas grand chose à dire de son enfance. Enfin... si l'on retire son exil. Disons que l'idée de l'exil a été vite assimilée lorsqu'ils ont du faire face au monde du dehors. Disons que son enfance s'est arrêtée à ses 10 ans. Après les choses l'ont forcé à grandir trop vite. Il est très vite devenu squelettique, se contentant rapidement de ce qu'il avait. Les autres ont fait de même. Sa mère, sa soeur. Elles se sont retrouvées à faire comme tout le monde, regarder la poussière dans l'espoir de trouver un quelque chose. Il arrivait, peu rarement que sa soeur lui donne des coups de coude, histoire de faire sauter sa nourriture, histoire qu'elle puisse la récupérer. La loi du plus fort s'adapte aux familles aussi. Jinx ne disait rien. Elle se contentait de lui sourire de la plus simple des façons. La situation ne s'est pas améliorée lorsque leur mère est décédée. Le fait est, assez stupide, qu'elle a tenté de marchander un peu de nourriture avec un autre groupe tout ça pour être battue à mort. Les deux enfants ont assistés à la mort comme la chose la plus logique qui soit. Ils n'ont rien dit, simplement baisser les yeux, le corps trop asséché pour pouvoir pleurer. Le chef du groupe fut peut-être prit de clémence, peut-être qu'il avait besoin de larbins en plus, d'autres gens pour faire le sale boulot. Le fait est qu'ils se sont retrouvés à suivre l'homme. Normalement.

"C'est ton choix maintenant Jinx." Ton choix. Oh, tu ne se souviens pas de la dernière fois que quelqu'un t'ai laissé un choix. Est-ce que quel qu'un t'en a déjà laissé un d'ailleurs? Quelque part tu doute, presque sûr qu'entre ta mère et ta soeur le choix fut inexistant. "Ji'..." Ton regard se porte sur ta soeur. Elle est agenouillée sur le sol sale, elle n'a pas eu le choix, on l'a forcé par terre. Lorsque tu as entendu Mickaël crié qu'on l'avait trouvé en train de voler dans les réserves, tu t'attendais, toi aussi, à être pousser sur le sol dur. Pourtant tu te tiens devant elle, les mains de Mickaël sont posées sur tes épaules. Il a l'air assez confiant, sûr de ce qu'il fait. Toi pourtant tu n'es pas sûr. "Il y a des règles de nos jours." Elles ne les a pas respecter. Et elle a fouillé dans le sac seulement pour elle-même. Tu sais pertinemment qu'elle ne t'en aurais pas donné. "Ji'... C'était pour nous." Cette fois-ci tu prends entièrement conscience du mensonge et secoue doucement la tête. Mickaël interprète ton geste, tape doucement sur ton crâne, ouaf ouaf... "C'était le choix à faire Jinx." Tu détournes les yeux tandis qu'ils vont pour finir ta soeur. Ce n'est même pas une grosse perte.

Elle portait un nom qui ne laissait rien savoir de son origine, d'ailleurs cela devait être un faux nom, c'était quelque chose dont Jinx était à peut près sûr. Elle avait été retrouvé dans la posture la moins agréable qui soit. Couvert du sang de ses ennemis, à moins que ce soit celui des gens qu'elle appréciait. Le fait est que tandis que Mickaël fouillait les poches des cadavres ce fut lui qui se penchait sur elle. Il a sourit la première fois qu'elle lui a dit son nom et ils sont devenus presque inséparable. Disons qu'il n'était pas très vieux et se rendait bien compte des regards lubriques que lançait un des plus vieux à l'attention de la jeune fille. Il n'était peut-être pas le plus puissant mais un des plus discret et on savait que se frotter à lui était à ses risques et périls. Elle était légèrement plus vieille que lui, totalement énamourée de lui. La notion d'amour c'est assez amusant dans ce genre de situation. Le fait est qu'il s'occupait bien d'elle. Et l'un comme l'autre fonctionnait assez bien dans ce nouvel ordre. Ils se sont même retrouvés à faire une "mutinerie". Dans un groupe de personne c'est souvent la même histoire. Les gens pensent tout bas, parlent tout bas. Les murmurent remontent, passent dans les oreilles, les siennes tantôt, celles de sa copine la minute d'après. Et elle parle, doucement dans son oreille, au creux de cette dernière. Elle murmure tel un serpent dans son oreille, lui met des idées dans la tête. L'instant d'après il se retrouve à défoncer le crâne de Mickaël a coup de marteau. Violence sans nom. Il n'a même pas 20 ans. Pourtant les autres comprennent déjà qui va se placer en tête de leur petit groupe. Personne ne défit son autorité. Elle se glisse auprès de lui comme si la place lui appartenait. Serpent.
Puis l’événement heureux. N'étaient-ils pas censés être stériles? L'un comme l'autre? Parce que l’événement n'est pas heureux lorsque la population passe son temps à survivre et non à vivre. Mais les choses sont faites de cette façon et ce qui devait arriver arriva. Suzann commença à rondir, ses cernes se creusèrent et les sourires à se fader. Pourtant elle en avait un exceptionnel sur le visage lorsqu'elle lui apprit la nouvelle. Elle affirmait que l'idée était vraie et que les signes étaient irréfutables. Certes. Ce qui n'empêchait pas Jinx d'espérer. Un enfant n'était pas du tout ce dont il avait besoin. Il avait 23 ans, la simple idée de mener le groupe à son apogée et d'éviter les possibles dangers. Elle menait pourtant l'idée d'un enfant avec une douceur qui lui était particulière et chuchota à son oreille encore et encore les bonnes choses qui pourraient en découler. Après quelques temps Jinx s'est mis à la croire, peut-être aimer l'idée, l'image d'un père. Quelques temps après, un laps assez long, l'idée de la naissance n'est peut-être pas un mystère pour vous, Suzann a donnée naissance. A deux enfants. Deux dans l'idée de n'en avoir qu'un seul. Un garçon et une fille. Sora et Even. Even et mort six jours après sa naissance. Le silence a très vite remplacé les sanglots et la peine endurée par chacun fut plus dure que celle des autres. Sora s'est vite retrouvée retirée des bras de sa mère, incapable de gérer sa douleur. Jinx a garder ce côté stoïque, il a prit soin de sa fille comme un père normal aurait pu le faire. Mais l'étaient-ils? Des parents normaux? Les autres aussi ont réagit à leur façon, trouvant tissu ou simplement quelque chose d'utile. Et comme ça les choses ont fonctionner pendant un certain temps. Puis la réalité les a dépassé. Elle est revenue frappé leurs crânes, leurs idées, conscience, venue gratter la gorge de l'enfant. Le pire sentiment pour un père c'est de voir son enfant tousser dans ses bras lorsque l'on est incapable de faire quelque chose. Elle toussait à s'en faire saigner la gorge. Et quelqu'un a suggérer, simplement laissé peser l'idée qu'amener l'enfant a un des camps serait une bonne idée. Suzann a refusé. Pendant longtemps, sa figure était trop présente sur le visage de l'enfant et la laisser partir serait laisser partir cette dite idée. Jinx l'a laissé faire pendant quelques années, l'enfant devenait plus forte parfois, arrêtait de tousser, prenait de grands airs d'adultes. Sora s'accrochait à la jambe de Da' et refusait parfois de le lâcher. Certains mettaient en avant le fait qu'il était compromis, certaines fois certaines personnes disparaissaient sans laisser de traces, simplement leurs affaires. Sora grandit quelques années encore avec eux avant qu'ils ne soient obligés de la laisser partir. Elle fut prise d'une terrible fièvre, quelque chose de très violent, trop peut-être, trop pour qu'ils ne puissent gérer eux-mêmes. Jinx la confia a la personne en qui il avait le plus confiance, Steros fut murmuré quelques fois et les larmes sont tombées lorsque la décision fut prise. Sora quitta Da' et Ma' sans s'en rendre compte et son ami se présenta aux portes de la ville. Il ne sut pas pendant les deux premières années s'ils avaient été récupérés et soignés... Deux longues années.

Elle se tenait comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. Tu voyais bien dans ses yeux l'intérêt qu'elle portait à la situation. Il était quasiment nul. Ses yeux la menait ailleurs, tu savais bien qu'elle n'en pouvait plus. Même lorsque l'un des hommes t'avait amené la nouvelle de la survie de votre enfant. Tu avais peut-être été aux anges, soulagé, mais elle n'avait paru que plus peinée. La douleur émanait d'elle en permanence. Pourtant aujourd'hui elle semblait correcte. Pas particulièrement en un bon état d'esprit mais correct. Elle ne t'avais pas semblé sur le point de s'effondrer. Et pourtant la voilà. Elle n'était plus grand chose maintenant. Tu avais beau la secouer, ses yeux s'éteignaient peu à peu. "Suzy! Tiens bon Suzy!" Mais lui dire de tenir bon revenait à demander à un alcoolique de lâcher sa bouteille, c'était impossible sur un court laps de temps. Et de temps elle n'en avait plus. Tu l'as tenu dans tes bras, son sang glissant sur tes vêtements, elle perdait peu à peu tout ce qu'elle avait été. "Fatiguée..." La lame qu'elle avait utilisée pour se couper raisonna dans le silence le plus complet. Aucune larmes ne coulèrent de tes yeux ce soir là. Aucune.

Ce ne fut pas long avant que les sept pauvres âmes que Jinx menaient se rebellent. Une question de semaines, de mois peut-être. Il se souvient très bien de leurs motivations, de comment ils s'y étaient pris. Quatre semblait être un nombre suffisant. Oh s'ils avaient su. Certains étaient avec lui depuis plus de dix ans, pourtant Jinx n'eu aucun mal à écraser leurs visages dans la boue, de cracher sur leurs cadavres et de tuer les trois restants. To put a Jinx on. Il se rappelle aussi très bien être resté là, devant le feu qu'ils avaient fait, avec l'idée que finalement Suzann ne lui manquait même pas. Le sang sur son manteau ne le dérangeait en rien, les coupures sur son visages ne le laissait que plus vivant. Jinx se souvient pertinemment de l'état d'esprit qu'il avait ressenti à ce moment là, puissant. Il était celui qui avait survécu. Ils avaient tenté de le descendre et pourtant il se tenait là, debout, entre les cadavres. Fallait-il tuer les autres pour avoir l'impression d'être quelqu'un? De quoi ce souvient-il aussi? D'avoir saisit ses affaires, récupérer les leurs, leurs armes, tout ce qui lui pouvait être utile et d'avoir simplement passer la porte de l'ancien building. Il était quelqu'un, pas à travers les yeux d'un autres, pas dépendant d'un autre. Il était quelqu'un pour lui-même. J'existe.
Et puis finalement son chemin a croisé celui d'autres, son chemin et ses pas le laissèrent devant un groupe, petit, léger, apeuré. Il aurait très bien pu les balayer sans problèmes mais peut-être qu'il était surpris ou bien amusé par l'idée d'aider un autre. Simplement peut-être la solitude avait commencée à attaquer ses nerfs? Le fait est que Jinx était resté avec eux. Après quelques mois seulement, pour gagner la confiance de quelqu'un il suffit d'être rapide et précis, Jinx s'était retrouvé à prendre la tête du chemin, à s'occuper d'eux comme si eux ne pouvaient prendre soin d'eux-mêmes. Peut-être était-ce vrai d'ailleurs? Le fait est que l'homme n'avait pas laissé les 5 autres jeunes tombés. Il y avait 2 filles et 3 autres garçons, les demoiselle possédaient pourtant parfois plus de cran que d'autres membres certains. Lui ramenant le goût amer de cette femme qu'il avait autrefois aimer. Ses pensées le ramenait parfois à Steros, nerveusement il tentait d'oublier. La curiosité était peut-être bien trop violente et la présence des autres trop constantes. Les choses ne datent que de quelques semaines, il a laissé le groupe aux mains d'une fille de confiance, Tako qui lui a fait promettre qu'il reviendra. Peut-être pas. Finalement...

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