35 ans ◈ Trappeur/Vagabond ◈ Célibataire
Outsider ◈ Survivant
Travailleur + Modérément sociable + Inventif + Débrouillard + Résistant
Insubordonné en toute occasion – Têtu même dans l’erreur – Réfléchi trop, ou pas assez – Un peu lent – Pardonne rarement – Méfiant
Anecdotes
◈ Raleigh a toujours été un peu en retard sur des choses qui semblaient aller de soi. Il n’a appris à marcher que vers 2-3 ans, et n’a prononcé ses premiers mots que vers 6-7 ans. Apprendre et retenir les choses lui paraît souvent extrêmement difficile, il n’y arrive vraiment qu’en répétant les gestes que l’on tente de lui enseigner, encore et encore jusqu’à ce qu’ils deviennent naturels. Il peut devenir un élève très assidu si le sujet l’intéresse.
◈ Il a l’oreille gauche à moitié bouchée et qui siffle en permanence. Plus jeune, il pensait que cela devait avoir un sens, que ce sifflement était quelque chose de presque mystique, comme une sorte de chant. Maintenant il se doute qu’il a dû se prendre une grosse mandale de ce côté-là de la tête un jour, et qu’il en paiera le prix toute sa vie.
◈ Dans ses souvenirs les plus lointains, il y a beaucoup de monde, des visages et des gens qui rient autour d’une grande tablée. Il y a aussi des combats violents, des fuites, de nouvelles rencontres. Tout est un peu mélangé dans sa tête, mais il sait qu’il a été arraché très tôt à sa véritable famille, et qu’il n’a pas eu de vie suffisamment stable pour posséder quelque chose d’aussi étrange qu’une table depuis.
◈ Jackson est un nom qui le fait parfois réfléchir, il se demande s’il est vraiment le fils d’un dénommé Jack, ou si ça ne veut rien dire. Dans ces moments-là il y a cependant une bonne partie de lui qui s’insurge, disant que ça n’a pas la moindre importance, que la seule famille dont il se rappelle est composée de meurtriers, de violeurs et de voleurs d’enfants, et qu’il n’en connaîtra jamais d’autres, qu’il pourrait changer de nom maintenant sans que ça ne change rien. Pourtant, il se raccroche à ce nom, peut-être dans l’espoir de croiser un jour quelqu’un ayant le même.
◈ Son cœur penche généralement du côté des femmes faciles et des hommes solides. Il est comme fasciné par la carrure que peut prendre un homme vivant dans les rudes conditions de l’extérieur. Lui-même est resté relativement fluet même si la nature n’a pas été plus tendre avec lui.
◈ Il se fait souvent appeler Rae par les gens qu’il connaît un peu, c’est plus simple à prononcer et de toute façon, avec son oreille qui déconne, il ne voit pas beaucoup la différence.
◈ En dehors de l’audition, ses sens fonctionnent parfaitement, il est même plutôt habile de ses mains et sa vision ne souffre d’aucun défaut. Cela le rend plutôt doué à l’arc, la lance, et à la fronde qu’il manie depuis l’enfance, mais il est surtout fier de ses pièges et de son activité de trappeur. Capturer une proie, survivre un jour de plus face aux éléments, c’est là ses plus belles réussites.
Histoire
Raleigh s’assit par terre en remuant l’une dans l’autre ses mains boueuses, il soupira. La terre était dure et froide comme de la pierre, et le trou qu’il s’était épuisé à creuser avec les bouts de bois qui traînaient autour de lui n’avait même pas un pied de profondeur. Tant pis, ça ferait l’affaire, il n’y avait plus personne pour le juger de toute façon. Il n’avait pas jeté un seul coup d’œil à l’enfant pendant qu’il s’affairait autour du trou, mais même avec sa mauvaise audition, il n’ignorait rien des râles qu’il poussait au rythme de sa respiration. C’était une torture, ça avait duré toute la nuit, et ça n’en finissait pas. Raleigh n’était pas triste, il avait trop côtoyé la mort et la souffrance pour pleurer un gamin qu’au final, il connaissait très peu. Il était plutôt sur les nerfs, agacé par des nuits de mauvais sommeil et de longues journées de marche rapide et éreintantes, qui n’avaient servi à rien.
L’histoire qui l’avait conduite là avait commencé il y a quelques jours, enfin, plus vraisemblablement quelques mois, quand il avait croisé la route de Charles Greenfield et sa famille. Une quinzaine de personnes, plus ou moins, Raleigh n’avait jamais été à l’aise avec les chiffres. Greenfield avait deux femmes, et d’innombrables enfants dont le gamin agonisant faisait partie, mais surtout il avait un message à faire passer, un message divin. Il avait vu la lumière, et en parlait avec un charisme et une autorité qui faisait frémir les montagnes. Le trappeur n’était pas resté indifférent à son charme, c’était le cas de le dire, il n’avait pas tout compris à ses histoires, mais il les avait écoutées sans faillir. C’est pour ça qu’on l’avait accepté dans le groupe, et même si certains se méfiaient de lui et de son passé trouble, il aurait déplacé la lune si Charles le lui avait demandé.
Aussi, quand son fils est tombé malade, Raleigh avait voulu aider. De ce qu’il avait compris, il avait attrapé quelque chose appelé « appendicite » et il fallait l’opérer, ce qui était impossible dans leur campement, mais à Steros, à une semaine de marche de là, on pouvait le sauver. Alors il s’était porté volontaire pour aider le gamin, en l’emmenant là-bas. Pensait-il vraiment pouvoir faire quelque chose ? Peut-être, au début, il avait arpenté les forêts à marche forcée plus d’une fois dans sa vie, il était certain de pouvoir résister, mais c’est l’enfant qui ne résista pas. C’était le matin du quatrième jour, et il creusait sa tombe. L’enfant était déjà pâle et cireux comme un cadavre, il baignait dans sa sueur tout en grelottant de froid, et même sans connaissances médicale, Raleigh savait que l’infection s’était répandue dans tout son corps. Il n’y avait plus qu’à attendre que tout se termine pour lui.
Sa véritable histoire avait commencé bien des années plus tôt, mais où exactement, il n’en était pas sûr. Il était vaguement certain d’avoir eu un toit au-dessus de sa tête un jour, un vrai toit, pas une toile de tente. Il supposait en avoir était chassé, ainsi que sa famille, et après ? L’errance, l’éternelle errance, avec sa famille d’abord, puis avec les inconnus qui avaient probablement tué sa famille. Jusqu’à ses dix ans il avait appris à se battre et à résister au milieu d’assassins et de pillards, avant d’être vendu pour quelques médaillons et de vivre en esclave pendant deux ou trois longues années. De ça, il se rappelait surtout des coups et des tâches épuisantes, il avait profité que le groupe soit désorganisé par un nuage toxique remontant des marais pour fuir et se cacher. Seul, il ne savait pas ce qui l’attendrait, mais il avait tenté sa chance. Et la roue tourna enfin, il rencontra l’homme qu’il allait appeler père, un trappeur, qui vivait en échangeant ses peaux tannées contre le peu de matériel dont il avait besoin pour sa survie.
Il avait 22 ans quand le vieil homme s’éteignit, un soir, une des rares morts qu’il vit se passer sans douleur, Raleigh ne pouvait qu’espérer avoir la même. Heureusement, il avait appris à se débrouiller, des techniques de chasse aux routes les moins dangereuses, des différents clans qui pouvaient l’aider aux coins à éviter. Il n’a pas toujours vécu seul, mais ses alliances duraient rarement plus de quelques semaines ou mois. Il partait, quand les relations devenaient trop tendues ou trop proches, quand il se sentait menacé, ou parfois, on le laissait. C’était le mieux, selon lui, le plus confortable, ne jamais s’engager sur le long terme. Il y a trop de problème quand les hommes restent ensemble, comme s’il n’y avait pas déjà assez de dangers autour d’eux, il fallait qu’ils se mordent le bec entre eux.
Le silence l’assourdit soudainement, Raleigh ne réalisa pas tout de suite que l’enfant s’était tue et son premier sentiment fut le soulagement. Il soupira, avant d’être pris de culpabilité, parce qu’il avait vraiment finit par souhaiter la mort de cet enfant, pour pouvoir reprendre sa route. Il chassa rapidement ce début de conscience et reprit sa besogne. Mettre l’enfant en terre était difficile, surtout par ce temps humide et froid, mais c’était la moindre des choses. Il devait bien ça à Charles. Et maintenant ? Pour une énième fois dans sa vie, il devait se poser sérieusement la question. Que faire, et où aller ? Il était quelque part à mi-chemin entre le camp des Greenfield et Steros. Il aurait pu revenir en arrière, mais pour quelle raison ? L’enfant était mort et la plupart de ces gens étaient loin d’être ses amis. Pourquoi ne pas tenter sa chance dans la ville alors ? L’idée lui paraissait saugrenue, il n’avait jamais vu Steros mais le fait que des centaines d’hommes puissent vivre les uns sur les autres sans s’entre-tuer lui était presque inconcevable. Étaient-ils guidés par un saint homme, eux aussi ? Peut-être que ça les calmaient. Mais l’hiver arrivait et il n’avait avec lui que quelques affaires et pas grand-chose à perdre, il jeta un dernier regard en arrière, avant de reprendre sa route.
« Waff ! »
Raleigh jeta un autre regard en arrière, pendant qu’il avançait, il avait bien remarqué qu’on le suivait. Il avait cru que c’était quelques charognards attirés par l’odeur de mort que dégageait le gamin, mais non, à quelques pas de là, une sorte de chien-loup un peu bâtard le regardait en penchant la tête. Il ressemblait à l’un des chiens des Greenfield, apparemment celui-ci avait décidé de faire route avec lui. Le trappeur tendit la main vers lui, et le chien s’avança pour la renifler, il lui tapota la tête, cette bête n’était clairement pas sauvage. C’est donc à deux qu’ils reprirent la route, vers l’inconnu.
Pseudo
J'ai plus de 18 ans et je suis
un esprit libre. J'ai connu After Dawn grâce à forumactif. Mon personnage est un inventé. J'accepte que mon personnage soit utilisé comme scénario si je venais à être supprimé. J'accepte le règlement et consens à le respecter.
Codes à remplir pour les bottins
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<font class="wr-txu">Jack O’Connell ◈</font> <outsiders>Raleigh Jackson</outsiders>
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<font class="wr-txu">Trappeur ◈</font> <outsiders>Raleigh Jackson</outsiders>