Zorhan Eight - leave your burden behind

Anecdotes

Abandonné par une famille qui avait dépassé le quota de naissances ◈ A été formé pour devenir milicien au dôme ◈ A toujours été attiré par l'extérieur ◈ Regrette certaines de ses relations à Helion ◈ N'a aucune animosité envers Helion ou Reiver ◈ Considère que tout le monde ne mérite pas d'être sauvé ◈ Sans se sentir au-dessus des lois, il n'a jamais été le résident le plus modèle de Steros ◈ Ne partage pas les idées d'Aliam, étant bien plus exigent que ce dernier et moins optimiste quant à la création d'une ville de survivant idéale ◈ Il a déjà connu les plaisirs de la chair mais n'est pas du genre à collectionner les aventures ◈ Il s'entraîne régulièrement, gardant ses habitudes de caserne ◈ Il aurait pu rester protecteur mais a préféré s'investir plus dans la vie du camp, il reste cependant disponible lorsqu'il faut défendre Steros ◈ Il a toujours sa puce accréditée au niveau 1 d'Helion

Histoire

Se cacher, le temps que la crise passe. Qu'une solution apparaisse comme étant limpide... Ils ne voulaient risquer la vie de la mère... Deux enfants à charge, le père ouvrier elle coursière, ils avaient besoin l'un de l'autre pour donner à cette famille une chance de survivre à Helion. Alors hors de question de tuer cet enfant à naître sans qu'il ne soit sûr qu'il n'y aurait aucun risque pour la mère. Mais même une fois les yeux ouverts, le petit bambin s'accrochait. Ses parents ne pouvaient le garder mais ne pouvaient non plus se résoudre à lui arracher cette vie qu'ils lui avaient donné... Pas assez froids, loin d'être cruels, ils n'eurent qu'une solution face à eux : le dispensaire. Discrètement, ils déposèrent le bébé dans un panier non loin de l'entrée de cet établissement. Il fut ramasser quelques heures plus tard et apporté au refuge pour orphelins. Une place l'attendait par chance au dispensaire.

Devenu pupille du dôme, il fut nommé par la personne qui se chargeait de lui. Le huitième enfant dont il avait la charge ; Zorhan. Pourquoi Zorhan ? La question ne fut jamais posée et la réponse n'a pas grand intérêt à vrai dire. On s'occupa correctement de lui. Il ne vivait pas dans le luxe, une chambre partagée avec les autres orphelins ; un dortoir des plus rudimentaires. Zorh était cependant content d'avoir ce qu'on lui offrait. Le lit, les vêtements, la nourriture. C'était un enfant très calme, réservé. On s'inquiéta plusieurs fois d'ailleurs, trouvant ça étrange. En grandissant, il devint volontaire et voulait toujours avoir les mains occupées. Il aida au dispensaire, également à s'occuper des plus jeunes qui arrivaient au refuge. Certaines histoires d'enfants étaient tristes, toutes causées par des lois sévères. Mais cette sévérité était indispensable, voilà ce qu'on leur disait. Voilà ce que Zorhan considérait. Très protecteur envers les enfants avec qui il avait été élevé, il arriva quelques fois que Zorhan soit mêlé à quelques conflits. Ce début de violence inquiéta son tuteur qui lui parla de la milice. Un bon moyen de contenir les élans brutaux de Zorhan. Zorh n'était pas un mauvais garçon et ça, tout le monde s'accordait sur ce point. Mais s'il n'était pas cadré, des drames pourraient se produire. Séduit par l'idée de rejoindre la milice, de servir et protéger la population d'Helion, Zorhan n'hésita pas à s'engager à la caserne dès ses 13 ans.

Après deux ans de formation, Zorhan en apprit bien plus sur l'avant-poste Reiver. La situation à l'extérieur, ce qui attendait la population dehors. Une culture du risque et de l'indispensable : malgré les dangers de l'extérieur, Helion devait y envoyer des réfugiés. Une étincelle sembla s'allumer dans le cœur de Zorhan. « Je veux y aller. » Mais c'était plus difficile à dire qu'à faire... Il fallait demander l'affectation au sergent instructeur qui demanderait ensuite là-haut et là-bas. Les circonstances et le manque d'informations sur la famille de Zorhan le coincèrent à Helion. Il ne se démonta pas pour autant, terminant sa formation, Zorhan décida de réitérer sa demande. Une nouvelle fois, la hiérarchie lui mis des bâtons dans les roues. Après toutes ces années à espérer, Zorhan qui était prêt à donner son temps à Helion se voyait refuser cette requête. Cela étiola sa dévotion envers le dôme. Si ce dernier ne voulait lui accorder ce souhait, s'il n'avait pas besoin de lui, alors il devait se concentrer sur ce qu'il voulait vivre lui. Aller dehors.

Il avait vingt ans lors de son départ. Discrètement, à l'aide d'un passeur dont il avait entendu parler par ses collègues miliciens, Zorhan parvint à partir. Lui donnant toutes les richesses qu'il possédait, Zorh n'eut pas à se charcuter la nuque pour lui donner sa puce. Ce qui l'attendait l'effrayait mais le dynamisait en même temps. Il ne resta pas seul très longtemps... Connaissant les positions importantes, comment s'orienter et se défendre, Zorhan n'eut pas de mal à s'en sortir. Même si s'adapter à l'environnement était plus difficile que ce à quoi on est en droit de s'attendre. Ce qui lui importait, c'était d'éviter Reiver : si jamais ils venaient à se rendre compte de sa fuite, ils le ramèneraient sans doute et le sanctionneraient... Il ne voulait pas risquer ça. Zorhan rencontra après une semaine un groupe de survivants. Cinq personnes qui erraient aux alentours du dôme. Trois s'étaient fait tout un mythe du dôme, pensant pouvoir y entrer simplement. Mais ils ne furent même pas autorisés à passer les tests. Deux autres s'étaient faits exclure et avaient la marque de l'exil gravée sur leur peau. Ce petit groupe avait un campement modeste, vivait de chasse et d'eau de pluie. Des maladies, Zorhan en attrapa plus d'une. Mais le gaillard était résistant : chacune se voyait mettre à terre par son organisme à l'aide des remèdes que connaissaient les survivants.

Ils passèrent 5 années à installer leur campement où ils le souhaitaient selon le temps, le climat. Zorhan était leur protecteur, celui qui pouvait les défendre. Il leur apprit à faire de même mais ça ne valait pas l'enseignement que lui avait reçu... Au gré de leurs pérégrinations, ils firent la rencontre d'Aliam Neldrik. Zorhan le connaissait de nom, venant du dôme. Il raconta son histoire, Zorh en fit de même. Une entente vint sur l'idée d'édifier un camp qui pourrait permettre aux survivants et aux réfugiés ne convenant pas au dôme de vivre en toute légitimité. L'idée séduisait Zorhan, mais il restait méfiant face à celui qu'on appelle aujourd'hui le Guide. Les autres membres du groupe étaient totalement absorbés par les dires du Guide. Ils croyaient si fort en ses idées, qu'ils n'hésitèrent pas à s'engager dans la construction de Steros. Zorhan les suivit, méfiant. L'un des premiers protecteurs du campement, il enseigna à d'autres disciples à se défendre, aida à la la construction des protections du campement. Ce dernier s’agrandissait vite. Testant les premiers survivants frappant aux portes du camp, il convint rapidement avec Aliam et d'autres pionniers de laisser aux personnes intégrées la charge de juger les nouveaux arrivant, de les guider, les aiguiller. Tout semblait bien s'enchaîner.

Lors d'une expédition dirigée par Zorhan, trois des personnes avec qui il avait vécu avant Steros se firent tuer. L'attaque de prédateurs dont Zorh apprenait encore les instincts et comportements ; des survivants malfaisants aidés d'animaux sauvages qu'ils étaient parvenus à dresser. Une impitoyable escarmouche dont il sortit vivant avec d'autres de ses camarades. Mais par ceux qu'il s'était juré de protéger quoi qu'il en coûte. Ces pertes furent accablantes pour Zorh. On avait beau tenter de le rassurer, de le faire relativiser, il n'y avait pas moyen de le raisonner : c'était une preuve de son incompétence et du danger qu'il représentait pour les autres. Renfermé sur lui-même, presque invisible pendant plusieurs mois, Aliam finit par lui proposer de reprendre un poste important au sein du campement ; il avait besoin de lui et de le garder sur pieds. Il lui confia l'intendance du camp ; son organisation et sa configuration. Zorhan prit son temps afin de poser le pour et le contre, de savoir s'il conviendrait au poste et ce qu'il avait à apporter. Plusieurs encouragements finirent par lui faire accepter ce poste. En tant qu'intendant, il serait utile au campement et ne risquerait de faire tuer personne.

Cela fait maintenant 10 ans qu'il est l'intendant. Même si ce fut long, Zorhan reprit le cours de sa vie. Non sans le soutien d'autres résidents. Même s'il est plus froid et renfermé qu'avant, au moins il ressemble un peu plus à lui-même et pense à nouveau à l'avenir. Zorh s'est même accordé de participer à de nouvelles expéditions - qu'il refuse cependant de diriger - en allant au-delà de ses appréhensions. Il ne craint plus Reiver, Helion ne lui manque pas - bien que certaines personnes qu'il avait rencontré là-bas lui manquent. Tout ce qui lui fait peur aujourd'hui, ce sont les groupes véhéments qui ne veulent que détruire les autres. Mais il sait se servir de cette peur comme arme contre eux.

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