30 ans ◈ Chercheur ◈ Elite
Helion ◈ Réfugiée
Enthousiaste + Chaleureuse + Inventive + Douce + Fidèle
Butée - Naïve - Bavarde - Emotive - Impulisive
Anecdotes
Althéa a commencé à marcher très tôt. Stimulée par une mère qui s'ennuyait à mourir de ne pouvoir sortir de chez elle, Joan poussait sa fille à travers des jeux et des aventures imaginaires qui amenèrent sa fille très éveillée à marcher tôt. ◈ En vrai, Althéa est disléxique. L'apprentissage qu'elle reçut de son père pour les sciences fut bien plus simple avec les mathématiques, ce qui l'encouragea d'ailleurs à poursuivre cette voie plutôt que de se tourner vers les archives. Très tôt elle ne discernait pas correctement les syllabes. ◈ La jeune femme a une crainte pour son père qui s'apparente à de la vénération. Il faudra beaucoup de patience et des arguments solides pour lui faire changer d'avis sur son paternel. ◈ Par peur de voir ressurgir les qualités de sa femme dans sa fille, Ugo l'a toujours éloigné des sections de recherche sur les natifs. Elle fait donc parti de ces chercheurs et scientifiques qui ne sont absolument pas au courant des expériences menées sur les natifs. ◈ Althéa est dans dans le microscopique. Elle travaille sur les gènes et non sur les expériences. D'ailleurs, l'un des premiers cadeaux de son père fut un microscope.
Histoire
Une rencontre.
Ugo Owl. A la vingtaine passée, derrière ses lunettes rondes. Son regard perçant. Sa voix rauque. Ugo, la terrible vérité sur les natifs, il ne la connait que trop. Mais il veut être certain que chaque particularité ne rendra pas dangereux l'humain pour l'humanité. Alors il terrorise. Il pousse à bout. Il finit par devenir un tyran sans même s'en rendre compte. Mais l'humain est humain avant tout. Ce qui le rend froid et distant attire.
Joan Tit. Le nez dans les écrits. Curieuse d’un passé que la plupart ne connaissent pas. Discrète sur ça, elle ne faisait aucune vague. Sauf une chose. Ses virées au niveau -1 ne plaisait pas à tout le monde. Surtout pas aux miliciens. Mais cet après midi elle fait cette rencontre. Il ne sait pas pourquoi il est venu là. Besoin d’avoir des informations sur un passé presque disparu. Mais il était la. De toute sa hauteur. « Pardon mais je ne suis pas certaine que vous ayez le droit d’être ici. » La voix cristalline de l’archiviste vint se briser contre le regard froid du scientifique. « J’ai besoin d’un renseignement. » Répliqua simplement Ugo. Un renseignement. Qu’il le demande son renseignement. Elle savait utiliser son moteur de recherche. Le silence. Yeux dans les yeux. Et Joan décela ce qu’elle n’avait pas encore vu dans le regard de ses congénères. Un espoir. D’où sortait-il celui là ? Que faisait-il pour sembler si sur de lui ? « Eh bien ! Que voulez vous ? » Pas de vacillement. Pas de doute. La jeune femme reprit la parole tout en essayant de déchiffrer un interlocuteur peu loquace.
Ugo voyait bien qu’elle était différente. Mais la différence rend les choses attirantes. Curieuse de tout, très bavarde, et surtout d’un optimisme à tout épreuve. Tout ça c’était bien beau, mais comment refouler ses sentiments maintenant ? C’était bien trop tard. Elle avait percé une carapace qui sensibilisait Ugo à l’extérieur. Comment restait froid et distant avec les autres alors qu’elle était si chaleureuse et enthousiaste. Oui cette rencontre allait signer la déchéance de l’un ou la mort de l’autre.
La naissance.
« Ça va bien se passer... » Nerveusement, Ugo se triturait les doigts sans arrêt. Assise sur le lit du médecin gynécologue, Joan regardait le néon d’une des lumières s’éteindre et se rallumer au hasard. Sans rythme mathématique. Ça devenait terriblement inconfortable. Ici, les naissances ce sont des miracles de survie. Pour Ugo ça signait son entrée dans la cour des grands. Trente trois ans et secrétaire de recherche et développement. Une consécration après dix années à incarner le bourreau des natifs. Pour Joan c’était une souffrance morale de donner la vie à un enfant qui ne verrait jamais un monde normal. Cet enfant devrait rester dans ce dôme jusqu’à sa mort. Sans jamais rien voir d’autre. Effrayé par les vermines. Pauvres vermines. Elle ne pourrait donc plus échapper à la surveillance d’un mari trop occuper à torturer des êtres humains pour se rendre compte que sa propre femme donne des cours à des survivants en secret afin qu’ils puissent entrer à Helion. A choisir entre la peste et le choléra, autant prendre la mort la plus douce.
Pour plus de sécurité on a proposé à Joan une césarienne. Les naissances se faisant déjà très rares, les médecins redoublaient de prudence.
Althéa Owl. Des cheveux pleins la tête. Un regard rieur. La source d’une intense fierté pour l’un. La désagréable sensation que tout ne sera plus comme avant pour l’autre. Afin de garder cette précieuse vie en sécurité ce n’est surement pas la mère qui s’en occupera pendant les premières semaines de sa vie. Déjà pour vérifier avec certitude que les gènes de cet enfant sont normaux. Ensuite pour lui administrer toutes sortes de soins que l’on juge indispensable pour sa survie dans ce nouveau monde.
L’apprentissage.
Althéa ressemble beaucoup à sa mère. Trop. Elle est ouverte, très intelligente, enthousiaste et chaleureuse. Les doutes de l’un se sont transformés en fierté. La fierté de l’autre en doute. Bien sur, quand on aime, on ferme les yeux sur beaucoup de choses. Les années passent et on fait semblant de ne pas voir que votre femme n’a pas du tout peur des vermines. Qu’elle en parle de façon bien trop élogieuse et qu’elle a des idées pour améliorer le système. Sauf qu’à Helion il y a une hiérarchie à respecter. Faites taire votre femme, Owl. Ou on le fera pour vous.
« Tu vois à quoi ressemblait la Terre il y a cinq cent ans ? » Le regard franc de Joan se posa dans celui pleins de rêve de sa petite fille. « Mais la Terre elle est grande comment ? » Lança Althéa dans toute sa candeur. " La Terre, c'est Helion." La voix rauque d'Ugo raisonna dans la chambre de la petite fille. De toute sa hauteur, son regard en feu, fixait sa femme dans un élan de désapprobation. Joan le défia un instant mais finit par se résigner. Il ne changera jamais. Fixé sur des objectifs purement égoïste selon elle, pour le bien de l'humanité selon lui. Plus d'une fois le ton était monté entre eux. L'humanité est composée d'être humain. Sans un seul de ses congénères, l'humanité n'a pas lieu d'être. Elle n'est rien sans l'individu. Mais l'individu ne compte pas individuellement. Il fait parti d'un tout dans lequel il doit se fondre. Chacun à sa place et participe à la reconstruction de cette humanité déchue. Chaque façon de pensée a des arguments logiques, fiables. Mais quand l'un respect la vie pour chaque individu, l'autre considère que l'humanité c'est la vie, l'individu un maillon qui finira de toute façon par disparaître.
Althéa reçut une éducation scientifique. Bien trop curieuse, Ugo préféra l'éloigner des archives. Elle devait penser comme tout le monde et non par elle-même. Il ne voyait que trop le mal que cela faisait à sa femme. Il lui inculquait les lois mathématiques, elle lui racontait des histoires de capes et d'épée pour l'endormir. Il essayait de détruire toute forme d'empathie, elle essayait de l'ouvrir au monde.
Trahison.
"Suis moi. Sans un bruit." Chuchota Joan à sa petite fille de neuf ans. Les petites bouclettes noires qui encadrées ce visage enfantin fit tressaillir le cœur de la maman. Sa fille était vraiment jolie. Quel gâchis de la voir vivre dans ce monde ! Althéa ne comprit pas vraiment où elle était ni où elle se dirigeait. Tenant fermement la main de sa mère, elle essayait de discerner les formes métalliques qui l'entouraient. Plus elle avançait, moins la luminosité lui permettait de comprendre ce qu'elle voyait. Et puis derrière cette porte encrassée, du brouhaha. Comme une douche un peu trop forte. Joan ouvrit la porte et Althéa plissa des yeux. Le temps de s'adapter avant de comprendre qu'elle était entourée de centaines de personnes qui ne faisaient absolument pas attention à elle. Ils étaient sales, tristes, ils faisaient peur. Althéa fixait sa mère, pour éviter de croiser le regard de ces humains étranges. Parfois, le regard de Joan se posait sur sa fille. Elle souriait et serrait un peu son étreinte sur la petite main d'Althéa. "C'est ici !" Lança fièrement la jeune femme. Elle stoppa net son pas et Althéa finit dans les jambes de sa mère. Derrière, une tente. "Joan ! Nous sommes heureux de te revoir. Et...C'est la jeune Althéa !" Le barbu qui prononça ces mots s'agenouilla devant la petite fille. Il pue. Mais il est souriant et avenant. Elle finit par décrocher un sourire. Mince, il la touche. Elle recule et il finit par se lever. "Je suis tellement heureuse d'être là. Alors ! Qu'elles sont les nouvelles !" Reprit Joan d'un air enjoué. Elle finit par lâcher Althéa qui ne savait pas trop quoi faire. Les grandes personnes parlaient ensemble et elle se retrouvait dans un endroit parfaitement étranger à ses habitudes. Et si c'était...des vermines ! Selon son père, ce sont des gens dangereux, toxiques. Selon sa mère, ils méritent une chance. Elle, elle n'y comprend rien de tout ça. Ce sont des histoires de grands. Tout ce qu'elle sait c'est que certains sont propres et froids et d'autres sales mais gentils. La saleté fait-elle devenir les gens plus compatissants ?
Un regard noir intense croisa le regard d'Althéa. Une petite fille à la couleur de peau aussi foncé qu'un bout de terre. Elle lui sourit et ses dents blanches firent ressortir un contraste déjà saisissant. Kheen elle s'appelle. Elle a dans les mains un chiffon qui lui sert de peluche. Il s'appelle Duck. Althéa ne sait pas combien de temps elles ont pu jouer ensemble. En vrai cela à durer moins d'une heure. Joan lui reprit la main pour faire le chemin inverse de tout à l'heure. "A plus tard..." Souffla la petite Kheen. Mais Althéa n'aurait jamais l'occasion de la revoir. Elles étaient toutes les deux nées dans un système injuste. L'une avait l'avantage de n'avoir que des ancêtres qui ont pu fréquenter la protection d'Helion. L'autre a du s'adapter à une vie rude et menaçante. Elles ne recroisèrent jamais.
Revenu dans sa chambre, Althéa se demanda avec quoi elle pouvait se fabriquer un Duck. Une chaussette ? Pourquoi pas...Mais elle fut arrêtée dans ses réflexions par des voix qui éclatèrent dans le salon. "Comment as-tu me faire une chose pareille ! Comment as-tu pu faire ça à ta fille ?" C'était la voix de Joan. Althéa colla son oreille à la porte de sa chambre. Quelque chose n'allait pas. "Joan. Je devrais te retourner la question. Les miliciens t'ont vu. Tu as emmené Althéa avec toi. Je ne peux rien faire pour t'aider. Tu t'es mis toute seule dans ce pétrin." La petite fille eut du mal à reconnaitre la voix de son père. "Tu crois que je ne sais pas ce qu'ils font à ceux qui pensent différemment de vous les biens pensant ? Tu crois que je ne sais pas où est Toby ? Grace ? Qolsen ?" "STOP. Joan. Tu es accusée de haute trahison. Emmenez-la." Althéa ouvrit la porte en trombe. Elle ne put voir que les cheveux de sa mère volaient dans un mouvement d'obstination. La porte d'entrée se referma. La petite fille leva ses yeux pleins de larmes vers son père. Il soutint le regard. Elle crut discerner un instant le doute. Mais il disparut pour laisser paraître de la tendresse. "Viens par là Althéa." La petite fille hésita. Mais le ton de son père était doux. Elle finit pas concéder quelques pas. "Les gens que vous êtes allé voir en bas. Ils sont malades. Maman est malade aussi. Très gravement. Elle ne pourra pas s'en remettre. Comme c'est extrêmement contagieux, tu ne pourras plus la revoir. Le plus important Althéa, c'est que les gens sains puissent survivre. Il faut parfois faire des choix difficiles."
Avec ce choix, Ugo Owl montra à sa hiérarchie qu'il était prêt à tout pour sauvegarder l'ordre établi. Il trahit sa femme. Quelques années plus tard à 48 ans, il fut nommé Conseiller. Althéa ne revit jamais sa mère. Joan Owl fut exécutée pour trahison quelques heures après son arrestation.
Formatage
On apprit à Althéa que l'humanité prime sur l'humain. Chaque décision qu'elle prendrait aura un impact sur l'humanité. Il fallait donc qu'elle soit suffisamment humble pour se rappeler que sa vie n'a de valeur que si elle sert la société. Dans le cas contraire, elle n'a pas lieu d'être. Il fallait qu'elle travaille dur pour comprendre les rouages du système. Avec l'absence d'une mère et un père parfaitement absent mais devenant par là même un modèle de réussite, Althéa fut formaté à se mouler dans un système que sa propre mère haïssait. Mais le temps passant, elle oublia ces détails. Les histoires qu'elle lui racontait pour s'endormir. Les fous rires en dansant sur une musique retrouvait dans les archives. Les aventures sur un bateau imaginaire perchées sur le canapé, transformées en pirate. Ces souvenirs s'évanouirent peu à peu. Seul l'inconscient savait où les retrouver. A travers un rêve, une odeur, un mot.
La science attirait la jeune femme. Logique, curieuse, Althéa souhaitait aider l'humanité à trouver des solutions pour rendre le monde meilleur. Parfaitement paradoxal quand on sait à quoi servait les découvertes de ces élites qui fermaient les yeux afin de garder leur confort. Althéa apprit à fermer les yeux. Sur ce qu'elle apprenait, voyait, entendait. Elle cherchait à se convaincre que tout ce qu'elle pouvait faire servait l'humanité. C'était le plus important. La vermine était devenue dangereuse et terrifiante. Laissant comme simple souvenir celui de lui avoir enlevé une mère bien trop tôt.
Pseudo
J'ai 26 ans et je suis
hôtesse. J'ai connu After Dawn grâce à ma curiosité. Mon personnage est un Inventé créé par moi. J'accepte que mon personnage soit utilisé comme scénario si je venais à être supprimé. J'accepte le règlement et consens à le respecter.
Codes à remplir pour les bottins
- Code:
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<font class="wr-txu">Gemma Aterton ◈</font> <helion>Althéa Owl</helion>
- Code:
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<font class="wr-txu">Chercheur ◈</font> <helion>Althéa Owl</helion>