Elrych Gently ◈ in a cruel land, you either learn to laugh at cruelty or spend your life weeping

Anecdotes

◈ Elrych a eu la chance de passer son enfance dans le fameux quartier d'Amaranthe. Il a pu accéder à une petite éducation, il sait donc lire et écrire. Cet élément a été déterminant lorsqu'il a formulé sa requête pour rejoindre Reiver. Son supérieur ainsi que le commandant de l'avant-poste ont tout de suite vu en lui son potentiel pour diriger la branche d'exploitation, et le fait qu'il soit déjà instruit était un plus pour lui faire gravir les échelons rapidement.

◈ Il a toujours été une personne très organisée, et c'est cette particularité qui le rend si efficace dans son métier. En tant que capitaine d'exploitation à Reiver, il est en charge de nombreux types de missions, toutes très variées. Pourtant, il arrive à toutes les gérer avec, en apparence tout du moins, une facilité déconcertante. Du fait de sa nonchalance, il donne l'impression d'avoir la main sur tout sans effectuer un seul effort mais en réalité, il ne fait que travailler et se tue à la tâche.

◈ Il a énormément de mal à déléguer les tâches qui lui incombent et pourtant, il en aurait bien besoin. Il est né avec une méfiance naturelle envers tout ce qui n'est pas lui-même. Seulement le rôle de capitaine est éprouvant et demande parfois d'être à plusieurs endroits à la fois. Il délègue lorsqu'il n'a vraiment plus le choix, mais fera tout pour être au courant de ce qu'il s'est passé et ce, dans les moindres détails. Ce manque de confiance et cette méfiance exacerbée vont de paire avec son besoin de tout contrôler.

◈ Observateur, Elrych ne laisse rien passer. Il utilise cette qualité à toutes les sauces. Que ce soit pour essayer de déceler un mensonge, ou pour contrôler les ateliers, ou bien encore pour monter les meilleures équipes de transports de ressources. Par ailleurs, aucun vol ne passe inaperçu sous son œil vigilant. Dés lors qu'il a mis un pied en dehors de ses quartiers, il observe tout et tout le monde, et se fait des mémos mentaux sur tout.

◈ Il le sait, dans son dos, tout le monde l'appelle « The Gentle », en référence à son nom de famille mais également à son mode opératoire. Ce surnom est cependant tout ce qu'il y a de plus ironique. Elrych élève rarement la voix, fait souvent preuve de patience, et se montre toujours d'un calme olympien. Aux yeux de quelqu'un qui ne connaitrait pas sa réputation, il pourrait avoir l'air d'être une personne compréhensive, à l'écoute et qu'on pourrait peut-être même essayer de berner. Mais ce n'est qu'une façade, une sorte de trompe-l'oeil. Il donne cette impression pour ensuite frapper encore plus fort. Il est implacable et n'hésite pas à faire appel à la force brute. Il amadoue pour mieux faire tomber. Ce qui marque les esprits, c'est que même lorsqu'il use de la violence, il garde cette apparence calme et désinvolte qui le caractérise.

◈ Il a renoncé à avoir des enfants le jour où il a formulé une requête pour rejoindre Reiver. Il n'était déjà pas bien emballé par l'idée en général. Son père ayant été un grand absent dans son enfance, il ne pense pas pouvoir faire mieux. Son travail est toute sa vie, il s'y noie, et avoir une famille serait une perte de temps et d'énergie. Il ne croit plus en l'amour depuis ses 14 ans, et il n'y croira sûrement plus jamais. Pour lui, il s'agit là d'un vestige des temps passés qu'il faut oublier pour sauver sa propre peau.

Histoire

2460. 14 ans après sa naissance.
L'ambiance est pesante. Son regard se pose une dernière fois sur le corps sans vie de sa mère. Son teint blafard, éteint et sans éclat... Il aurait aimé ne pas voir ça. Il aurait aimé garder d'elle une image clinquante et rayonnante. Dans quelques heures à peine, elle sera incinérée. Il ne restera quasiment rien d'elle, sauf peut-être ses souvenirs, s'il ne les laisse pas s'effacer. Dans quelques heures à peine, une autre femme encore mourra ; exécutée cette fois. S'il avait su, il se serait tenu à l'écart. Il aurait dû écouter ses parents, ne pas trop flâner au niveau 0 lorsque ce n'était pas nécessaire. Mais la curiosité l'avait emporté, il n'avait pas su résister face à son désir de découvrir ce qu'il ne connaissait pas. Cette soif d'aventure, de découverte et de nouveauté, elle était plus forte que lui, elle le consumait.
Et aujourd'hui, elle consumait sa mère.

Il sortit de la pièce en silence, suivant son père en laissant un bon mètre entre eux. Ce dernier ne lui a pas adressé la parole depuis « l'accident ». Inutile de se demander pourquoi, il connaissait déjà la réponse ; cette réponse si douloureuse qu'elle attrape les tripes et les tord dans tous les sens. Il le pensait coupable. Pour lui, Elrych était la source de cette disparition fatale. S'il n'avait pas été comme ça, ou s'il n'avait pas été là plus simplement, il n'aurait jamais perdu sa tendre épouse. Cet enfant rebelle, cet enfant indomptable, cet enfant écervelé, ce véritable puit à problèmes et à malheurs. Lui, comme un bon père, avait tout donné : une bonne vie au niveau 2, une éducation, la possibilité d'un futur radieux au sein du Dôme. Mais cet ingrat ne pensait qu'à traîner avec les souillures du niveau 0, à flâner dans ces passages insalubres et malfamés.

Elrych savait pertinemment que telles étaient les pensées de son père. Il les acceptait. Pire encore, il n'en avait que faire. Il n'avait jamais été proche de son père. Le seul parent à s'être occupé de lui était sa mère, et elle n'était plus là. À cause de lui. Que son père le pense coupable n'avait pas d'importance, mais que sa propre conscience le lui rappelle également, c'était une autre affaire.

Il était bientôt l'heure. Machinalement, il s'assit à une chaise et se mit à fixer l'horloge. Les secondes ressemblaient à des minutes tellement il était anxieux. Et pourtant, il attendit patiemment, sans bouger d'un poil, sans détourner le regard. À défaut d'assister à l'exécution, il voulait être dans le moment – à la seconde près – quand elle poussera son dernier souffle. Puis vint enfin le moment. Les fameux chiffres qu'il attendait s'affichèrent enfin, marquant la fin d'une vie comme un couperet qui tombe. C'était fini. Justice avait été rendue, le laissant dans une terrible solitude au passage. Il ferma les yeux un moment, prit une grande inspiration avant d'expirer dans un souffle lent, et se sentit comme à nouveau léger.

Il avait fait une grave erreur qui avait coûté la vie à deux personnes chères à ses yeux, mais tout était terminé désormais. Il pouvait reprendre à zéro, ou presque. Il ne retomberait plus amoureux d'une survivante intégrée de bas étage, il ne se laisserait plus berner par leurs belles paroles. Il avait essayé de leurs donner une chance, de leurs faire confiance mais en échange, il avait été trahi. Lorsqu'il l'avait confrontée en arrivant sur la scène de l'abominable crime, elle avait tenté de lui expliquer, de le convaincre, mais il ne l'avait pas écoutée. Que sa mère soit allée la voir pour l'interdire de fréquenter son fils n'excusait pas qu'elles en soient venues aux mains et qu'elle lui ait ôté la vie aussi sauvagement. Premier amour ou pas, il n'avait pas hésité à la dénoncer immédiatement à des miliciens qui patrouillaient non loin. Ils l'avaient emportée comme on transporte des rats crevés, et il avait regardé jusqu'au bout.

Les mains de son père posées violemment sur la table en face de lui le sortirent de ses pensées. Il planta ses yeux verts dans les siens et attendit la sentence. L'exécution de Selya ne calmerait pas la rage et la douleur de son géniteur. Seule sa disparition entière et totale de sa vie le ravirait.

« Trêve de rêverie. Va préparer ton sac. Demain, tu descends au niveau 1 pour rejoindre la milice. »

Le ton de son paternel était sec, ne laissant pas place à la négociation. Et en toute honnêteté, il n'avait pas envie de négocier son destin. Il se sentirait mieux en bas qu'ici, à vivre avec un inconnu qui le hait. Sans rien répondre, il se leva de sa chaise, la rangea sous la table, et se dirigea d'un pas lent et assuré vers sa chambre, prêt à faire face à sa nouvelle vie.

2471. 11 ans après son intégration à la milice.
Comme d'habitude, le dossier était bien maigre et léger dans ses mains. Les gros dossiers bien remplis qui mènent à une sentence facile, Elrych ne les connaissait pas. Dans son service, on ne recevait que les plus difficiles à traiter, ceux qui demandent de passer par des moyens peu conventionnels pour obtenir des réponses et plus particulièrement, des aveux. Lui ne devait pas se poser la question de savoir si ce qu'on lui révélait était vrai ou non, son travail était d'obtenir des résultats qui pourraient servir aux autres services du Dôme, notamment celui de l'intégration et de la justice. Cela ne veut pas dire qu'il doit effectuer ses tâches sans réfléchir, oh cela non. Mais il devait mettre ses neurones à contribution pour d'autres problèmes que celui de savoir si la personne interrogée s'est retrouvée face à lui légitimement ou suite à des jeux politiques dangereux.

Le dossier toujours dans les mains, il rejoignit une des salles d'interrogation dans laquelle il était attendu avant de s'asseoir sur la chaise – sa chaise – en face de l'interrogé. Puis il ne dit rien. Confortablement assis, dans une posture quelque peu nonchalante cependant, il scruta du regard pendant de très longues minutes son nouveau cas d'étude. À la fin de sa formation, il avait eu pour mission de surveiller le niveau 0 et ce, pendant trois années. À cette occasion, il avait pu perfectionner son don d'observation pour mieux comprendre les gens et leurs faiblesses. Aujourd'hui, en tant qu'interrogateur, il ne se privait pas de ce même don. Il prenait toujours son temps, ne mettait jamais tout de suite les pieds dans le plat, analysait systématiquement le sujet avant de commencer la séance. C'était là qu'il mettait ses neurones à contribution. Chaque personne étant différente, il tenait à utiliser la technique d'interrogation la plus pertinente pour chacun. Alors certes, il ne se pressait jamais au début, mais il finissait par gagner un temps incroyable par la suite en obtenant des résultats rapidement. Il était efficace, il était excellent dans son nouveau poste.

Aujourd'hui, il avait face à lui un homme de bonne carrure, avec une allure fière et hautaine. À première vue, il s'agirait d'un individu du niveau 2. Cette population ne l'intimidait pas. Il avait grandi parmi eux jusqu'à ses 14 ans. L'homme était entièrement dénudé, ce qui permit à Elrych de voir qu'il n'avait absolument aucune cicatrice ou autre marques indélébiles (à l'avant du corps en tous cas). Cela confirmait sa théorie du niveau 2. Les chiens du niveau 0 avaient toujours des souvenirs de blessures diverses et variées. Il s'attarda ensuite sur la posture du sujet. Il était assis sur sa chaise avec beaucoup de noblesse, droit comme un piquet, la tête haute et le regard fier, fixant son bourreau dans les yeux comme un appel au défi. Cela était suffisant pour le jeune interrogateur pour être fixé quant à la méthode qu'il utiliserait. L'abus de fierté et de confiance devait être corrigés avant de passer aux techniques d'interrogation plus classiques.

« Vous semblez fier de vos origines. », lâcha-t-il enfin après être resté silencieux pendant un peu plus d'une heure.

« Qui ne le serait pas ? » La réponse était brève mais suffisait à confirmer le sentiment de supériorité de l'homme. Pour lui, le niveau 2 était supérieur à tout en tous points, exclusion faite du niveau 3 (et encore, cela pourrait expliquer son arrivée ici).

« Êtes-vous fier de votre statut d'homme ? » Cette fois-ci, même si c'était à peine perceptible, l'individu montra une très petite once d'incompréhension. Pour seule réponse, il soutint le regard d'Elrych. Encore une fois, c'était largement suffisant.

En règle générale, il aimait poser au moins 3 questions mais en l'espèce, il avait obtenu tout ce dont il avait besoin pour l'instant. Des questions, il en poserait à nouveau si sa méthode venait à échouer afin d'en déterminer une nouvelle mais aussi si elle venait à être couronnée de succès, auquel cas il passerait aux choses sérieuses pour obtenir les réponses qu'on lui demandait d'obtenir. D'un geste lent, en soufflant un peu comme s'il n'avait pas envie d'être ici, il se leva de sa chaise et se dirigea lentement vers une des tables présentes dans la pièce et couvertes de nombreux moyens de persuasion. Pour ce sujet, l'utilisation de techniques d'interrogation physiques dés le début n'était pas préconisée, elle devrait attendre. Et pour détruire toutes les barrières posées par l'homme, il avait exactement ce qu'il fallait.

Le plus tranquillement possible, il attrapa une longue bande de tissu noir épais posée sur une des tables avant de traverser la petite pièce d'un pas lent mais assuré pour aller bander les yeux de l'interrogé, mais fit finalement semblant de se raviser au dernier moment. Il avait prévu de laisser les yeux à découvert dés le départ, mais installer un suspens et faire croire en son indécision faisaient partie du jeu. Il souffla à nouveau lorsqu'il se retrouva encore face à la table recouverte de divers moyens de persuasion. Toujours dans cette optique d'acte théâtral, il se retourna vers l'homme pour le scruter, faisant semblant de réfléchir.

Puis il posa enfin la main sur son choix initial. Il s'agissait d'une boite très simple segmentée en de nombreux compartiments. Tous contenaient comprimés et pilules divers. Il en sélectionna une en particulier. Dans cette pilule, aucune drogue, aucun hallucinogène. Elle contient notamment des hormones féminines comme l'oestrogène et la progestérone. Si cet homme était si fier d'être un homme du niveau 2, il allait se transformer en femme, et être traité comme un chien.

La pilule cachée dans la main, il retourna auprès de son compagnon du jour et serra encore plus tous les liens le rattachant à sa chaise. Il alla ensuite chercher un des gardiens postés à l'entrée afin qu'il vienne l'aider. Toujours doucement et méthodiquement, il enfila une paire de gants épais pendant que le gardien commençait à immobiliser la tête du sujet et lui ouvrir la bouche de force. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'Elrych y passe la main afin de déposer la pilule au plus profond afin d'éviter qu'elle ne soit recrachée. Une fois sûrs et certains qu'elle ne pourrait pas être régurgitée, ils lâchèrent enfin prise.

« Ce sera tout. », dit-il seulement en enlevant les gants pour les reposer sur la table sans même les rincer. Se tournant vers le gardien, il donna les consignes à respecter jusqu'à son retour le lendemain matin. « On procèdera à la même opération tous les jours jusqu'à nouvel ordre. Allez chercher un miroir plein-pieds et déposez le en face de lui. Aucune interaction si ce n'est pas pour le nourrir. Régime alimentaire : pas de gâchis, qu'on le nourrisse comme le bétail du niveau 0. Les lumières : je les veux allumées en permanence. »

Sans jeter un dernier coup d'oeil, il quitta la pièce avec le gardien. La lumière allumée sans arrêt avait deux buts. Tout d'abord, aucun cerveau humain ne peut supporter une lumière trop forte tout le temps donc il finirait pas disjoncter. Ensuite, il voulait que l'homme puisse assister à sa transformation à tout moment en se regardant dans le miroir posé devant. Les bases pour l'interrogation finale commençaient à être posées. Une fois la fierté de l'homme disparue, il pourra entrer dans le vif du sujet et l'interroger de façon plus conventionnelle.

La journée était loin d'être terminée. Il devait rendre visite à des sujets présents depuis un moment et qui nécessitaient d'autres soins. Il souffla en arrivant devant la deuxième salle. Cette fois-ci, les choses devraient se montrer un peu plus sanglantes.

2477. 4 ans après son arrivée à Reiver.
Le débrief étant terminé, tous sortirent de la salle de réunion pour rejoindre leurs postes. Elrych lui, retourna à son bureau. Il venait d'être mis au courant d'un vol de ressources alimentaires rares perpétré par un membre de l'escouade d'exploitation, la sienne. À peine montait-il en grade qu'un petit rigolo se permettait des libertés. Du fait de sa promotion récente, le capitaine avait pris une décision pour le moins inhabituelle. Il devait poser les bases de son commandement, frapper fort dés le début pour gagner le respect de ceux qui furent un jour ses camarades de même rang. Cet interrogatoire, il le mènerait lui-même. Et la sanction, il l'exécuterait lui-même. Tous devaient savoir qu'avec lui à leur tête, aucun écart ne serait toléré.

Une fois prêt, il rejoignit la salle d'interrogatoire et ses réflexes d'antan lui revinrent instantanément. Il attrapa une chaise dans le coin de la pièce et la posa devant l'accusé déjà assis, puis pris place en douceur et en silence. Comme à son habitude, il laissa un long souffle s'échapper de ses lèvres.

« C'est compliqué. » Le milicien, dont la peur pouvait se lire sur son visage, semblait plus que perdu. « La vie à Reiver, c'est compliqué. », précisa-t-il simplement. Mais son interlocuteur était trop apeuré pour répondre quoique ce soit.

« Volontaire ou affecté ? » Il ne prit pas la peine de demander s'il avait été condamné à venir à Reiver ou s'il était un survivant. Les miliciens de ces catégories ne pourraient pas s'approcher de la réserve alimentaire.

« A-Affecté, mon capitaine. » Elrych se contenta de hocher la tête.

« Tu as faim ? J'imagine que oui, sinon tu ne te serais pas introduit dans les réserves. »

« Je- C'est-à-dire que les rations... Elles ont un goût de foin parfois, mon capitaine. »

« Tu as déjà goûté au foin pour faire la comparaison ? » Son ton était toujours aussi calme, voire même doux. Il menait une simple conversation avec un de ses hommes.

« Euh... Non, mon capitaine. Je viens du dôme, je voulais seulement... »

« Tu voulais goûter à de la vraie bonne nourriture encore une fois, c'est ça ? »

Au fur et à mesure de la conversation, le milicien semblait se détendre et faire de plus en plus confiance en son nouveau capitaine. Peut-être allait-il le comprendre. Lui aussi venait du dôme après tout, et du niveau 2 qui plus est. L'espoir brillait dans ses yeux. Elrych souffla à nouveau, comme déjà fatigué d'avoir à prendre une décision aussi facile. Il se leva finalement de sa chaise et vint se poser derrière elle, les mains sur le dossier.

« Je comprends. C'est ton premier vol ? »

« Oui, bien-sûr, mon capitaine. »

« Alors heureusement pour toi. » D'un geste calculé, il souleva la chaise sur laquelle il était précédemment assis et donna un coup au visage du milicien accusé de vol, un coup si violent qu'on entendit presque le nez et/ou la mâchoire se casser. La chemise grise qu'il portait fut immédiatement tachée de sang. Toujours calmement, il reposa la chaise à sa place, attrapa la matraque d'un des gardes présents et donna cette fois-ci une série de coups dans l'abdomen du voleur.

« Tu ne devrais plus avoir faim après ça. » Avant de sortir, il rangea la matraque où il l'avait trouvée au flanc du milicien témoin, annonça la sentence de 3 mois d'emprisonnement, puis quitta les lieux sans faire un bruit. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que son surnom « The Gentle » fasse le tour de Reiver. Il ne s'en vantait pas, mais il le tolérait. Avec ce surnom venait le respect et l'obéissance. C'était tout ce qu'il demandait.

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