32 ans ◈ Chasseur ◈ Réfugié ◈ Outsider
Ingénieux + Réfléchi + Honnête + Observateur + Loyal
Borné - Solitaire - Méfiant - Agressif – Susceptible
Anecdotes Sirven, c’est pas un gars bavard. Longtemps on a cru qu’il était muet, puis il s’est révélé que les choses étaient mieux quand il ne parlait pas du tout. Sirven, quand on l’agace, il n’hésite pas à vous balancer ses quatre vérités et à prouver par a+b à quel point vous êtes insignifiant. Il n’a peut-être pas la langue bien pendue, mais quand il l’ouvre, vous préféreriez quand il ne vous disait rien. C’est un avare en compliments qui préfère aller droit au but plutôt que de gaspiller sa salive inutilement. Et pendant ses dix longues années de solitude, il a eu le temps de faire vœu de silence plutôt que de se parler à lui-même en espérant que le vent lui réponde un jour.Vous noterez cependant que son sens de l’humour n’est pas en reste, et vous pourriez même être l’objet d’une pique moqueuse qui ne fera rire que lui.
Adolescent, il s’est fait tatouer au niveau -1 du Dôme, quand il y vivait. Personne n’a jamais pu prétendre avoir eu la chance de voir l’oeuvre, sinon le tatoueur qui a marqué sa peau à jamais. Sirven ne s’est jamais vanté à ce propos bien que cela fasse l’objet de sa fierté, et il garde le secret jalousement. Et si jamais vous veniez à le convaincre de vous le montrer, estimez-vous être quelqu’un qu’il porte particulièrement haut dans son cœur car il s’agit là d’une chance inouïe.
Bien qu’il n’a jamais été un grand bagarreur au cours de son enfance, Sirven n’a jamais cessé de s’endurcir pour survivre à l’extérieur. Au début c’était dur, il en a chié, et puis il a apprit à s’adapter à son environnement, et il a survécu. La tentation de vivre à Steros l’a déjà effleuré, et par trois fois, il a voulu voir par lui-même, mais sa fichue phobie sociale a fini par l’écarter de toute forme de vie en communauté. Il vit seul dans son coin, et il le vit très bien. Du moins … Plus depuis qu’une petite rousse agaçante le suit partout comme un poussin le prendrait pour sa mère. Des fois il rêve de l’abandonner seule dans la forêt, et puis la culpabilité le ronge, et il abandonne l’idée.
En parlant de la gamine, il se la coltine depuis un an. Il a eu le malheur de lui venir en aide, et voilà qu’il se retrouve à jouer les nourrices pour cette morveuse. Si encore elle n’était pas si têtue … La seule qualité qu’il lui accorde, c’est d’apprendre vite. Ainsi, il étale son savoir le plus possible pour qu’elle soit en capacité de se débrouiller seule et de le laisser tranquille. Mais c’est pas gagné. Il l’a vite compris. Merde, il a pas signé pour ça quoi !
Il a vécu un certain temps dans le désert, mais le sable, très peu pour lui, ça lui irritait sans cesse les yeux, et il n’arrivait même plus à respirer. Il a mit un long moment avant de migrer vers la forêt et de s’acclimater à un tout nouvel environnement. D’ailleurs, il préfère le vert au jaune. C’est plus agréable. Et puis l’eau est plus facile d’accès, ainsi que les bêtes sauvages qu’il peut chasser plus facilement.
Sirven savait lire et écrire, mais il a depuis longtemps oublié à quoi tout cela ressemble. Une fois, il a retrouvé un très vieux livre dans des ruines, mais il n’en a pas compris grand-chose. Il n’a pas besoin de ces deux compétences, aussi les a-t-il abandonné. Son savoir, il le transmet par la parole, et peu importe si les autres oublient vite. Ce n’est pas de sa faute, seulement celle des autres, et il ne compte pas changer. L’art lui importe peu. C’est même une notion dont il n’a plus conscience depuis très longtemps. Sa vie se résume à survivre. Oh, et garder la gamine en vie aussi.
Pour Sirven, le genre n’a pas d’importance : tout le monde l’insupporte. Dans sa prime jeunesse, il lui est arrivé d’aimer aussi bien des garçons que des filles, mais depuis qu’il vit seul, l’amour ne lui semble plus d’aucune utilité. Et gare à vous si vous osiez dire « qu’il n’a simplement pas trouvé la bonne personne », il n’aurait aucun remord à vous répondre que vos parents n’auront pas trouvé le bon trou au moment de votre conception.
Histoire
I –
« Maman, Sirven il m’a encore dit un truc méchant ! » Les enfants sont parfois bien cruels entre eux. Sirven, du haut de ses huit ans tout juste fêtés, n’avait pas cette innocence qu’on attendait de lui à un âge aussi jeune. Très tôt, il s’était muré dans un silence accusateur, et on n’avait tiré de lui que quelques mots très brefs au cours de ses quatre premières années. Sa mère avait décrété qu’il devait être attardé, son père pensait qu’il était tout simplement sourd. Eha, sa sœur cadette, n’en avait pas cru un mot. Déjà toute petite, elle savait qu’il comprenait ce qu’ils disaient. Elle le voyait dans son regard. Et son frère avait un regard moqueur. Bien entendu qu’il comprend, s’entêtait-elle à répéter à ses parents, mais les mots d’une enfant aussi jeune retombaient toujours dans l’oreille d’un sourd. Pas celles de Sirven, en l’occurrence. Elle avait conclu qu’il avait apprit à parler en écoutant les autres bavasser à longueur de temps. Pourquoi ne s’exprimait-il pas ? Ah ça, lui seul pouvait savoir. Sans doute n’en avait-il pas vu l’utilité.
« Sirven laisse ta sœur tranquille. » Lorsqu’il a eu cinq ans, on pensait qu’il avait eu une sorte de déclic révélateur. Un beau matin, il s’était mis à critiquer sa sœur. Sous le coup de l’émotion, les parents en avait pleuré de joie. Eha, elle, n’avait pas versé une seule larme, et avait décidé de ne pas aimer son frère. Jamais. Elle savait qu’il ne ferait qu’être méchant, tout le temps. Il en avait tiré une satisfaction malsaine d’attendre aussi longtemps pour manifester un signe d’intelligence, d’avoir laissé tout le monde penser qu’elle affabulait. Il s’était lassé de son petit jeu, depuis. Maintenant il s’amusait à la mettre en colère. Il lui disait tout un tas de paroles rabaissantes. Une fois elle l’avait appelé sadique. Il lui avait répondu qu’elle n’était qu’un sombre accident. Ce fut la seule fois où elle pleura à cause de son frère.
« J’ai rien fais. » « Menteur ! » « Taisez-vous à la fin, votre mère est fatiguée. » Évidemment, Sirven n’en avait rien a faire. Il n’accordait d’importance à pas grand-chose, sinon lui-même. Alors bien entendu, il n’était pas aussi violent que certains enfants qu’elle connaissait, mais ses mots faisaient tout autant de mal.
« Je te déteste ! » « Arrête de dire ça, t’y crois pas toi-même. » Et elle savait qu’il avait raison. Comme d’habitude.
II –
Le problème quand on vit sous le Dôme, c’est qu’un accident est vite arrivé. Si Eha avait été mûrement réfléchie, la grossesse presque invisible fut le majeur problème de la famille. Déni de grossesse, personne ne l’avait vu venir celui-là. Huit mois plus tard, un troisième morveux vint agrandir une famille déjà trop nombreuse. Sirven venait d’avoir dix ans, et à cet âge-là, on arrête de se leurrer et on ne croit plus aux mensonges des adultes. Il savait ce qu’il allait advenir de sa famille. Et si ses parents cachaient avec soin leur désespoir, lui n’était pas dupe. Et même si on garde une part d’espoir, on sait déjà ce qui va arriver. Eha avait compris aussi, dans sa grande perspicacité. Si son frère gardait un calme olympien, elle ne possédait pas les mêmes nerfs d’acier. Prenant l’impassibilité de Sirven pour un mépris envers leur famille, elle lui fit maintes reproches sans qu’il ne cherche à répliquer. Voyant bien qu’il n’était pas comme d’habitude, elle cessa toute insulte et se mit à pleurer. Et pour la première fois depuis qu’il était né, Sirven pleura avec elle.
Les larmes d’un enfant ne changent cependant pas grand-chose aux situations dramatiques. La semaine qui suivit la naissance, on reçut la visite de la milice, et la fratrie sut que la fin était là. Sans qu’on daigne leur expliquer quoi que ce soit, on plaça Sirven, Eha et leur frère nouveau-né au dispensaire, et les parents furent expulsés du Dôme sans préavis. Ce jour-là, Sirven se jura de protéger le reste de sa famille contre tous les maux qui les accableraient. Il ne voulait plus voir sa sœur pleurer. Il ne voulait plus pleurer à nouveau.
III –
Si l’on considérait Sirven comme taciturne avant l’exil de ses parents, la vie sans eux le rendit plus renfermé qu’avant. Il ne parlait plus que pour des strictes nécessités, et uniquement à ses frères et sœurs. On ne savait pas trop ce qu’il avait derrière la tête, toujours à vous observer du coin de l’œil avec le même regard accusateur qui vous dit que vous êtes coupable comme tous les autres. Sirven, au plus haut de sa colère, avait développé une haine avec Hélion qui ne cessait de grandir. Très vite il formula à Eha sa volonté d’aller à l’extérieur pour retrouver leurs parents. La jeune fille, plus conciliante, ne partagea pas le même avis, et sitôt l’âge venu, elle s’engagea dans la milice pour s’octroyer une vie confortable à elle et Jaysen, leur frère cadet. Si autrefois Sirven lui lançait des piques moqueuses pour l’ennuyer, il ne l’avait jamais considéré comme une ennemie. Mais dès lors où il apprit la traîtrise, il cessa de s’adresser à sa cadette, peu importe à quel point elle tenta désespérément de lui faire entendre raison.
« Je veux pas te perdre Sirven, mais tu dois me comprendre ! » Elle ne reçut jamais de réponse à cette demande lancée comme un appel à l’aide. Longtemps elle se sentit coupable, et puis elle oublia la raison de sa honte, et elle continua d’aller de l’avant. Tandis qu’elle travaillait dur pour obtenir ce qu’elle voulait, Sirven vagabondait entre les niveaux 0 et -1 sans trop savoir quoi faire de sa vie. Il était perdu entre la colère immense qu’il éprouvait pour le monde entier et la peine qu’il avait d’avoir perdu ses parents. Mais borné jusqu’au bout, il ne pardonna jamais à Eha qui ne cessa à aucun instant de lui parler. Et puis quand elle comprit qu’il ne changerait pas d’avis, elle gaspilla son énergie dans des choses moins futiles.
Jaysen grandit sans savoir qu’il était la cause du déchirement de leur famille. Sirven ne prit même pas la peine de l’en informer, et Eha le protégea de la vérité comme elle pût. Ni la sœur ni le frère jugèrent bon de lui faire sentir le poids de la culpabilité. Un si petit être à la fois innocent et coupable … Mieux valait le garder dans le secret.
IV –
L’inévitable devait arriver. Sirven fut expulsé à son tour une fois ses dix-huit ans arrivés, faute d’avoir trouvé une vocation à sa vie. Et ça l’arrangeait un peu, à vrai dire. Certains prétendaient même l’avoir vu sourire le jour où on l’a accompagné à la sortie du Dôme. Il n’avait ni prévenu Eha, ni averti Jaysen. Il n’en avait pas vu l’utilité, comme à chaque fois. Sa sœur ne tarderait pas à apprendre la vérité, et son frère était encore assez jeune pour l’oublier un jour. Sirven savait qu’il ne serait pas une grande perte, aussi s’en alla-t-il sans regret. N’importe où, ce serait mieux qu’ici. Peut-être était-il un peu fou, au fond, à se persuader que l’extérieur serait une meilleure vie qu’Hélios. Il était trop tard pour y penser. Il fallait s’en aller.
« Aucun regret. » Il n’en avait jamais eu. C’était un peu son pouvoir à lui.
V –
« Grouille-toi on va se faire buter ! » Contrairement à toutes ses espérances passées, la vie à l’extérieure fut d’une rare dureté. Les premiers jours, Sirven avait erré dans le désert, mort de faim et de soif, avant de tomber sur un duo qui le traîna avec lui sans trop savoir quoi faire d’un énergumène pareil. Thaïs et Klarens n’étaient pour lui qu’une brochette de marginaux qui n’avaient plus toute leur tête. Il se garda cependant de leur faire son numéro habituel. Son expérience avec l’extérieur l’avait refroidi de toute arrogance. Il se demandait encore si ses parents avaient survécu à l’hostilité de la nature sauvage, mais tout espoir aurait été vain. Il n’y croyait plus vraiment. Et sa fratrie lui manquait cruellement.
Eha avait eu raison dès le début. Il avait réduit ses chances à zéro. Il se trouva bien bête les premières nuits, à ressasser ses erreurs en boucles en cherchant le sommeil sans vraiment y parvenir, la peau mordue par le froid de la nuit. Il avait apprit à connaître les étoiles qui le regardaient de haut. Ça l’aidait à garder les pieds sur terre. Mais les deux qui l’accompagnaient ? Complètement barges. Il les suivait par dépit, ayant rapidement compris que rester seul réduirait ses chances de survie, mais parfois il se demandait si ce ne serait pas plus sain de les abandonner. Thaïs était complètement shootée à quelques drogues dont elle ne parlait pas vraiment. Klarens était un psychotique qui tuait plus pour le plaisir que pour vraiment se défendre. La raison pour laquelle ils l’avaient recueillit restait floue, mais il ne doutait pas qu’il était simplement une distraction pour ce couple de fous furieux.
« Sirven fais quelque chose ! Ils vont nous rattraper ! » Ce jour-là, Thaïs avait voulu piller un campement de survivants. Mauvais idée, cependant, car le groupe était en nombre supérieur, et mieux armés que le trio de fortune qui avait pris la fuite en emportant les maigres provisions qu’ils avaient pu voler.
Dérober ce qui ne lui appartenait pas ne dérangeait pas vraiment Sirven. Il était même plutôt doué pour ça, puisque personne ne le remarquait vraiment. Il était plus discret que ses comparses, ça ne faisait aucun doute. Mais aussitôt avait-il mis la main sur un sac de nourriture que Thaïs avait trébuché sur une planche, alertant le campement dans la minute qui suivit. Et plutôt rancunier, Sirven la maudit de mille et une façons. Sa décision fut prise : une fois le troupeau distancé, il les lâcherait pour de bon. Si il y a bien une chose qu’il avait apprit de l’extérieur, c’est qu’il ne fallait se fier à personne, et que tous les moyens étaient bons pour survivre.
« SIRVEN ! » Il n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’une flèche lui perfora l’épaule, et dans un cri de douleur, il s’effondra par terre. Ni Thaïs ni Klarens ne lui vinrent en aide. Il fut laissé pour mort dans le sable brûlant, à attendre la mort. Et il attendit, durant de longues minutes, jusqu’à ce que le vide envahisse sa pensée, et qu’il perde connaissance.
Quand il avait rouvert les yeux, il était toujours là où il était tombé, dépouillé de tous ses biens, laissé pour compte en espérant qu’il meurt vite. Quand il essaya de se relever, la flèche raviva sa présence aussitôt, déchirant son muscle un peu plus chaque seconde. N’ayant pas d’autres choix, et se jurant de faire payer Thaïs et Klarens si il recroisait leur route, Sirven se traîna à l’ombre d’un rocher, et entreprit de retirer la flèche. Il cassa le bout, juste avant la pointe, non sans lâcher un hurlement de douleur, et retira l’autre bout dans l’autre sens afin d’éviter toute complication. Ce taré de Klarens lui avait apprit ça. C’était sans doute la seule chose utile qu’il avait fait de sa vie.
Les jours qui suivirent furent les plus compliqués. Il se vidait de son sang, et il n’avait accès à aucune source d’eau. Il marcha de longs jours dans le désert, son épaule enroulée dans une manche qu’il avait arraché à son haut pour arrêter le saignement. Sa seule délivrance fut un puits creusé par la main de l’Homme. Le soir même il tombait malade, faute de ne pas avoir accès à une eau de qualité moins douteuse. Les vomissements passés, il tâcha de nettoyer sa plaie comme il put, et reprendre la route faute de mieux. Ce jour-là, il prit la décision de migrer vers le sud, là où Thaïs lui avait assuré qu’un littoral plus vivable existait.
C’était sa seule chance.
VI –
La route vers le littoral lui prit plus de trois ans. La première semaine de son voyage de fortune l’épuisa considérablement, puisqu’il était encore blessé, aussi se perdit-il dans le désert pour être très vite récupéré par une petit groupe de contrebandiers. On lui conseilla Steros dans l’immédiat, mais aussitôt remit sur pieds, Sirven oublia partiellement les conseils des contrebandiers. Il s’était alors très vite adapté à la vie en solitaire, apprenant comment s’en sortir sans l’aide de personne. Fier, et le souvenir de ses derniers compagnons de route encore frais, il se ravisa à l’idée de rejoindre un clan, et quand Steros revint prendre une place dans ses souvenirs, il était déjà trop habitué à vivre seul. Plusieurs fois, il fut tenté de céder à la facilité, mais les rares contacts avec l’humanité qu’il avait eu pendant trois ans l’avaient complètement dégoûté de cohabiter avec qui que ce soit. Après trois ans passés à errer entre les pierres et le sable, il revint à son objectif principal, qui était de partir vers de meilleurs horizons. C’est qu’il n’avait pas vraiment changé depuis son enfance, et son côté borné le poussa à aller jusqu’au bout de son entreprise. Il ne mit pas longtemps avant d’arriver à destination. La première chose qui le frappa était l’atmosphère. C’était la première fois qu’il respirait normalement depuis très longtemps. Aussi profita-t-il de son nouvel environnement pour en apprendre plus sur la faune et la flore.
Tout dans cet endroit le fascinait. Les arbres, le bruit du ruisseau qui tinte entre deux chants d’oiseaux, la lumière qui filtre à travers les feuilles des arbres. Il ne regretta pas un seul instant d’être parti loin de ce qui le rattachait au désert. Il en avait complètement oublié sa famille. A force de vivre seul avec lui-même, il en était venu à complètement oublié ce qui faisait de lui un être grégaire. Sa seule présence lui suffisait. Aussi apprit-il à vivre avec son environnement, à fabriquer le nécessaire pour ne pas mourir bêtement. Loin, elle était loin la voix d’Eha qui lui disait qu’il ne survivrait pas plus de dix jours à l’extérieur.
Il vivrait.
VII –
Les cris l’avaient alerté. La première chose que l’on apprend quand on veut vivre le plus longtemps, c’est de ne pas faire de bruit pour ne pas être repéré. Or les appels à l’aide répétés en boucle lui avaient mis la puce à l’oreille. Voilà bien longtemps qu’il vivait dans le coin, et quand on repère ce genre d’événement, ce n’était jamais bien joyeux, dans quel cas mieux valait passer son chemin. Sirven se tenait généralement à l’écart. Il n’aimait pas intervenir dans les conflits des autres, aussi regardait-il de loin avant de reprendre sa route comme s’il n’avait rien vu du tout. Cette fois-là n’était pas censé être différente, mais quand il se dissimula entre les arbustes pour observer la scène, la première chose qu’il repéra était l’agression d’une enfant.
Sirven haïssait les enfants. Plus important encore, il exécrait les êtres humains en règle général. Or allez savoir ce qui lui était passé par la tête au moment où il avait sorti son arc pour encocher une flèche … Et tiré. La pointe avait aussitôt traversé le crâne de celui qui tenait le fillette, les autres arrêtèrent dès lors tout mouvement pour chercher des yeux la provenance de l’attaque. Ils ne le virent pas tout de suite, aussi Sirven avait-il profité des quelques secondes qui suivirent pour en tuer un deuxième. Il n’en restait plus qu’un debout, qui prit la fuite en courant, abandonnant toute volonté de poursuivre son massacre. Toujours méfiant, Sirven n’avait pas lâché son arc quand il était descendu pour inspecter les lieux. D’abord, il ignora la gamine pour fouiller les corps. Rien de bien intéressant, quelques babioles utiles qu’il balança au fond de son sac, et quand il fut assuré qu’il ne restait aucun danger aux alentours, il porte son attention sur la victime.
C’était une gamine rousse pas bien grande qui avait été sacrément amochée par ses assaillant et dont les blessures paraissaient plus importantes qu’elles en avaient eu l’air de loin. Premièrement, Sirven pensa la laisser là et partir avec ses nouvelles trouvailles. Mais très vite, le poids de la culpabilité le fit douter, et il se pencha vers l’enfant pour vérifier qu’elle respirait toujours, puis la tira vers les arbres afin de ne pas rester à découvert au cas où d’autres rappliqueraient. A première vue, elle n’avait pas de blessure grave. Il épongea le sang qui maculait son visage, appliqua du cataplasme d’astringente qu’il avait en réserve, et attendit jusqu’au soir pour qu’elle se réveille. Une fois remise sur pieds, il la décréta suffisamment agaçante pour vouloir la laisser là.
Mais allez savoir pourquoi il ne l’a pas fait.
Pseudo
J'ai 17 ans et je suis étudiant. J'ai connu After Dawn grâce à un partenariat avec Raise a little hell. Mon personnage est un Inventé créé par moi. J'accepte que mon personnage soit utilisé comme scénario si je venais à être supprimé. J'accepte le règlement et consens à le respecter.
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