Ice-Krym will make you Kry <3

Anecdotes

◈ Krymov conserve dans le cou le tatouage de son ancien clan, du côté droit, partant de la base de sa carotide et remontant jusqu’en dessous de son oreille. Il le cache en général tant bien que mal avec un blouson remontant sur sa gorge, mais ne compte pas l’effacer à la flamme ou au couteau comme le font certains, pour se rappeler d’où il vient. ◈ Il ne se sépare jamais de son couteau, qu’il garde dans un holster le long de sa cuisse gauche, souvenir également de ses années passées, à Steros cette fois. L’objet était un cadeau de Leyrah, à l’époque où il collectionnait les armes blanches pré-2100, et quoi qu’ils n’aient plus de contact et qu’il aie refait sa vie, il ne peut se résoudre à s’en débarasser. ◈ Il a développé avec le temps une véritable fascination pour les armes à feu et leur fonctionnement. Quoi que leur usage soit restreint et les munitions rares, ses années à Reiver et Steros lui en ont fait acquérir une maîtrise certaine. Maîtriser pour ne plus craindre, ainsi était son raisonnement après la débâcle de son clan d’origine face aux soldats. ◈ Krymov ne boît que très rarement (et toujours en cachette, l’alcool et Reiver étant difficilement compatibles mais quand il le fait, il n’y a pas de juste milieu : soit c’est pour le plaisir, un verre et pas plus, soit c’est pour se « reposer » et il frôle le coma éthylique.

Histoire

Krymov est né à l’extérieur des dômes au sein d’un groupe de pillards relativement habiles dans le charcutage de voyageurs. Les premières années de sa vie furent rythmées par les coups et les hurlements, le sang, la douleur et la peur. A cinq ans, les adultes du clan commencèrent à l’entraîner à se battre afin qu’il puisse rapidement être utile lors de leurs raids. Considérant les sévices physiques comme des étapes naturelles dans la recherche de performance et l’enseignement, il ne mit que quatre ans avant de dépasser largement les trois autres enfants entraînés en même temps que lui, rattrapant le retard accumulé sur l’un d’entre eux, de deux ans l’aîné du groupe. A treize ans, il comptait parmi les plus jeunes raiders du groupuscule, mais il ne voyait pas ainsi sa vie. Le peu de jugeote que sa vie avait pu lui faire conserver jusque là était une logique implacable : puisqu’au sein du clan, voler un autre membre était passible de tortures et de retrait de possessions, que tuer un autre membre était passible de torture jusqu’à ce que mort s’ensuive...Pourquoi n’était-ce pas de même avec ceux qui n’étaient pas du clan ? Se battre pour se défendre était une chose, tuer pour piller en était une autre. Il chercha dix ans durant une opportunité de fuir cette existence sans y perdre la vie, et finit par le trouver alors que ses 23 ans sonnaient à peine.

Le meneur du groupe, Klaast, avait choisi de faire se rapprocher les pillards du dôme quelques semaines auparavant, et ils s’y étaient tous préparés : le peu de possessions qu’ils avaient encore et qui pourrait leur servir avait été redistribué, empaqueté, et leur marche passerait par un trajet bien défini. Quatre jours de marche presque forcée avant de monter le camp avaient refroidi les ardeurs de bien des hommes et des femmes, mais pas les siennes. Entrer dans le dôme, se créer une nouvelle vie...il en rêvait. Mais les choses ne se déroulèrent pas exactement comme prévu. A peine le camp installé, ce fut un véritable orage de sang et d’acier qui s’abattit sur son groupe, parti en reconnaissance et trouvant en cinq personnes isolées des proies faciles et bien équipées...Ils partirent à quinze, alors qu’il faisait encore nuit. Il fut le seul à revenir, jouant des obstacles naturels pour éviter de finir transformé en passoire. Le bruit assourdissant, l’odeur de la poudre, les images de ces hommes dont les armes crachaient du feu et du métal, de ses camarades qui tombaient comme des mouches...Il n’appréciait pas particulièrement cette vie, ni même ces gens, mais voir quatorze personnes tomber en moins d’une minute contre cinq seulement l’avait définitivement marqué. Il avait couru comme un dératé pour sonner la retraite et éviter aux autres de subir un sort semblable, mais quel homme peut courir plus vite que des balles ? Aucun. Une le toucha à la pommette gauche, fracassant en partie sa pommette en ricochant sur l’os (il en gardera d’ailleurs une cicatrice, même si son ossature s’est parfaitement remise) , et il n’eut que le temps de crier une dernière fois l’ordre de fuite avant de disparaître dans les terres environnantes. Six heures de course sans discontinuer pour fuir les balles le laissèrent étendu sur le sol, déshydraté, affamé, blessé, et il ne tardera pas à se réveiller inconscient sur un lit de fortune, à Steros. Il venait de commencer sa nouvelle vie.

Lorsqu’on lui demanda ce qu’il savait faire, il ne put répondre que « diriger un groupe », « survivre » et « se battre », ce qui entraîna naturellement son intégration vers les rangs des Protecteurs, où il se distingua à de nombreuses reprises lors de missions d’escorte ou de défense. Mais le temps passait. Il avait rencontré, pendant son service, une jeune femme magnifique, au caractère bien trempé : Leyrah. Sa sœur d’armes. Il aurait mis son corps entre elle et une balle sans aucun mal si ça pouvait la sauver. Il aurait préféré la prendre lui-même, dusse-t’il y laisser des plumes voir pire. Ils avaient passé de si belles années.. Ils étaient si complices qu’il n’arrivait plus à y croire après quelques mois à Reiver. Ce n’était pas dans sa nature. C’était un rêve devenu réalité, même si jamais leur relation ne devint officielle. Ils ne vivaient pas ensemble, ne se voyaient en dehors du travail que loin des regards...Krymov doutait même que qui que ce soit d’autre n’ait été au courant de cette liaison.

Mais tous les mensonges ont une fin. Il avait cru aux mensonges du dirigeant local, il s’était laissé abuser royalement jusqu’à intercepter une communication qu’il n’aurait pas du. Et il s’était fait intercepter, lui aussi, puis ostraciser. Un bannissement qui lui avait tout coûté. Tout. Et surtout Leyrah. Mais elle était aussi belle qu’idéaliste, et son visage fin autant que sa crinière rousse resteront acquis aux bobards du dirigeant de Steros, il n’a jamais eu de doute la dessus, et quoi qu’il lui soit arrivé de repenser à ces années, Krymov n’est pas le genre d’homme à avoir de regrets ni de remords, et il est de plus en plus rare qu’il ressasse cette part de son passé, surtout depuis sa fuite vers Reiver. Il fut rapidement intégré (plus ou moins) au sein de la milice de Reiver, où son expérience tant de l’extérieur, du combat et de la stratégie, ainsi que sa connaissance de Steros provoquèrent chez le commandant un engouement certain, même au regard de sa vie, qu’il n’hésita pas à lui raconter lorsque celui-ci le lui demanda. Si certains restent hostile à sa promotion au poste de sergent de défense, il reste compétent, raison de sa promotion, et personne ne pouvait le nier, même parmi ses « opposants ». Il fit rapidement le choix de prendre en main lui-même l’entraînement des nouvelles recrues à leur arrivée, sous l’approbation du commandant, avant de laisser le relais à ses subalternes, et continue encore cette routine pratique pour faire comprendre à la bleusaille ce qui les attend désormais.

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