☛ Sujet: Re: [terminé] (15/03/2481) Killing me Softly ~ Marko Mer 5 Déc 2018 - 16:17
Marko & Nenia
Killing me Softly
Y'a rien à cacher en fait:
La jeune femme le voulait comme jamais alors allongés dans son lit, nus comme des vers, attisant l’envie de l’autre par leurs caresses mutuelles. Nenia n'oubliait pas que ce rapport était là avant tout pour se donner une chance d'évacuer la chose en elle mais elle se noyait dans ce flot de sensations. Alors qu'elle espérait que ces coups de boutoir, durs, possessifs et dominants la perdent dans un plaisir charnel auquel elle était habituée depuis son arrivée à Reiver, Marko la surprit à nouveau par ses gestes. Leurs lèvres se lièrent alors qu’il la poussait sans précipitation à se mettre sur le dos afin de l’accueillir entre ses cuisses dans une position confortable pour la jeune femme. Ces mouvements étaient mesurés et la milicienne sentait, voyait qu’il prenait garde à ne pas la blesser, qu’il cherchait à assurer son confort, qu’il n’y avait rien d’égoïste. Il entra en elle, leur regard ne se détachant pas, l’empêchant de feindre ce qu’elle ressentait à l’instant présent. Elle s’aperçut pour la première fois que son regard était d’un bleu particulier, un bleu qui attrapait l’âme et dans lequel elle voulait plonger.
Nenia aurait aimé faire semblant, pensant être incapable de ressentir un quelconque plaisir alors battue, épuisée et l'esprit ailleurs mais n'y arrivait pas. Ses yeux dans lesquels elle se perdait, montraient l'envie et l’affection qu'il éprouvait, et dans ses baisers toute la tendresse qu'elle crut impossible. Son être tremblait pour lui et elle ne le contrôlait pas. Un courant électrique parcourait ce corps affaibli et ses baisers transportèrent la force de ses sentiments pour lui, pourtant si instable, si contradictoire avec ce qu'ils échangeaient au quotidien. Un moment de faiblesse à ajouter à cette sale journée, où les barrières qu’elle s’était imposée avec lui tombèrent le temps d’une étreinte. Un moment de faiblesse qu’elle rayerait de sa vie après coup car il était impensable que dans un lieu aussi dur et difficile, puisse exister des actes doux et dépourvus de violence.
Elle le serra dans ses bras de tel sorte à pouvoir le sentir contre lui, lui donnant assez de marge pour aller et venir en elle. Passant ses mains sur ses épaules puis dans son dos, la milicienne s'accrocha à lui pour se laisser se perdre dans cette douce euphorie qui l'envahissait, pour sentir sa peau contre la sienne ainsi que sa chaleur qui réchauffait ses craintes.
Sa respiration s'accéléra au fur et à mesure qu'elle sentait monter en elle ce plaisir mais ce dernier était toujours ralenti par la douleur de ses côtés fêlées et de ses muscles endoloris. Elle ramena ses jambes contre elle pour lui donner plus de profondeur et lui permettre d'atteindre son but.
Au fur et à mesure, la douleur se fit oublier pour laisser place à cette sensation électrique vivifiante qui s'emparait d'elle et dans son étreinte, la milicienne le supplia de ne pas s'arrêter, se sentant à deux doigts de défaillir, serrant ses mains contre son corps, sans lui faire de mal. Elle avait besoin de le sentir encore plus en elle, encore plus près, toujours plus près comme si ce n'était jamais assez. Nenia avait déjà ressenti ça dans leurs actes passionnés mais n'avait jamais eu autant de force et de profondeur qu'à cet instant, au point d'oublier qu'ils n'avaient rien pour s'entendre en dehors d'une attirance physique.
Elle ignora le temps que cela dura et en oublia (presque) les raisons de ce rapport. Sa jouissance fut pourtant timide, discrète mais pourtant vraie et intense parce qu’elle n’était pas uniquement personnelle. C’était un plaisir à deux. Nenia s’était accrochée à lui, dépendante de cet homme qui arrivait à lui faire atteindre des sommets pendant longtemps infranchissables. Et dieu que cela l’emmerdait.
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Marko Eil
☛ Sujet: Re: [terminé] (15/03/2481) Killing me Softly ~ Marko Jeu 6 Déc 2018 - 21:34
Killing me softly
Par principe:
Il y avait quelque chose de particulier entre eux, quelque chose de plus fort que cette haine qui tapissait la surface de leurs pensées. Il y avait quelque chose de plus profond que la méfiance de Marko, que la colère mal dirigée de Nenia. Sans se le dire, ils le savaient. Nenia pouvait le sentir dans ses attentions, le lire dans ses regards, le comprendre dans ses baisers qui, bien que fiévreux, exprimaient tout ce qu’il ne pouvait lui dire, ce qui ne voulait lui dire. Tout ce qu’il aurait été ridicule et impensable de dire, comme s’il n’y avait que lorsqu’ils se taisaient qu’ils pouvaient véritablement apprécier ce que l’autre avait contre toute attente fini par représenter.
Et Marko pouvait sentir, lire, comprendre la même chose dans chaque réaction de Nenia, dans sa façon de s’accrocher à lui sans le blesser, de toucher son corps, de répondre à ses baiser alors qu’il la prenait en ne faisant attention qu’à son plaisir. Il voyait dans ses yeux vert l’exact reflet de ce qu’il pouvait ressentir pour elle, que cette guerre entre eux était vaine car dénuée de profondeur, reposant sur une base branlante que leur affection mutuelle minait lentement mais sûrement. Une guerre pourtant essentielle, à laquelle ils s’accrochaient sans que Marko ne puisse plus en comprendre la raison. Il avait depuis longtemps compris qu’ils partageaient un même but, que leur seul désaccord reposait sur les méthodes et il en avait assez de se battre contre elle, de lutter alors qu’il était évident que la véritable nature de leurs sentiments respectifs se révélait en cet instant.
Il n’avait pas besoin des suppliques de Nenia qui lui demandait de ne pas s’arrêter, surtout pas, car il n’avait pas l’intention de le faire. Il avait envie de se fondre en elle, toujours plus loin, à en oublier qui il était, qui elle était, pourquoi rien ne fonctionnait entre eux. Il voulait lui faire oublier la même chose à force de tendresse alors qu’il sentait que le plaisir commençait à devenir trop fort, trop intense malgré l’absence de violence ou d’impétuosité dans leur échange, comme si en venant lentement, ce plaisir, cette jouissance accumulait plus de puissance encore que lorsque les coups de boutoirs se faisaient brutaux.
C’est à deux qu’ils atteignirent le sommet de leur plaisir, enlacés l’un contre l’autre, l’un avec l’autre, avec une sincérité complète et une onde de jouissance puissante qui sembla tout ravager sur son passage, en le directeur. Les bras de celui-ci tremblèrent, ses forces sapés par la puissance de ces sensations, tout son corps pulsant, mais il mobilisa sa volonté pour ne pas tomber sur elle, tenant cette promesse faite qu’il ne lui ferait pas de mal alors que son visage s’enfouissait dans ses cheveux le temps qu’il reprenne son souffle et ses esprits.
Il n’avait pas envie de bouger. Il avait presque peur de le faire. Peur de découvrir que l’instant s’était envolé, chassé par un orgasme, alors qu’il ne souhaitait que rester dans les bras de Nenia, qu’elle continue à s’accrocher à lui comme elle l’avait fait, à le regarder comme elle l’avait fait. Une envie qui était une preuve de faiblesse, une envie qui ne pouvait que lui faire du mal, ultimement, car il savait que la milicienne continuerait de lutter contre lui, par acharnement au moins, tant qu’elle le pourrait et tant qu’il n’aurait pas signé de son sang qu’il renonçait à tout ce en quoi il croyait.
C’est cette peur d’avoir mal qui le poussa finalement à écarter son visage de ses cheveux pour la regarder, cherchant à lire dans son œil valide ce qu’elle pouvait ressentir à présent, mais voulant à tout prix prolonger cet instant. D’une main, il caressa sa joue, encore une fois, puis s’approcha pour l’embrasser tendrement, mais brièvement, comme pour avouer une dernière fois ce qu’elle ne voulait pas reconnaître de son côté.
Enfin, il s’écarta d’elle, toujours sans un mot, puis s’étendit à son côté, la tête soutenue d’une main, l’autre restant sur Nenia, caressante, ne voulant toujours pas briser ce contact entre eux. Je crois que je t’aime, voulu-t-il dire.
-Est-ce que tu veux que je te ramène de quoi te couvrir un peu ? Demanda-t-il à la place, à voix basse.
☛ Sujet: Re: [terminé] (15/03/2481) Killing me Softly ~ Marko Ven 7 Déc 2018 - 12:53
Marko & Nenia
Killing me Softly
Perdue. Définitivement perdue. Bien qu’incapable de se défaire de leur étreinte, le corps de la milicienne se détendit peu à peu. Toujours douloureux, mais devenant supportable, elle s’attendait à ce qu’il s’effondre sur elle, par épuisement mais il n’en fit rien. Il tenait bon alors qu’elle pouvait sentir contre elle, les tremblements légers de ses bras. Nenia resserra un peu plus son étreinte pour l’inviter à se reposer malgré tout contre elle. Non, il ne lui ferait pas mal. Elle seule, en était capable à cet instant. Sa tête se posa contre la sienne alors que son œil fixait le plafond, en proie à une certaine confusion. L’instant où son esprit était vide de pensées ne fut que trop bref. Ce qu’elle avait ressenti à cet instant était trop fort pour faire l’impasse dessus. Elle reconnaissait ce sentiment mais ne pouvait l’accepter. Il était plus simple de le nier, de l’ignorer pour être certain qu’il n’existe pas. Et pourtant, dans son regard, elle y avait lu toute la force de cette émotion qu’elle pensait impossible venant de cet homme, venant de cette relation en dents de scie, venant d’eux tout simplement. Une part d’elle espérait qu’il n’avait pu lire toute la tendresse qu’elle avait ressenti à son égard lorsqu’ils firent l’amour pour la première fois.
Mais lorsqu’il se détacha d’elle pour la regarder, elle comprit que non. Il avait compris. Nenia ne put cacher le trouble qui pouvait se lire dans son seul œil encore ouvert. Marko passa une main sur sa joue et elle ferma les yeux pour sentir ce contact, sentir la douceur du geste. Il y avait une fin à tout cela, elle en était certaine et voulait profiter de chaque seconde. Il l’embrassa à nouveau et elle y répondit malgré le désordre intérieur qui régnait dans sa tête. Une chose à laquelle se rattacher. L’officier finit par s’allonger sur le côté, gardant une main sur elle, continuant à caresser sa peau. Nenia reprenait doucement sa respiration, rouvrant son œil lorsqu’il brisa le silence en lui demandant si elle voulait se couvrir. Ses vêtements étaient souillés par le sang et la transpiration de la journée et ne voulait pas les remettre, pas maintenant. Se tournant difficilement vers lui pour lui faire face, elle se rendit compte qu’elle ne pouvait croiser à nouveau son regard pour qu’il ne puisse plus lire le trouble qu’il avait fait naître en elle. Alors, tout en regardant la naissance de son torse, elle souffla :
Serre-moi.
Nenia glissa un peu plus contre lui, passant un bras pour l’enlacer, pour se blottir contre lui et cacher son visage contre lui. Où était l’homme qu’elle voulait, se devait d’haïr ? Pourquoi lui ? Elle se demandait si cette excuse pour évacuer cet être qui allait pourrir ses entrailles n’était pas un moyen de revivre ce qu’elle avait vécu avec lui dans sa chambre deux mois plus tôt. Mais contre tout attente, le plaisir qu’elle reçut alla au-delà de ce qu’elle crut possible. C’était un acte manqué qu’elle ne comprit que maintenant. Elle voulait ce qui lui arrivait même si elle ne l’acceptait pas. Son corps se mit à trembler contre le sien, par à-coup tandis que sa respiration devenait irrégulière. Elle cherchait à la maitriser mais ne montrait qu’un peu plus l’état dans lequel elle était. Elle cherchait à se retenir de craquer à nouveau mais c’était plus fort qu’elle. La jeune femme se considérait comme faible mais surtout pas du tout préparée à ça.
Cette journée devait en finir. Et pourtant, elle donnerait cher pour que cet instant ne s’arrête pas. Dans ses bras. Contre lui. Sentant son souffle sur sa peau. Sentant ses caresses rassurantes. Cela faisait dix ans qu’elle avait rejoint l’avant-poste et elle avait honte de penser que pour la première fois, elle se sentait bien. À sa place.
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Marko Eil
☛ Sujet: Re: [terminé] (15/03/2481) Killing me Softly ~ Marko Sam 8 Déc 2018 - 22:57
Killing me softly
Nenia ne disait pas un mot, peut-être de briser cet instant qui perdurait entre eux, même à présent que Marko s’était décalé. Il y avait toujours ce contact entre eux, fragile, léger, mais tendre, représenté par la main du directeur qui était toujours en train de caresser doucement la peau de Nenia. Il se voulait apaisant par ce geste, comme pour lui proposer de rester en paix avec elle, de ne pas en retourner à leur querelle alors qu’ils venaient d’exprimer plus en un rapport que tout ce qu’ils avaient pu se dire avant.
Ce fut lui qui brisa le silence, lui proposant simplement de lui apporter de quoi se couvrir, puisqu’elle reposait nue et que ses affaires étaient trop loin pour qu’elle aille les chercher seule, vu son état. Il eut peur que sa voix ne réveille quelques instincts vindicatifs chez la milicienne, mais elle n’en fit rien. Au lieu de ça, elle se tourna vers lui pour lui faire face, son regard le fuyant le sien comme si elle avait peur qu’il puisse y voir tout ce qu’il savait déjà, à présent. Tout ce dont il se doutait déjà la dernière fois qu’ils s’étaient réunis, qu’elle lui avait demandé de rester, à moitié sous l’emprise de l’alcool.
Comme cette fois-là, elle ne souhaitait pas qu’il s’écarte, même le temps d’aller attraper ses vêtements. Elle lui demanda de la serrer contre lui, ce qu’il fit sans hésiter lorsqu’elle se rapprocha, passant ses bras autour d’elle pour l’accueillir contre son torse, pour l’envelopper de sa chaleur sans se poser de questions. Il la laissa reposer contre lui, caressant son dos alors que son souffle régulier contrastait avec celui de Nenia, de plus en plus aléatoire. Il la sentait trembler contre lui, ne pouvait qu’en deviner les raisons, mais ne posa pas de questions. Comment pourrait-il la rassurer, de toute façon ? Il l’avait lui-même menacée quelques minutes plus tôt.
La vérité était que pour le bien de leur enfant à venir, il fallait que Nenia retourne à l’infirmerie dès le lendemain, qu’elle se ménage et surtout, que l’identité du père reste secrète. Il avait ses précautions à prendre pour cet enfant et un projet commençait déjà à se former dans son esprit alors qu’il tenait Nenia contre lui. Cependant, il ne pourrait rien lui dire. Il ne pourrait pas l’impliquer et surtout, il ne pourrait pas la sauver du sort qui l’attendait. Elle allait effectivement être privée de la possibilité de procréer à nouveau et si l’idée ne plaisait pas à Marko, il savait qu’il ne pourrait rien faire pour qu’elle y coupe, même si leur relation venait à partir sur de bonnes bases. Ce dont il doutait malgré tout ce qui avait pu se produire ce soir.
Il aurait voulu que les choses soient plus faciles pour eux. Elles ne l’étaient pas.
-Je suis là.
Et ce murmure fut le seul réconfort qu’il pouvait lui proposer, car il n’avait malheureusement rien d’autre à lui proposer que sa présence, ce soir. Rien d’autre que l’assurance qu’il était là, que s’il ne pouvait pas la soutenir, au moins pouvait-il la garder contre lui, lui assurer qu’elle n’avait rien d’un jouet cassé entre ses bras et que sa sincérité avec elle ne se limitait pas au sexe.
☛ Sujet: Re: [terminé] (15/03/2481) Killing me Softly ~ Marko Dim 9 Déc 2018 - 13:25
Marko & Nenia
Killing me Softly
Nenia ne maîtrisait plus les soubresauts de son corps alors blotti contre celui du directeur. Ses gestes étaient tendres et il n'eut aucune hésitation lorsqu'elle lui demanda de la prendre dans ses bras, de l'envelopper de ce qui restait de leur échange, cette douceur, cette paix qu'elle n'aurait pas cru possible mais pourtant là, à deux reprises.
Lorsque sa voix résonna au creux de son oreille, la milicienne le serra un peu plus contre lui, malgré la douleur que cela éveillait chez elle, s'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage pour ne pas sombrer. Il était pourtant l'instigateur de cette détresse mais elle n'avait personne d'autre à qui se raccrocher et ne voulait personne d'autre.
Ses larmes finirent par se sécher, ses tremblements par s'estomper alors que la pièce était plongée dans le silence. Leurs corps nus se réchauffaient mutuellement dans cette douce chaleur qui se dégageait d'eux. Les caresses de Marko finirent par apaiser la milicienne dont les muscles se détendirent peu à peu. Elle sentait le mouvement de sa respiration constant et calme contre son oreille, elle entendait le battement de son cœur, régulier mais frappement puissamment contre son torse. Et c'est ainsi que Nenia s'endormit ainsi, contre lui, le plus simplement du monde, lovant son corps au sien.
Ce fut la douleur qui la réveilla alors que le soleil n'était pas encore levé. La jeune femme était toujours contre Marko, le bras de ce dernier l'enveloppant alors qu'elle lui tournait le dos, leur corps s'emboîtant naturellement. Elle tenait contre elle un des bras de l'officier, ne voulant pas perdre ce lien qu'ils avaient pu faire créer. Le rythme de son souffle lui faisait comprendre qu'il dormait. Elle caressa lentement et avec douceur la main qu'elle retenait, ne voulant pas se lever ni partir mais elle le savait qu'il n'y avait pas d'autre solution. Elle voulait l'embrasser et se blottir à nouveau pour se rendormir ainsi et que ce moment ne s'arrête jamais. Mais la jeune femme ne pouvait pas attendre qu'il se réveille pour partir. Elle ne voulait pas échanger un mot avec lui, pas après ce qu'elle avait compris mais refusait encore d'admettre.
Nenia se glissa hors du lit, en faisant en attention de ne pas le réveiller, retenant des grognements de douleur à cause de ses muscles endoloris. Elle s'arrêta quelques instants pour le voir dormir, serrant la mâchoire pour ne pas crier cette détresse qui avait vite retrouver sa place. Elle se déplaça le plus discrètement possible, retournant s'habiller dans sa salle de bain, revivant leur prise de bec et tous les changements qu'il y avait eu dans cette pièce. Elle regarda une dernière fois les morceaux de verre après s'être observé quelques instants dans le miroir, un œil bouffi par la fatigue et les larmes, l'autre gonflé et fermé par les coups de poing.
Le bloc était calme, pas un bruit ne se faisait entendre des autres chambres. La jeune femme parvint à sortir sans difficulté pour rejoindre le bloc des miliciens à deux pas. Elle ne vit personne dans les parages, la ronde devant probablement se faire un peu plus loin. Elle parvint à retrouver sa chambre où dormait Samael dans la pièce principale et Magda dans l'autre.
Cette accalmie était à présent terminée mais laissait un goût amer dans la bouche de la jeune femme alors allongée dans son lit froid. Les choses pourraient être plus faciles, mais faudrait-il encore qu'elle parvienne à baisser les barrières qu'elle avait solidement monter face à lui, face à n'importe qui. Elle ne savait pas si elle était capable d'aimer. Elle aura de nombreux mois pour se pencher sur la question. Ce n'était pas une priorité pour l'instant. Pour l'instant, elle devait accepter que malgré toute la force de ses sentiments pour elle, Marko ferait le nécessaire pour que cette chose, cet enfant vive, quitte à ce que cela la fasse souffrir, quitte à ce que cela détruise ce semblant d'histoire qui se développait entre eux et qu'elle n'acceptait pas.