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 [06.01.2481] One punch, one more

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 Sujet: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptySam 13 Oct 2018 - 3:24

One punch, one more


Tu branles quoi, Léti ?

Je tape un coup dans le vide. C'est pas que c'est habituel ce genre de comportement chez moi, même pas du tout, d'ailleurs. Je suis les règles, moi. Je fais ce qu'on me dit, c'est vrai, et je suis douée dans mon boulot. C'est pas pour rien que Goran me fait confiance. Je veux dire, au delà du fait que lui et moi... On est amis, c'est bien ça ? Putain ça me met dans un état. Amis. Cette blague. Et je peux juste rien changer, pas faute de pas avoir essayé. Mais là, ça devient le monde à l'envers ! Il sait que je suis là, putain ! Mais cette fille débarque, et bam ! Adieu la bonne copine, de toute manière il n'a jamais voulu de moi.

Pas jamais, Léti.

Une nuit. Une seule. Putain de nuit, qui me hante, et je peux pas l'oublier. Ma nuit. La plus importante. Mais pour lui, elle ne veut rien dire... Rien, du tout.

La Hadler, je la sens pas. Il est aveugle, ce con ! Il ne sait pas qu'elle se fout de lui. Mais moi je sais. J'ai le nez pour ce genre de chose. Et puis... Putain, je jure que je fais pas ça d'habitude mais... Je la suis, des fois. Sauf que du coup, je sais des trucs. Je remarque des petits détails. Comme quand elle rentre pas dans son bloc... Ou qu'elle a l'air de bien apprécier le sergent Sherkan. Je vais te dire, c'est pas pour me déplaire, qu'elle fasse la minette ! Moi au contraire, ça m'arrange. C'est juste que... Je veux pas qu'elle lui fasse du mal, a mon Goran. Cette pute, je te jure, je vais me la faire !

Mon poing s'écrase dans le bois, et un cheval dérangé piaffe dans son box. Je souffle, regarde la bête. Ça faisait un moment que je m'étais pas promenée dans le coin des écuries. J'aime bien les bêtes pourtant: c'est obéissant, et puis c'est franchement moins d'emmerdes que les hommes. Mais là, c'est la nuit. Le couvre feu, ça fait bien trois heures qu'il est dépassé. Et moi je suis là, à mater du canasson, parce que j'ai la tête qui brûle et pas assez de courage pour me bourrer la gueule. Je suis là, à faire la conne, parce qu'au fond, j'ai plus envie de me tenir à carreau pour ce mec. Même si... En vrai, c'est pour moi que je fais pas de grabuge, pour pas m'en prendre une. Parce que merde, on rigole pas avec la discipline. Et aujourd'hui, normalement, je suis pas d'astreinte. Alors mon cul, il devrait être dans mon pieu, et pas là. Le cheval a l'air de me juger. Putain. Je suis tellement en vrac que je trouve de la culpabilisation dans les yeux du bestiau.

Hadler je l'emmerde. Je la vois jamais, de toute manière. Je veux dire, hormis les filatures, je... Enfin je la croise pas ! Pas directement, jamais. Et Wernher... Merde, je l'emmerde aussi ! Lui et sa belle gueule ! J'en ai ma claque de jouer les amoureuses éperdues. Sauf que tu fais chier, Léticya, t'as aucune crédibilité ! T'énerver c'est beau deux secondes, le Goran il t'a dans la poche, fais pas semblant !

Merde !

Je croise les bras sur la porte du box, et pose ma tête dessus, mes yeux fermés, et je respire doucement. J'écoute. C'est silencieux. Tellement silencieux, que des bruits de pas, c'est trop facilement reconnaissable. Je sursaute. Les pas viennent par ici. Putain, j'oubliais la patrouille ! Je regarde autour de moi: la seule idée qui me vient c'est de me planquer. Rapidement, j'enlève la sardine qui tient le box fermé, je pousse la porte, la referme. Et je m'accroupis, juste là dans le coin sombre. Le cheval me regarde, il doit pas comprendre ce que la tarée que suis fout dans son plumard. T'en fais pas mon pote, je me barre dès que je peux ! J'ai du faire un sale bruit en me cachant ici mais...

Les pas entrent dans les écuries. J'entends une démarche assurée, je vois un faisceau de lumière. Je retiens mon souffle et... Les pas s'éloignent. J'attends encore. Mais il est parti. Un poids s'envole de mes épaules. Hallelujah ! J'esquisse un sourire, le cheval gratte du sabot dans la paille. Tout doucement, je repousse la porte du box. Le rail grince, je grimace, passe la tête dehors. Personne. Parfait. Je me relève, sort, et referme le box avec la sardine. Je suis tombée sur un demeuré, ou un bleu. Et là, faut que j'arrête mes conneries. Au bloc, et que ça saute Wolfenstein ! Je suis en colère, mais j'ai pas envie de jouer avec le feu. Je me glisse sans bruits hors de l'écurie.

J'ai pas fait deux pas qu'un méchant coup me cueille dans les côtes par derrière, et je pousse un cri silencieux, le souffle coupé. Rapidement je fais volte face: mais je ne suis pas assez rapide. Je n'ai pas le temps de voir le visage de mon adversaire; mon bras droit se tord dans mon dos, le poids d'un homme me pousse contre le mur du bâtiment, et quand il m'écrase sur le béton, tordant un peu plus mon bras droit, il bloque aussi le gauche en le maintenant fermement au-dessus de ma tête. J'ai mal, putain !

C'était pas un bleu. C'était pas un bouffon. Je me suis faite gaulée comme une merde.

« Lâche-moi, merde ! » je grogne, hargneuse, mais clairement ça marche pas des masses. Au contraire, mon bras se tord un peu plus, en me tirant un méchant couinement. « Putain de merde arrête ça ! Lâche je te dis ! Lâche ! »

Ce con ! Il va me péter le bras !



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Krymov Sherkan

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyDim 14 Oct 2018 - 14:48



Ca f’sait trois fois en quat’jours que Jab s’cognait la patrouille pourrie : les écuries. Ca puait la mort, y avait d’la paille partout, des canassons qui piaffent dès qu’ils entendent un p’tit bruit, pis y avait jamais rien qui s’passait là bas après l’couvre-feu. Encore, chez les civils, y en avait souvent un ou deux qui s’baladaient après l’heure, du côté des stocks, ça arrivait aussi, y avait moyen d’s’amuser et d’coller d’la taloche histoire d’passer la nuit. Mais les écuries, y avait pas photo, c’était l’truc le plus chiant du camp. Du coup, j’ai pris la ronde. R’filer la patate chaude à quelqu’un d’autre, ç’aurait pas été vraiment légit, j’y étais pas allé d’puis trois bonnes s’maines. Donc j’m’étais préparé psychologiqu’ment à c’te sortie pourrie, pis j’me suis dirigé vers l’arsenal pour prendre juste un p’tit calibre. Ca servirait à rien d’perdre son temps et d’l’énergie avec un ACR qui pèse huit kilos si c’est pour même pas coller un pruneau ! Bon, ok, c’était l’process habituel, parc’qu’un machin qui crache d’la ferraille à six cent mètres, c’était plus impressionnant qu’un bidule pas adapté pour la visée à cinquante, y avait un p’tit côté dissuasif...Mais y avait pas b’soin d’être dissuasif là bas, sortir un ch’val à c’t’heure là, c’était l’assurance d’faire un merdier pas possible et d’alerter les autres patrouilles -qu’hésit’raient pas à abattre l’cavalier ET la monture si y avait pas moyen d’chopper l’fuyard en une bastos-.

La ronde commence toujours deux heures avant l’couvre-feu, histoire d’assurer qu’les gens profitent pas du moment ou tout l’monde rentre au plumard pour faire des conneries avant qu’la garde arrive, et faut dire c’qu’y était, pendant deux heures, on s’baladait arme au poing sans vraiment d’raison. Tout l’monde savait bien qu’les miliciens étaient pas là pour plaisanter, et qu’quand c’était mes gars, y avait d’la taloche armée dans l’avant-bras avant même qu’une bonne raison d’la balancer arrive. Deux heures. Deux heures à s’faire chier comme un rat mort, à saluer d’autres miliciens et à tourner en rond au milieu des civils qui font leur p’tite vie pépère. Bref, une soirée comme une autre, avant un couvre-feu comme un autre. Seul’ment, j’arrivais pas à m’dire que l’endroit était aussi « comme un autre ». Y avait pas d’autre point d’surveillance aussi chiant, j’avais déjà dit au command’ment qu’c’était pas la peine d’mettre quelqu’un là bas, vu qu’on surveillait déjà toute la zone autour, et qu’après deux rondes en début d’soirée, c’était plus rentable d’envoyer un gars en renfort dans la zone civile ou à l’arsenal, mais y voulaient rien entendre. La paperasse, la paperasse...c’était beau, d’prévoir des trucs, mais putain, à un moment, si on connaît l’terrain qu’par des comptes-rendus, on peut pas prétendre l’connaitre vraiment, et encore moins l’gérer efficac’ment ! Mais bon. La sainte autorité des planqués f’sait loi ici comme à Steros. En onze ans, j’peux vous assurer que c’que j’raconte sur la gestion du terrain, c’est pas des conneries, mais à part sortir d’temps en temps histoire d’montrer l’museau et d’se la jouer big boss ou d’rentrer dans leurs blocs respectifs, Wernher et sa clique gardaient l’cul bien au chaud dans leurs bureaux, et nous, on d’vait obéir. Alors on obéissait, en bons p’tits soldats dociles. Mais putain, qu’c’était chiant !

Et allez, qu’y piaffe le canasson du premier box. CONNARD, IL EST DEUX HEURES DU MAT’, TU PEUX PAS PIONCER COMME TOUT L’MONDE ?! Et voila qu’y réveille son voisin, qui s’met à râler aussi ! Et pis l’suivant, et l’suivant, et c’lui d’après...Bordel, j’avais qu’une envie, c’était d’leur péter les cervicales un par un jusqu’à c’qui aie plus un bruit. Histoire d’faire les choses proprement, j’me suis mis à j’ter un œil dans chaque box, histoire d’voir si y avait pas un p’tit détail qui énerve les bestiaux. Et c’est un coup contre l’bois, qui v’nait du bloc 4 ou 5 qui m’a fait tiquer. Un des dadas d’à côté commence à faire un peu d’merdier, y s’agite… Hm. C’était pas un bruit d’sabot. Ca aurait fait beaucoup plus d’bruit. C’était p’têtre qu’un p’tit animal qui s’était glissé là, ça arrive...Pis plus un bruit. Ca, c’était pas un animal. J’me suis rapproché douc’ment, mais des bottes ferrées sur du pavelard, ça avait tendance à claquer un peu. Direction l’intérieur du bâtiment. Porte fermée, porte fermée, porte fermée...Mais c’était pas la peine d’essayer d’me la jouer. Les dernières stalles étaient toujours ouvertes. J’m’arrête d’vant les deux box d’où avait pu v’nir l’bruit. C’est fermé. C’est calme. La lampe tactique contre l’flingue, j’passe l’engin par les ouvertures dans chaque stalle pour vérifier qu’y aie rien d’suspect, mais l’expérience parlait. Si c’était un type, et qu’il était armé, j’avais pas intérêt à rentrer. Valait mieux l’attendre à la sortie et lui tomber sur le râble. J’m’éloigne pour m’planquer dans un des blocs vides en f’sant bien claquer mes pas comme si j’me tirais, j’eteins ma lampe et j’attends. Y avait qu’une entrée au bordel, d’toute façon…

Final’ment, y avait un peu d’ambiance dans c’merdier ! Ça puait l’crottin, MAIS y avait un peu d’animation. J’ai pas eu longtemps à attendre pour voir l’individu passer. La silhouette trompait pas, c’était une gonzesse, mais qu’est-c’qu’elle branlait ici à c’t’heure-là ? Bah, les questions s’raient pour plus tard. Deux pas rapides, la hanche qui tourne, et BLAM, un bon gros chassé dans les côtes. Y avait qu’ça d’vrai. L’temps qu’elle s’plie en deux, j’lui avais choppé l’bras, et vu qu’les process, c’était pas mon truc, j’me suis pas gêné pour faire du zêle. « immobiliser », c’était une chose. Fracasser, c’en était une autre. J’la plaque contre l’mur de l’écurie en appuyant la prise histoire d’la faire couiner un peu jusqu’à l’entendre râler. C’était pas ça qu’allait m’faire lâcher…

- Lâche-moi, merde ! Putain de merde arrête ça ! Lâche je te dis ! Lâche !

- Ta gueule.

J’avais pas r’connu la voix tout d’suite. Pis faut dire que dans l’noir, et vu qu’j’étais particulièr’ment chaud à l’idée d’calmer une contrev’nante, j’y ai pas mis trop d’bonne volonté. Par contre, pour lui coller un coup d’latte derrière le g’nou histoire d’la faire tomber à terre avant d’balancer l’mien dans son épaule en tirant l’bras en arrière pour déboiter l’articulation, là, j’y ai mis touuuuuute la bonne volonté du monde ! Rha, l’craquement de l’articulation qui s’déboîte, y a qu’ça d’vrai. La luxation a pas du faire du bien, encore moins quand j’ai mis son bras en angle droit au niveau du coude, passé ma patte en d’sous, pis tourné les hanches d’un coup sec pour l’am’ner au sol, m’asseoir sur elle en r’mettant l’épaule en place (même si les ligaments d’vaient pas avoir apprécié du tout), mon flingue pointé sur sa gueule et l’autre main t’nant son poignet en clef. J’arquai un sourcil en voyant qui j’avais choppé, avant d’sourire en coin.

- Wolfy, j’vais pas faire mon dégueulasse à lâcher une insinuation sur ta possible activité tout’ seule après l’couvre feu dans un box avec un étalon qu’a pas vu une jument d’puis deux mois, mais j’vais quand même te d’mander c’que tu branles ici. C’est pas ton genre d’passer outre l’règlement., j’ai balancé sans la lâcher ni m’rel’ver, M’enfin, j’imagine qu’y a pas b’soin d’faire un rapport si y a pas d’dégradation matérielle...Et j’parle pas d’ton épaule, ça, c’est du « dommage collatéral »., j'ai rajouté avec l'sourire qui s'agrandit. Pour une drôle de prise, c'était une drôle de prise...


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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyMer 17 Oct 2018 - 0:25

One punch, one more


Une voix grave me dit de la boucler, et le reste s'enchaine très vite. Un coup dans l'arrière du genoux m'envoie au sol, et mon bras se tord encore. PUTAIN ! Je sens l'articulation céder, et dans un cri de douleur avalé comme je peux, je ne peux que le laisser me retourner, et me plaquer au sol. A mon plus grand soulagement, je sens l'os reprendre sa place, et merde ça me défonce de douleur, mais au moins mon bras est sauf ! Des larmes coulent sur mes joues, elles sont sorties toutes seules avec la douleur. Je suis forte mais faut pas pousser. Ce connard s'assoit sur moi, et mon visage déformé par une grimace de douleur et de rage, je reconnais Sherkan. Cet enfoiré semble bien éclaté de me trouver en faute. Il s'excuse même pas pour mon bras. J'vais lui en coller une ! Sur tout ce que j'ai, il va s'en prendre une ! Dommage collatéral mon cul !

De toutes mes forces, je tire pour dégager mon bras de son emprise mais tout ce que j'arrive a faire, c'est me faire mal, un peu plus. Je me tortille pour bien lui montrer que j'ai pas envie qu'il m'emmerde plus que ça. De ma main libre, je griffe sa cuisse, à défaut de pouvoir atteindre son torse pour le pousser.

« Fils de... Mais tu vas me lâcher, ouais ? Et vire ton flingue de là, merde ! »

J'ai beau râler, je comprends vite que sauf s'il décide de me laisser, je suis bloquée. Excédée, j'arrête de bouger et me contente de le fusiller du regard. Évidemment, à part le faire marrer ça fait pas grand chose. Attends de voir, Krymov ! Lâche moi et je vais pas te rater...

Je lui répond pas, ce que je fous là, ça regarde que moi. C'est vrai, merde, j'aurais l'air de quoi à lui balancer ma vie ? Mes problèmes, ça regarde que moi. Et j'ai pas envie de le baratiner plus que ça, alors il devra se contenter de m'avoir chopée.

C'est pas le jour, c'est pas la soirée, en fait, c'est même qu'il a pas à venir me les briser ! Je suis en relâche, je traîne aux écuries, c'est peut-être contre le règlement, mais c'est pas comme si ça m'arrivait souvent. Il pourrait... Ne pas me rapporter ? Puisqu'il dit qu'il va pas le faire... Je devrais pas m'énerver pour ça, il fait son boulot, et ça c'est bien. Il est carré Sherkan, on peut pas lui enlever. Mais putain, j'avais besoin de respirer ! Et maintenant qu'il est là, et que j'ai enfin une raison de me défouler, t'inquiète pas que je vais pas me retenir de lui mettre ma main dans la gueule !

Ça serait même pas trop con. Celui-là aussi il est poto avec la Hadler. Lui cogner dessus, ça peut que me défouler. Comme si je me vengeais un peu pour Goran. C'est con, mais l'idée me fait du bien. C'est sur que j'ai plus de cerveau, et moins de muscles que cet enfoiré, mais même  quelques baignes, ça a jamais tué une Wolfenstein. Enfin, pour ça, faudrait déjà qu'il se décide à me laisser me lever...

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Krymov Sherkan

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyJeu 18 Oct 2018 - 22:43



Chopper Wolfenstein, ça avait pas de prix. Z’imaginez ? C’moment où on en arrive à être content d’épingler les collègues. Et plus encore quand l’collègue en question est pas juste un pignouf de base, non, là, c’était le SERGENT Wolfy. Peu importe si l’surnom lui plait pas d’ailleurs ! Et vas-y qu’ça gigote, et vas-y qu’ça râle, et vas-y qu’ça grogne...Ah pour faire du barouf, y a du monde, mais pour s’dégager l’bras, là, y a plus personne ! Pis pour s’dégager tout court, d’ailleurs. En arriver au point où l’seul moyen d’défense, c’est d’griffer une cuisse sous un futal’ en toile épaisse, autant dire qu’y allait falloir qu’elle s’fasse un p’tit stage de remise à niveau, la sergente… M’enfin, faut avouer qu’c’était marrant d’la voir d’débattre comme ça sans arriver à rien. Ca valait l’coup d’l’épingler bien comme y faut. Et pis elle chiale en plus.


C’était bien les dômeux, ça : tu leur déboîtes une épaule, et ça y est qu’y s’mettent à dégouliner des mirettes. C’est triste. Triste de s’dire qu’des gens comme ça, ça allait clamser en deux heures si on les foutait dehors. Sérieux, si ça, ça la f’sait chialer, y avait plus qu’à espérer pour elle qu’elle tombe pas sur un carnivore en allant pisser, parc’qu’autant, moi, j’comprends c’qu’elle m’dit (j’applique pas, mais j’comprends), autant qu’ce soit comprendre ou obéir... Une bête sauvage, ça fait ni l’un ni l’autre. Et c’est comme ça qu’on en a vu beaucoup partir aux champignons et jamais rev’nir. C’est l’danger avec les champignons. Même quand on connaît, ‘faut s’méfier.


-Fils de... Mais tu vas me lâcher, ouais ? Et vire ton flingue de là, merde ! , qu’elle a continué à râler en arrêtant ENFIN d’se tortiller comme un ver.

- Rho, ça va, si on peut plus déconner entre collègues..., j’ai râlé en rangeant ma pétoire, reverrouillant l’étui à ma ceinture sans quitter mes appuis.


C’est pas que j’pourrais pas encaisser quelques coups d’sa part sans aucun problème, au contraire : c’étaient pas les p’tits bras d’Wolfy qu’allaient m’péter un bout...Aussi sûr qu’moi, j’pouvais lui péter un bras. J’avais juste pas envie qu’elle m’chipe mon CZ75. M’enfin, faut être franc : j’crois qu’elle avait son compte pour la soirée et les quelques jours à v’nir, c’là dit, c’était un truc marrant avec Léticya : elle était spécialiste du « j’suis dans la merde et j’m’y enfonce ». Bon, après, elle avait capté qu’c’était pas en s’agitant dans tous les sens qu’elle allait réussir à s’tirer, donc elle avait fini d’jouer les vers de terre. M’enfin, c’était pas pour autant qu’elle était tirée d’affaire. Avec elle, fallait que j’m’attende à un crachat dans la gueule, une tentative de parpaing dans la tronche, une loghorrée verbale bien chiante, un rapport pour « violences »...C’la dit, ça répondait pas l’moins du monde à ma question.


- T’as pas répondu, Wolfy’, qu’est-c’que tu branles ? , j’ai continué sans m’rel’ver, T’as d’la chance, ç’aurait pas été toi, j’t’aurais éparpillé les os façons puzzle. Mais j’peux toujours changer d’avis. L’expérience, ça apprend qu’les ripoux, y en a partout... Et mon taf, c’est d’en faire des miettes. J’pourrais t’amener direct à Wernher, mais z’êtes tous les deux d’Helion, y va t’couvrir. Donc soit tu parles, et j’pourrais éventuellement t’laisser t’barrer, soit...Soit tu veux pas parler et j’te broie.


C’est vrai que j’pouvais la broyer. C’était pas un problème, même. ‘Fin, en un sens, si, ce s’rait un problème. J’lui avais déjà luxé une épaule -et pas à moitié- , j’suis pas sur et certain qu’Goran et les autres du command’ment apprécient vach’ment l’geste. Cinq ans et d’mi, deux meurtres dans Reiver -plus quelques neutralisation musclées-, un milicien abattu en service, officiellement KiA, j’suis pas sur que l’bourrinage d’un sergent, c’soit la meilleure chose du monde à rajouter sur l’CV. Encore, une épaule luxée, ça peut passer pour un p’tit accident domestique...Mais une destruction d’personne, c’était l’assurance d’pas faire d’vieux os dans la milice pour ma p’tite gueule. Ca commençait à dev’nir un vrai problème. Encore plus si y s’agissait d’quelqu’un d’Helion. Là, même pas la peine d’penser finir la s’maine de boutlot. M’enfin, d’un autre côté, est c’que j’étais vraiment à ça près ? Reiver, Steros, les clans...même merde. Mais y avait Eiven. Y avait mes affaires. Pis y avait l’fait qu’dehors, j’avais déjà échappé à la mort. A Steros, on m’avait viré sans m’descendre. Mais ici...j’avais d’ja donné pour les interrogatoires, la torture légère, la taule, les coups d’fouets. Y avait qu’là mort qui m’attendait. Y m’foutraient pas dehors. Y m’colleraient un plomb dans la tronche. Mais, avantage non négligeable : ça, elle s’en doutait p’t’être pas. Pis j’avais une réput’ à tenir. Du coup, j’ai armé un poing, tranquille, plongeant mon r’gard dans l’sien, l’air neutre.

L’air neutre, parc’qu’y a des types pour qui cogner, c’est naze. Eux, y savent pas faire. Ca les débecte. Ceux-là, en général, même pour s’défendre en dernier r’cours, y frappent pas. Pis y a des types pour qui cogner, c’est génial. Ceux là, quand y commencent, y s’arrêtent qu’une fois qu’ça bouge plus. Pis y a les loups d’guerre. Ceux-là, quand y frappent, y a pas d’plaisir. Y a pas d’dégoût. Y a juste : frapper ou pas frapper. J’en ai dans mon unité, des gars des deux premières catégories. Mais la troisième catégorie, c’est moi. J’dirais bien que j’cogne « quand y faut », seul’ment, y paraît qu’j’ai pas la même échelle que tout l’monde sur c’point là. Alors j’ai attendu deux-trois s’condes en la défiant du r’gard, avant d’enfin lâcher une phrase.

- Allez, accouche, avant que j’te fasse bouffer trois-quatre rations d’salade de phalanges.

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptySam 20 Oct 2018 - 1:01

One punch, one more


Je suis vraiment soulagée de le voir ranger son canon. Cette brute est pas connue pour réfléchir avant de tirer, et j'ai pas franchement envie qu'il me fasse sauter la tronche. Pas comme ça, quoi. Mais contrairement à ce que j'espérais, il me fout pas la paix, au contraire. Il me repose la question. LA question, celle à laquelle je peux pas répondre. L'enfoiré. Si il relâchait la prise sur mon bras, seulement un petit peu ... Mais comme il voit que je suis pas bavarde, il me menace, et se prépare à m'en coller une. Son poing levé comme ça, c'est loin de me faire peur. Je me suis déjà faite chopper dehors, dans des missions. Faut pas déconner, c'est pas un Krymov qui va m'impressionner. Après, Sherkan ou pas Sherkan, j'aime pas souffrir. Et puis on peut pas m'en vouloir pour ça, hein. Y a que les tarés comme Asher qui s'en branlent.

Mais sa petite menace fait son effet. A par contre, surement pas l'effet qu'il attendait ! Je lui lance un grand sourire, un peu crispé, mais clairement moqueur. J'ai envie de me battre, du con, si tu crois que tu me fais peur avec tes salades de phalanges !

« Ben alors, t'es pas patient Kryminou ! »
A chacun son surnom débile, connard. « On tape les filles maintenant ? T'es désespéré faut croire. En quoi ça te regarde ce que je branlais là ? J'aime bien les chevaux, c'est tout. Tu sais quoi ? J'allais justement rentrer. Tu veux m'raccompagner pour être sûr ? »

Je sais que je pousse un peu mais c'était beaucoup trop tentant. Avant qu'il n'ajoute quoi que ce soit, je me fais violence et tire comme une malade pour décrocher mon bras. J'y arrive, mais la douleur est tellement forte qu'elle me tire un petit cri: je crois que j'ai réussi à me redéboiter l'épaule. Mais j'y pense pas. Au lieu de ça, je pousse sur mes muscles et me démerde je ne sais pas trop comment à me redresser pour lui agripper les côtes et le basculer sur le côté. Dès que je sens une ouverture, je roule sur le côté, et saute sur mes pieds plus vite que jamais. Et finalement, je me retourne sur lui. Je tiens piteusement mon bras inerte, les larmes silencieuses continuant de couler de mes yeux comme si quelqu'un avait oublié de fermer un robinet. Je suis en posture défensive. J'ai fait la con, si je me remet pas l'épaule, je vais pas pouvoir combattre grand chose !

« Fais pas la gueule, Sherkan. On dirait que t'as perdu quelque chose ? » je dis, avec un faux sourire.
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Krymov Sherkan

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyDim 21 Oct 2018 - 14:13




-Ben alors, t'es pas patient Kryminou, on tape les filles maintenant ? T'es désespéré faut croire. En quoi ça te regarde ce que je branlais là ? J'aime bien les chevaux, c'est tout. Tu sais quoi ? J'allais justement rentrer. Tu veux m'raccompagner pour être sûr ? »

Se rel’ver. Calmement. Sourire. Putain, elle était encore plus conne que j’le pensais, la sergente !  Y avait vraiment des blaireaux pour s’ré-éclater l’épaule soi-même et vouloir s’battre contre moi un soir de ronde.

-Ca m’regarde parc’que c’est mon boulot, petite. J’vais t’raccompagner à coups d’pied au derche.


-  Fais pas la gueule, Sherkan. On dirait que t'as perdu quelque chose ?

- Ouaip. L’envie d’déconner.

J’voulais pas perdre de temps. Elle voulait que j’la raccompagne ? Pas d’problème. Seul’ment, l’simple fait qu’elle obéisse pas, c’était la preuve parfaite que j’pouvais cogner d’sus : refus d’obtempérer, non-respect du couvre-feu, acte d’opposition, j’avais tout c’qu’y fallait pour la plier en seize et faire un rapport cohérent. J’avais à peine sorti la fin d’ma phrase que j’prenais un pas d’élan rapide et que j’sautais, tendant la jambe qui m’servait pas d’appui pour lui faire croire que j’voulais la lui coller dans l’crâne. Réflexe naturel : s’baisser et s’tourner. Juste c’qu’y m’fallait pour r’poser la jambe par terre et lui balancer la botte ferrée d’celle d’appui en plein dans son épaule blessée, me r’mettant en garde face à elle. Si elle provoquait, c’est qu’elle voulait s’battre. Pas d’problème, y s’ra pas dit qu’Krymov Sherkan aurait r’fusé une invitation à s’foutre sur la gueule, pas une seule fois dans sa vie. Elle m’faisait bien marrer, tiens: « on tape les filles maintenant ? ». Ouais, on tape les pouffiasses qui la jouent « j’suis la loi » et qui la respectent pas. T’as deux bras, t’as deux yeux, t’as deux jambes : tu peux t’battre. C’que t’as entre les cuisses, j’m’en tape. Mec, gonzesse, ça avait les os qui pétaient exact’ment pareil, à quoi bon faire une différence ?

- Pauv’ petite, ça a du piquer., j’ai laché, désinvolte, Tu parles d’un sergent. J’ai déjà vu des gamines de 12 ans t’nir mieux la douleur. T’as du pomper Wernher une paire de fois pour avoir l’poste.

J’m’avançais encore un peu vers elle, un p’tit sourire en coin sur la gueule, avant d’la chopper par l’menton  en lui tapant derrière la jambe. Y avait même pas à forcer, elle s’était pas r’mise de la nouvelle calotte : en lui f’sant pivoter la tête sur l’axe d’la colonne vertébrale à près d’cent vingt degrés,  l’corps a suivi. Un tour dans son slip sans toucher l’élastique, ça f’sait toujours son p’tit effet, et surtout : r’tour au sol, c’coup là face contre terre. Elle s’était re-luxée l’épaule toute seule c’te conne. Ehbeh y avait plus qu’à la r’mettre ! SHKRAAAAAK, c’est cadeau poulette.

- Et ça m’intéresse parc’que j’fais mon taf. Couvre-feu, c’est couvre-feu.  Maint’nant t’arrête tes gamineries et tu craches le morceau, j’ai pas qu’ça à foutre.


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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyDim 21 Oct 2018 - 23:23

One punch, one more


Je suis pas peu fière d'avoir réussi à me dégager. Je suis consciente que je suis une grande gueule: je veux me battre, je veux me battre... C'est bien beau, mais le Krymov, il a carrément plus de forces que moi. Et il est pas du Dôme, alors le combat ça coule dans ses veines. En vrai, le seul avantage que j'ai sur lui, c'est la réflexion: m'enfin à cette heure, entre deux poneys, j'ai pas grand chose à réfléchir. L'équation est simple: je reste, je me barre. Point.

Pourtant, j'ai beau me la raconter, je vais pas me faire la malle gratos. C'est peut-être maso de ma part, mais je préfère me prendre une bonne raclée et savoir que Sherkan fait son boulot, plutôt que de me barrer pénarde et craindre après qu'il soit toujours aussi laxiste. Non, y a pas a dire. Quand je le vois se relever, clairement gonflé, je suis impressionnée. C'est un bon gars. Fiable. Faudra que j'en touche deux mots à Goran.

Je serre mon épaule démise; c'est franchement pathétique, mais j'essaye de garder la tête haute. Après, faut avouer que ça marche pas des masses. Je l'ai visiblement bien trouvé le Krymov, et le coup de patte qu'il me balance me file la frousse. Si bien que j'oublie complètement mes réflexes de combat: comme une conne je me penche un peu, me protégeant la tête de mon bras valide. Mais le coup n'arrive pas. Au lieu de ça, c'est une douleur fulgurante qui me coupe la respiration. Cet enfoiré a visé mon épaule. Je hurle, repoussée de quelques pas en arrière. Mes joues se sont transformées en cascades à force. Là ça coule tellement que je vois flou. J'ai mal, putain !

« Pauv’ petite, ça a du piquer. Tu parles d’un sergent. J’ai déjà vu des gamines de 12 ans t’nir mieux la douleur. T’as du pomper Wernher une paire de fois pour avoir l’poste. »

Il ose me dire. Mon cœur marque une pause, je le foudroie du regard. Comment peut-il ne serait-ce que suggérer ça ? J'ai presque envie de lui dire: si seulement, connard ! Je sens ma colère amusée se muer en venin. Il n'avait pas le droit de me parler de Goran comme ça.

« Ferme ta... » je commence, mais il m'écoute pas.

Au lieu de ça, il me chope le menton, et d'un coup de botte derrière le genou, il me fait basculer. Je résiste pas vraiment, je suis trop groggy à cause de mon épaule. Et à nouveau, je m'effondre. Putain Léti, t'es en carton c'est pas possible, que je pense. C'est pas que j'ai honte, mais presque. Et comme si ça suffisait pas, rebelote qu'il tripote là où ça fait mal. Je pousse un cri contre le béton alors que je sens l'os reprendre sa place. Cette fois, faut surtout pas que je m'amuse à me la redéboiter: mon articulation finira par lâcher si je fais la con. Alors qu'il s'assoit tranquillement sur moi, et que je peux rien y faire, je réfléchis à toute vitesse. Il a un point: c'est son boulot de me demander ce que je fous là. Et il a peut-être pas d'humour, mais avec ce qu'il m'a balancé, j'en ai plus des masses non plus. Si je pouvais, je lui en retournerais une, les griffes en prime. Mais là...

« Je t'emmerde, Sherkan ! Mon post je l'ai pas volé ! C'est quoi que tu veux entendre ? Tu veux savoir ce que "Wolfy" fait aux écuries pendant le couvre feu ? Et ben je pète un boulon, voilà ce que je fais ! »

J'essaye même pas de bouger, ça sert à rien. Tout ce que je risque, c'est qu'il m'en colle une autre. Ça me gonfle de lui balancer ça comme ça. En vrai, il en a certainement rien a branler de mes états d'âme. Il va se dire que je suis encore une branleuse de gonzesse pas capable de gérer un pet d'émotion. Mais c'est pas vrai, je suis pas comme ça d'habitude. Et puis qu'est-ce que je m'en branle de ce qu'il pense ? En fait... C'est juste que j'en ai marre de porter ça toute seule. Et si me sentir seule ça fait de moi une chieuse, ben merde j'assume. J'ai tout lâché pour Goran, et lui il tourne autour de cette poule... Ma sœur et mes parents sont loin. A qui je cause, maintenant, le soir ? J'ai plus que mon verre et ma copine la boisson.

« Ça t'arrive jamais d'avoir besoin de souffler ? Ton couvre feu je l'emmerde, et Wernher je l'emmerde avec ! J'allais pas faire péter les canassons, je voulais seulement... »

Je serre les dents. C'est bon, il a eu sa raison. J'ai pas besoin de m'étaler de trop. Je suis déjà pas dans la merde si il décide de faire un rapport, alors faudrait peut-être que je pense à fermer ma gueule, et à le laisser faire son taff.

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyLun 22 Oct 2018 - 0:53



-Je t'emmerde, Sherkan ! Mon post je l'ai pas volé ! C'est quoi que tu veux entendre ? Tu veux savoir ce que "Wolfy" fait aux écuries pendant le couvre feu ? Et ben je pète un boulon, voilà ce que je fais !

- Ben tu vois, Wolfy, c’tait pas bien compliqué. Reiver fait péter les plombs à tout l’monde, j’ai l’impression.

-Ça t'arrive jamais d'avoir besoin de souffler ? Ton couvre feu je l'emmerde, et Wernher je l'emmerde avec ! J'allais pas faire péter les canassons, je voulais seulement...

- J’ai la gueule du mec qui souffle, p’t’être ? T’es pas à Helion, ici. Les « congés » et autres, ça existe pas. Et y a un couvre-feu pour assurer la sécu. Parc’que l’jour ou Steros envoie cinq cent hommes pour nous broyer les couilles, vaut mieux qu’tu sois barricadée dans ton bloc que là dans l’allée en train d’chialer comme une mad’leine parc’que t’as aucun mental ! Et ça vaut pour toutes les catastrophes climatiques, les bêtes sauvages, et les possibilités d’crime ici !  

La libérer ? Même pas en rêve. ‘Fin, grosso merdo, j’aurais pu la laisser s’barrer. Evidemment qu’elle allait pas dynamiter le harras. Wolfy était trop loyale à Reiver pour ça. Si j’y avais pensé avant, j’aurais p’t’être pas bourrinné autant, m’enfin elle avait joué à la conne, aussi. Y avait qu’Drake qui pouvait « prétendre » m’tenir en respect au corps à corps...si seul’ment j’pouvais vérifier. Six ans, six tournois, six victoires, c’t’ait pas plus compliqué qu’ça ! Mais jamais l’gros Drake v’nait s’battre. J’avais fini par en déduire qu’c’était un putain d’planqué d’mes deux, un froussard d’Helion, comme la majorité d’ceux qu’le dôme nous envoyait d’ailleurs. Avec un peu d’recul, j’me dis qu’ce s’rait pas mal d’en emmener quequ’z’uns « aux champignons » d’temps en temps. C’est pas pour c’qu’y servent en général qu’ça chang’rait grand-chose, pis ça f’rait plus de bouffe aux r’pas. J’dis pas, j’brigue pas une promotion. Apprendre à lire et écrire, c’t’ait pas la mort non plus, j’aurais pu. Mais j’étais bien, Sergent. Pas tout en bas d’l’échelle, sans les préoccupations d’l’administration...C’t’ait un bon poste ! M’enfin, Drake f’sait partie d’ ceux qu’j’aurais bien envoyé en charter « ramassage mycotique ».

C’était pas l’sujet, c’la dit. Wolfy, c’était pas une arme de guerre. C’était pas la plus solide de Reiver, ni dans sa tête, ni dans son corps. M’enfin, j’dois dire qu’j’la voyais mal couvrir quelqu’un qui préparerait une merde ailleurs. Elle avait p’t’être pas tout mon crédit, mais elle f’sait son taf comme on lui disait. Bonne p’tite milicienne. Ouais,  bien sûr, j’avais un peu d’mal avec le fait qu’y l’ait bombardée sergente juste parc’qu’elle venait d’Helion aussi, l’Wernher. M’enfin, sans être la meilleure, on pouvait compter sur elle. L’problème, en r’vanche, c’était qu’si j’la libérais, elle irait sans doute chialer dans les jupons du comm’ - quoi qu’elle « l’emmerdait », à ses dires, elle était du dôme : z’étaient en ch’ville - , et ça, ce s’rait pas l’top pour mon matricule, vus les trois derniers mois. L’inscription d’Eiven au tournoi, les entraîn’ments qui l’ont envoyée une paire de fois à l’infirmerie, la mort d’Aidan, l’conseil disciplinaire pour avoir collé une balle juste à côté d’un mec de Drake...autant dire que j’pouvais pas m’permettre d’rajouter « excès d’zèle » à la liste. En soi, j’avais fait mon taf, point barre...Mais j’suis pas sur qu’après mes exploits d’ces derniers temps, Wernher lui accorde pas plus raison qu’à moi. J’attrapais l’talkie qu’j’avais à l’épaule et l’activai.

-  Grüss, tu lâches l’arsenal, Jab peut gérer toute seule, et tu m’remplaces sur les écuries une p’tite demi-heure. J’ai un peu poussé sur une interpellation., j’ai lâché dans l’machin avant d’rec’voir une réponse groupée des deux tiers d’mes gars :

- Comme d’habitude, Sergent...

- Vaut mieux ça qu’rater un suspect. J’décale au castu’.

- Au quoi?, qu’a répondu Gruss.

- A l’atelier d’couture pour tissus cutanés, connasse!

- Aaaaaah, à l’infirmerie!

- Tu t’coucheras en ayant appris un truc. Allez, rapplique. Sherkan, terminé.

J’me suis rel’vé après cette petite discussion bien agréable (et surtout quinze fois trop longue pour c’qu’y avait à dire) en r’montant la collègue avec moi. J’étais prêt à bloquer si elle voulait encore jouer à la bagarre, m’enfin, j’lui f’sais suffisamment confiance pour pas m’mettre en garde ou la menotter. J’lui ai fait un signe de tête en direction d’l’infirmerie, une main posée sur l’.45, l’autre sur l’bowie knife.

- On va voir c’qu’y peuvent faire pour ton épaule. T’avise même pas d’penser m’fausser compagnie, sinon j’t’alourdis les g’noux d’quinze grammes pièce. Tu disais quequ’chose tout à l’heure : tu « voulais juste » quoi?, j’y ai demandé en la poussant côté épaule non douloureuse pour qu’elle s’mette en route. J'éprouvais pas d'remords particulier, si vous vous posez la rquestion, mais ça s'voyait qu'elle était pas dans son assiette. Mon poste était couvert...J'pouvais bien m'permettre c'te balade.

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyLun 22 Oct 2018 - 1:37

One punch, one more


C'est pas complètement con ce qu'il dit, le sergent. Bien sûr, j'ai tellement l'impression d'être à la maison ici, j'oublie parfois que Reiver, c'est pas safe. C'est pas parce que là, il se passe rien, que jamais il se passera un truc. Pourtant, l'entendre dire que j'ai "aucun mental", j'avoue que ça me pique un peu. Je veux dire, j'en ai dans le ventre ! Il m'a pas vue dehors, lui ! Mais quand y a Goran dans l'équation... Putain, il a raison, je fais pitié. Maintenant que j'y pense, j'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé si à la sortie des écuries, j'étais pas tombée sur Krymov. Faut l'avouer: j'aurais bouffé du sapin. J'ose rien rajouter à sa tirade. J'en ai déjà fait bien assez.

Je l'écoute échanger avec son équipe, et je m'évertue à la boucler. J'ai pas du tout envie qu'il me traîne à l’infirmerie, mais je veux pas que quelqu'un d'autre entende ma voix. Et comme il a la délicatesse de pas donner mon nom... Je serre les dents. J'avoue que ça me fait chier: je voulais échanger deux coups. Mais avec mon épaule en vrac, et son avantage évident... Ce serait vraiment con de ma part de le chercher. Après il est pas réputé pour donner dans la dentelle. Alors peut-être que si je lui demande gentiment... Mais quoi ? Tu veux te faire taper dessus Léti ? J'esquisse un sourire, que je suis heureuse qu'il ne voie pas. Au fond, oui. J'en ai marre d'avoir mal dans ma tête. Si je chiale, je veux savoir pourquoi. Des bleus, c'est quand même vachement mieux qu'un cœur brisé.

Quand enfin il se relève, j'ai l'impression de retrouver l'usage convenable de mes poumons. Les muscles, c'est que ça pèse son poids. Je me relève tant bien que mal, et son regard qui m'intime de me tenir à carreau me donne envie de me marrer. Je vais pas lui donner de raison de me balancer à la fausse ! Ses mains se posent sur ses armes alors qu'il me fait un signe de tête pour me demander d'avancer.

« On va voir c’qu’y peuvent faire pour ton épaule. T’avise même pas d’penser m’fausser compagnie, sinon j’t’alourdis les g’noux d’quinze grammes pièce. Tu disais quequ’chose tout à l’heure : tu "voulais juste" quoi? »

Je lui lance un regard en biais. J'ai pas envie de répondre, sinon j'aurais pas fermé ma gueule. Est-ce que ça lui suffit pas ce que je lui ai raconté ? Faut que je bave en plus ? C'est pas l'envie de l'envoyer promener qui me manque, mais j'ai beau être courageuse, je suis pas pour autant suicidaire. Et comme je sais qu'il va pas me lâcher, je soupire. J'ai pas le choix, quoi qu'il en soit.

« Juste me lâcher. Je voulais juste me lâcher. » je le fixe dans les yeux une secondes, pour bien qu'il comprenne que je débloque pas gratis. « Tu vas peut-être trouver que c'est con, mais j'en ai ras le cul de jouer le parfait petit soldat pour Wernher. Je crois que j'ai craqué, j'avais besoin de faire un truc... interdit. J'ai pas ton talent pour m'attirer des problèmes. »

Un sourire m'échappe. Il peut bien penser ce qu'il veut de mon escapade nocturne, mais c'est pas comme si c'était un modèle le Sherkan. Mes yeux glissent sur ses doigts, prêts à se saisir de ses armes au moindre écart de ma part. Puis je me remet à regarder devant moi.

« Je vais pas me barrer, détend toi. J'aurais pas dit non à deux trois passes, je vais pas te mentir, mais je suis pas aussi con que tu penses. Je sais que t'as pas que ça à branler que de te battre avec moi. Et puis faut dire ce qui est. Tu vas m'arracher la tête que je t'aurais même pas touché. »

Je hausse les épaules, ce qui me fait grimacer. Putain. J'avais oublié, ça douille ! J'hésite une seconde en reconnaissant le couloir dans lequel on s'engouffre. Je ralentis. Le sergent aime pas ça, mais finalement je m'arrête, et le regarde. Je fronce les sourcils, ça me donne l'air sérieux.

« S'te plaît Sherkan, laisse moi rentrer. J'irais demain me faire soigner. Moque toi si tu veux, je suis peut-être pas forte, mais j'ai pas la foi de m'y trainer ce soir. Reporte moi si ça te chante. Ça lui fera les pieds à Goran. »

Goran. J'aurais pas dû utiliser son prénom. Tant pis. Mes yeux font des allés-retours entre le couloir et Krymov.

« On a qu'à dire que je t'en dois une. Et puis si tu m'en recolles une, je pourrais pas dire que tu m'avais prévenue. Deal ? »

Je lui tend ma main valide. Je sais pas trop ce qu'il va en dire, c'est vrai que Sherkan il est droit, en général ce genre de magouille ça lui ressemblerait pas. Mais là... Il voit bien que je me paye pas sa tête. Et puis ma réputation me précède, la nana d'Hélion, qui fait jamais de vagues. Je cherche pas la merde. Je suppose que c'est à lui de voir. J'ai merdé, j'assume. Mais si je pouvais juste aller pioncer, j'avoue que je lui en serais reconnaissante un moment...

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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyMer 5 Déc 2018 - 13:48


Wolfy débloquait to-tal. C’est pas comme si j’l’avais jamais pratiquée, la belette, hein ! Mon job, c’était d’être au courant d’tout, d’faire gaffe à tous les détails, et d’assurer la sécu’ en conséquence. Pas forcément ni l’plus folichon ni l’plus simple des jobs, mais ça impliquait pas seul’ment d’se t’nir au courant des arrivées des nouveaux, des allers-r’tours des civils, d’la bleusaille, d’l’explo et autres : ça voulait aussi dire « colle au train d’tout l’monde, de près comme de loin ». ‘Fin, ça, c’était la version officieuse qu’suivaient les plus consciencieux. Les moins r’gardants, y avait leur pap’lard au bureau du commetard, et y avait marqué : « assurer la sécurité de  Reiver et de ses occupants », alors les patrouilles, c’était d’jà pas mal pour eux ! Mais Wolfy, elle était pas d’cette catégorie-là, non m’sieur, non m’dame ! Bon, c’pas pour autant qu’j’lui portais une affection sans bornes, j’la trouvais zarb’ et un peu conne des fois, m’enfin, j’pouvais pas attendre d’une nana du dôme qu’elle soit aussi alerte qu’un type du dehors. M’enfin, j’ai eu une demi-réponse sur c’coup là ! Pas la peine de l’prendre pour une marque de confiance : si elle crachait pas l’morceau en vitesse, elle allait s’en ramasser une autre, m’enfin...c’était pas si à contrecoeur qu’ça, j’pense. Fallait qu’ça sorte.


-Juste me lâcher. Je voulais juste me lâcher.


J’ai rien répondu. C’était pas suffisant. M’enfin, y avait un premier pas qu’était fait, alors j’dis pas : y en a pas mal à qui j’aurais collé une p’tite taloche d’encourag’ment à leur en laisser des fourmis dans la mâchoire pour les 2-3 jours suivants...Mais j’étais techniqu’ment pépère : y avait quelqu’un à mon poste, Mund pouvait bien gérer son coin sans aide, j’pouvais bien prendre cinq minutes, personne allait en chier un parpaing. J’l’ai laissée comprendre quelques s’condes qu’j’attendais un poil plus qu’cette excuse à la mords-moi l’noeud, et j’ai bien fait : même pas b’soin d’se fatiguer pour qu’elle finisse par s’expliquer. En partie. Non, parc’que, j’suis p’t’être un peu bourrin sur les bords, mais faut pas m’prendre pour un con, non plus ! C’pas parc’que j’cause pas comme les culs-blancs « bien éduqués » et tout l’merdier qu’j’ai pas une cervelle fonctionnelle, et ça, y en a pas mal qu’avaient tendance à l’oublier.


-Tu vas peut-être trouver que c'est con, mais j'en ai ras le cul de jouer le parfait petit soldat pour Wernher. Je crois que j'ai craqué, j'avais besoin de faire un truc... interdit. J'ai pas ton talent pour m'attirer des problèmes , qu’elle me dit. Ha. Ha. Ha. Comme si j’m’attirais tant d’problème que ça : en six ans, j’avais buté qu’deux collègues, tout l’reste, c’était à peu près fait dans les règles. Bon, j’avais un peu chargé ces derniers mois, m’enfin, quand même...


- C’est tout un art. J’t’apprendrais, à l’occase., j’ai répondu en r’poussant l’cran d’sécu d’ma pétoire, Mais va t’falloir prendre dix-quinze kilos d’muscles. « ...même si ça protège pas très bien des bastos », j’ai failli rajouter, mais j’ai fermé ma gueule, pour la laisser finir.


- Je vais pas me barrer, détend toi. J'aurais pas dit non à deux trois passes, je vais pas te mentir, mais je suis pas aussi con que tu penses. Je sais que t'as pas que ça à branler que de te battre avec moi. Et puis faut dire ce qui est. Tu vas m'arracher la tête que je t'aurais même pas touché.


- J’te pense pas conne, Wolfy. J’constate que t’es vach’ment douée pour t’attirer des emmerdes, même si tu dis l’contraire. C’pour les résoudre qu’tu manques un peu d’talent.


Outre la p’tite pique, si on prenait qu’son propos...Elle avait pas tort. Dans son état, c’était même pas un combat, c’était un carnage qui s’annonçait. Elle aurait pas l’temps d’bouger que j’lui aurais déjà fait cracher assez d’dents pour qu’elle soit condamnée à bouffer d’la soupe pour le restant d’sa vie ! Et j’parle même pas d’son bras. Avec une option d’blocage en moins...clair’ment, c’était pas la plus grande idée qu’elle aie jamais eue. Elle commence à avancer alors que j’rentre la pétoire. T’façon, j’pouvais aussi lui flanquer un coup de schlass dans l’râble si elle jouait à la conne…et elle l’a fait. Mais pas dans l’sens où j’l’entendais.


- S'te plaît Sherkan, laisse moi rentrer. J'irais demain me faire soigner. Moque toi si tu veux, je suis peut-être pas forte, mais j'ai pas la foi de m'y trainer ce soir. Reporte moi si ça te chante. Ça lui fera les pieds à Goran . On a qu'à dire que je t'en dois une. Et puis si tu m'en recolles une, je pourrais pas dire que tu m'avais prévenue. Deal ?


- J’rêve ou miss « droit dans ses bottes » est en train d’essayer d’me boucaner ? Ecoute, cocotte, le rapport, on en est plus là, sinon j’t’aurais déjà foutu une paire de brac’lets en titane et j’t’aurais lourdée au séchoir jusqu’à c’qu’un deux-barrettes vienne t’sortir de là pendant la ronde matinale.  Y a deux solutions quand t’as b’soin d’te lâcher. Coller des danses ou taper jactance. Cherche pas d’échappatoire c’est décavé d’avance.


J’ai royalement ignoré sa main en lui collant une bonne bourrade dans l’dos, côté épaule pas bless...ah bah si. J’pensais vraiment qu’c’était l’autre. Boh, j’dis pas, inconsciemment, c’était p’t’être qu’j’avais envie d’dérouiller des culs c’soir. Ca, c’était un grand problème par ici. Y en avait pas un pour m’donner une bonne raison d’lui tomber sur la couenne en mode  avalanche et lui r’faire le squelette façon osselaits, et même si j’avais pas une dent contre elle, ‘faut dire qu’c’était pas Wolfy qu’allait m’faire une opposition physique sérieuse. Quand bien même j’lui aurais pas explosé l’bras à deux r’prises. Déjà qu’elle s’était faite gauler comme une bleue à sortir d’son trou just’après l’bruit...Non, sérieux, l’seul truc à craindre à c’t’heure là et à c’t’endroit là, c’était la patrouille. Et la patrouille, si au bout d’deux minutes, y avait pas d’preuve qu’un truc s’planquait quequ’part, bah...elle continue sa ronde, hein, elle a pas qu’ça à foutre. Et pourtant, elle en avait organisé assez pour l’savoir ! Mais non. Pis quand y a marqué « Sherkan » dans la case « responsable des surveillances noctures » du planning des off’, on évite de traîner et on joue pas au con, c’est l’meilleur moyen d’se faire alourdir d’quinze grammes...Et encore. Moi, j’dis pas, j’préfère cogner qu’tirer. Mais Mund ou Jab, y z’ont pas c’petit truc. Du coup y flinguent d’abord, pis y causent ensuite. J’l’ai pas dit à haute voix, mais si elle était tombée sur un des deux, la Wolfy, elle aurait vu qu’c’était vach’ment plus difficile d’causer avec un pruneau dans chaque poumon. M’enfin, sa p’tite supplique m’avait faite tiquer, et j’me suis pas gêné pour lui faire savoir, en la choppant c’te fois par l’autre épaule pour le foutre face à moi et lui chopper la gorge, flanquant l’canon d’mon CZ contre son plexus solaire. Et oui, ça veut dire qu’j’avais une patte entre ses miches. Et non, j’en avais rien à foutre.


- ...Mais m’prends pas pour plus con que j’le suis, ni pour aussi « zélé » que j’le laisse paraître, Léty’. Ca a rien d’pro, c’est parfait’ment personnel. Si tu pètes un cable, tu pourras pas faire ton taf comme y faut. Et j’ai qu’moyenn’ment envie d’me faire suriner l’cul à deux du mat’ pendant une ronde à toi parc’que tu s’ras partie « t’lâcher » avec un canasson. Soit tu causes, soit j’te rends inapte au service en t’pétant les deux rotules. J’dis pas ça parc’que ça fait mal et qu’la douleur, ça intimide pas mal de monde. J’dis ça parc’que j’tiens à mon derche et à ceux d’mon équipe, et qu’la dernière fois qu’on a foutu quelqu’un qu’était pas en état à un poste important, j’ai perdu un d’mes gars dans l’explosion des machines. Pigé ?


J’l’ai lâchée après trois bonnes secondes de silence en rangeant mon joujou à ma ceinture et en la r’poussant d’l’autre main. Fallait pas déconner, j’allais pas la laisser m’tirer mon flingue. M’enfin, j’gardais la paluche pas loin du holster, histoire d’m’occuper d’lui plomber les pattes si elle décidait d’se tirer en courant. ‘fectiv’ment, y avait pas grand-chose de pro’ la d’dans. J’comptais pas lui dire,mais y avait pas qu’ça dans l’équation, non plus. Elle avait beau faire des trucs cons comme la lune, d’temps en temps, et avoir l’air totalement chéper’, en tout cas, elle essayait d’faire son boulot au mieux, pis...J’sais pas. J’arrivais pas à comprendre comment sa caboche fonctionnait, mais ça m’empêchait pas d’penser qu’on d’vait avoir un mode d’emploi assez similaire sur pas mal de points. Ca f’sait qu’depuis qu’elle s’était pointée, j’m’étais en quequ’ sorte pris d’empathie pour sa p’tite gueule de péteuse hélionite en manque de masse musculaire. M’enfin, faudrait pas qu’ça s’raconte partout, comment vous voudriez que j’garde ma crédibilité si y s’racontait dans l’camp que j’jouais les psys pour ma collègue, alors qu’elle représentait tout c’que j’étais sensé détester d’l’avis général ? Péteuse à s’en faire des hémorroïdes, cireuse de pompe du haut d’la pyramide comme y en avait pas deux, immature, et inapte à survivre dehors. C’était assez d’défauts pour que, y a d’ça...onze, douze ans, j’lui soit tombé sur la gueule si j’en avais eu l’occase. Mais c’temps là, il était passé, passé d’puis bien longtemps ! Alors ouais, j’lui avais p’t’être luxé l’épaule deux fois...Mais j’trouve que j’m’étais vach’ment ramolli, à l’époque.
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 Sujet: Re: [06.01.2481] One punch, one more   [06.01.2481] One punch, one more EmptyVen 4 Jan 2019 - 2:33

One punch, one more

Je l'écoute pour m'entendre être rembarrée. C'est pas que je m'en fou, en vrai c'est loin de plaire, mais j'ai pas la force de m'lancer dans la palabre. Alors je me renfrogne, j'le laisse causer. Il me flanque un coup de patte amical à l'épaule, manque de pot, c'est celle qu'il m'a précédemment démontée. J'ai pas vraiment l'air de bien le vivre je pense, mais je dis rien, encore une fois. Et même j'ajoute toujours rien quand il me colle au mur, son arme enfoncée bien comme il faut entre mes seins. Je plante mes yeux dans les siens. J'sais qu'une autre nana aurait pas aimé, moi je m'en cogne. Pas qu'il aie pas son charme, le Sherkan, mais entre mes états d'âmes, ce qu'on se raconte, et l'arme qui s'imprime sur mon plexus solaire, mon esprit vague pas trop à des pensées romantiques. En plus, il lui en manquerait, a lui, de la poitrine pour me plaire. Quoi que.

Je l'écoute continuer, et ses remontrances se changent en plaintes. Enfin, tout comme. Je me fais engueuler, parce que j'pourrais lui causer du tord a lui aussi si ça s'ébruite mon affaire. Je beugue. Ah ben ouais, ça j'y avais pas réfléchi. Krymov est un bon gars, je lui veux pas d'emmerdes. Quand il range son arme, je me mord la langue en me répétant ce qu'il vient de me dire. J'suis pas sure mais... Est-ce qu'il m'a suggéré d'aller lui parler quand j'vais pas bien ? Je sais pas trop. Quoi qu'il en soit, je lui jette un regard en coin. Il attend que je pase a table, mais j'ai rien à lui dire qu'il aie à entendre. Ma vie privée c'est pas ses oignons... Ou alors... Ou alors c'est devenu ses oignons au moment où il m'a pas collé une balle dans l'troisième œil...

« Je fais mon boulot correctement, merci. J'ai pas de bavure a mon service, alors lâche moi la grappe. J'ai rien de plus à te raconter. Ça te plaît pas ? Désolée. N'empêche qu'y a que ça à dire. J'voulais souffler. J'ai compris la leçon, on m'y reprendra plus. Si j'me sens en état d'visiter les bestiaux, la prochaine fois je viendrais directement te taper dessus. Tu m'colleras une luxation d'épaule gratis si j'demande gentiment j'suis sure ! »

J'ajoute un sourire amusé à ma pseudo blague, et masse mon épaule comme je peux. C'est que ça pique putain.

HRP:

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