Flic. Floc. Flic. Floc. De la gadoue jusqu'au mollet, j'avançai péniblement à travers les marécages. Mes vêtements suintaient et collaient à mon corps. De la transpiration coulait dans mon dos, entre mes seins,sous mes bras et mes fesses. J'avais si chaud. J'étais couverte des pieds jusqu'à la tête, ma capuche enfoncée sur mon crâne, cachant la moindre parcelle de ma peau qui pourraient servir de festin à ces saletés de moustiques. Un masque couvrait le bas de mon visage pour éviter de respirer l'odeur nauséabonde de l'eau croupie mêlée à d'éventuelles dangereuses odeurs de lotus noirs. Cela faisaient des heures que j'étais à la recherches de narcotines. Comme je manquais de somnifères pour mes proies, et que je manquais d'argent pour en acheter, j'avais décidé de me lancer dans cette expédition. J'avais fais cela déjà plusieurs fois et donc m'étais préparé aux différents dangers dont regorgeaient ces lieux croupis. Ironie du sort: il est plus facile de repérer les narcotines par l'odorat, hors, avec la présence de lotus noirs et les risque de s'endormir dans cette faune indomptable en sentant un plant de narcotines trop important imposaient de porter un masque...
Allez Ad. Un pas, deux pas, trois pas...Quatre....
AHHHHHHHHHHHHH Putain de merdeeuh!!!!!! criai-je en sortant ma tête de la vase.
Je venais de trébucher et m'étais ramassée bien comme il fallait dans cette eau stagnante...C'étais dégueulasse en plus. J'étais maculée d'immondices. Mon masque avait glissé et j'en avais reçu dans la bouche. J'ai craché par terre en essuyant inutilement mes mains sur sur mon pantalon trempé. C'était même pas la peine d'éponger ce que j'avais sur le visage.
Alors que je me redressais, je senti une odeur doucereuse envahir mes narines. La vase contraient cette odeur mais je l'ai bien reconnue. Celle des narcotines. Étouffant un bâillement, je remis vivement mon masque avant que cela ne me monte encore plus à la tête. Mes paupières commençaient déjà à être lourde, mon cerveau engourdi. Je giflai mes deux joues et ai secoué la tête: "Non, reprends toi!"Je me suis avancée de quelques mètres. Je n'ai pas compté. 200 peut être? Et puis je les vu. Elles étaient là, et elles étaient nombreuses. J'ai soufflée de soulagement.
Pour ne pas les gâter, j'enlevai mes gants, tant pis pour les moustiques. Je m'affairai donc à en cueillir le maximum. Je pourrais vendre ou échanger le surplus à d'autres mercenaires. Alors que j'en avais réunis six belles bottes que je rangeai soigneusement dans ma sacoche. De bruits de combat me parvinrent. J'ai tendu l'oreille. Ils étaient assez loin. Mais...ça semblait sévère. Ma première réaction fut de remettre mes gants et de prendre le chemin du retour. Toutefois, le bruit s'approchait de moi. Et au bout d'un moment je ne pu plus l'ignorer: j'entendis des cris humains et l'idée me vint que je devrais peut être les aider. Et puis, je préférai entrer moi-même dans la bataille plutôt qu'être rattrapée sournoisement. Ainsi, j'ai rebroussé chemin, vivement et discrètement vers la source. Je ne devais pas me faire repérer. Plus je me rapprochais et plus je m'enfonçais dans la vase, ne laissant finalement dépasser que ma tête. Jusqu'au moment ou je les ai vus.
@Malphas Meister