[Terminée] Thessya Huxley ~ I live to serve who buy me

Anecdotes

◈ Née esclave, Tess n’a jamais vraiment eu besoin d’apprendre quoi que ce soit. Elevée comme une animale, elle ne comprend pas les mots de plus de trois syllabes, s’exprime avec un dialogue simpliste au possible, lorsqu’elle n’aboie ni ne grogne pas.
◈ Elle n’a pas été élevée, mais dressée comme une bête. A coup de sifflet, de baffes et de récompense. La plupart du temps, lorsqu’elle était enfant, ces récompenses prenaient la forme de lampées d’alcool de cactus frelaté. Aujourd’hui, elle souffre d’une hypertrophie du foie dû à l’alcoolisme, lui occasionnant parfois des douleurs chroniques s’apaisent que grâce à plus d’éthanol  ou avec un médicament dont elle n’a jamais eu la chance de voir la couleur.
◈ Avant d’être vendue, ses geôliers se servaient d’elle et des autres marchandises afin de réduire les bouches à nourrir au sein de la caravane d’esclave. Régulièrement, lorsque la surpopulation menaçait, alors des combats à mort étaient organisés. Tous les trois mois environs, elle était jetée avec d’autres gamins des sables afin qu’ils entre-tuent. Certains prenaient même des paris, et la côte était souvent défavorable envers la petite rouquine qui n’avait que la peau sur les os. Contre toutes attentes, la petite furie avait une telle soif de vie qu’elle survécu suffisamment de fois pour qu'on la revende enfin.
◈ Son actuelle propriétaire, en plus de la battre lorsqu’elle désobéis, exerce une manipulation perverse et sadique sur son esprit. Tess ne vit que pour et par elle, faisant tout son possible pour la satisfaire ou la rendre fière d’elle. Comme un chien, elle est sa meilleure amie, prête à endurer les pires traitements sans broncher en échange d’un sourire, voir d’une caresse sur la tête.
◈ Souvent laissés à eux seuls, les enfants-esclaves apprennent très tôt que la loi du plus fort règne dans le désert. Si on n’est pas assez fort ou assez rapide pour manger lorsque le repas est jeté, alors on apprend vite que dévorer les plus faibles est parfois le meilleur moyen de survivre. Ainsi, le goût de la viande humaine n’est pas inconnu pour la petite Huxley, et sa consommation est aussi anodine pour elle que de manger une ration de survie.

Histoire

Fleuriste, Prix Nobel de la Paix ou Présidente de la Suisse… Voilà ce que la petite Thessya aurait pu être si le monde était encore lui-même… Au lieu de ça, elle est le numéro 17.

Entres les sables brûlants et les roches coupantes, sillonne la Meute. Une caravane marchande monnayant la seule chose qui ne devrait jamais appartenir à un autre : La vie humaine. Du désert aux marais, en passant par les bords du lac, la Meute à la bonté relative de débarrasser les foyers surpeuplés où les bouches à nourrir sont trop nombreuses. Parfois, échanger un enfant contre des ressources est plus profitable sur le court terme, et c’est ce que les géniteurs de Tess firent. Pour une demi-douzaine de rations, une vie fut vendue alors qu’elle n’était pas encore consciente de sa propre existence. À trois ans, Thessya Huxley devint 17, le dix-septième enfant de l’année en cours.

Trop grande pour avoir besoin d’une esclave sexuelle comme biberon sur patte de substitution, elle rejoignit les rangs des enfants destinés à servir pour le reste de leurs vies. Un tatouage sur la nuque pour l’identification, une tonte des cheveux pour l’uniformisation et elle fut mise dans un enclos avec les autres, où l’enfer commença.
Une tasse d’eau par jour par personne est la ration de base. Quant à la nourriture, eh bien… Sois on est le plus rapide, et on l’attrape lorsque le geôlier la lance. Sois on est le plus fort, et on la prend de force. Si on est comme Tess, et qu’on n’appartient à aucune catégorie, alors on apprend vite à se priver. Au début, elle a bien essayée d’avoir sa part, mais les coups à répétition la dissuadèrent bien vite, et elle se contentait du peu de miette disponible, le strict nécessaire pour survivre.

C’est deux ans plus tard qu’un hiver fut plus violent que d’accoutumé, faisant fondre les réserves de la Meute plus vite que neige au soleil. Les premières victimes furent bien évidemment la marchandise sur patte. Les adultes étant trop précieux à revendre, les hommes comme soldats ou ouvriers et les femmes comme objets de plaisir, c’est les enfants qui trinquèrent… Si le manque d’eau était minime, c’est la nourriture qui manquait cruellement… Serrés les uns contre les autres pour garder un minimum de chaleur, certains n’ayant pas l’instinct de survie ou étant trop au bord du groupe subirent un triste sort. Retrouvés mort de froid au matin par une troupe d’enfant affamés, le problème de la gestion des cadavres se fit par voie naturelle. Certains diront que dévorer la chair d’un autre humain est contre toute nature. Au contraire, c’est le dernier choix qu’il nous reste avant de crever de faim, la dernière porte de sortie offerte par la Nature à la question : Eux ou Moi.
En voyant ça, les esclavagistes firent un rapide calcul : Est-ce plus rentable de les laisser se bouffer entre eux ou de les nourrir ? La réponse étant évidente, et chaque hiver par la suite fut identique. Les plus faibles et malchanceux finissait dévorer, parfois avant même que le froid n’ai raison d’eux.

Au sein de la Meute, il y avait des castes : En premier arrivait les Maîtres ensuite le bétail. Et dans le bétail, c’était du plus au moins cher à revendre. Les hommes-soldat, les hommes-outils, les femmes-sextoy, les femmes-outils et enfin les mômes, qui ne servaient à rien à part à de menue travaux de recyclage. Ces bouches-en-trop commençaient à être nombreuse lorsque Tess arrivait sur ses onze ans, et une idée de divertissement faisant une pierre deux coups germât dans l’esprit d’un maître de la caravane. Remis au goût du jour, les combats de gladiateurs donnaient vraiment de beaux spectacles et avait moult utilités ! Réduire le nombre d’enfants, nourrir les survivants et, principalement, amuser la galerie. Pendant ces match à mort, personne n’aurais jamais misé le moindre médaillon sur le N°17, et pourtant…
Pourtant, toutes ces années, ils avaient transformée ce qui aurait pu être une adorable petite demoiselle en chien d’attaque, qui réagissait comme tel. Quand on lui dit assis, elle s’assoit. Quand on lui dit couchée, elle se couche. Et quand on lui dit attaque.. Elle tue sans aucun état d’âme, voulant simplement satisfaire ses maîtres. À coup de dents et d’ongles, elle rougit le sable de l’arène, ne voyant dans ses camarades esclaves que d’autres animaux semblable à elle. 17 n’était pas humaine, et n’avais pas de compassion pour le genre humain. À être élevée comme un chien, on pense comme un chien, on s’exprime comme un chien, et on pense comme un chien.

Ce qui poussa encore plus la petite Thessya dans cette optique fut l’éveil de son étrange mutation génétique. Son ADN de native, morcelé puis recomposé par des générations de bombardement radioactifs, lui apporta une légère modification. Légère, mais pourtant capitale. A esprit d’animal, sens d’animal, et le nez de la petite demoiselle aux cheveux de feu était plus une truffe de limier qu’autre chose. Inconsciente de ce don extraordinaire, pensant que tous en était doté, il était tant un don qu’une malédiction…
Parfois, il permettait de trouver quelques miettes de nourriture perdues dans le sable, qui croquait alors sous les dents. Mais la plupart du temps, il ne faisait que mettre en exergue la puanteur de son enfer personnel. Déjections humaines, décomposition, crasse et sueur. Voilà ce qui composait le paysage olfactif de Tess durant toute sa courte existence dans ce monde de douleur, de cruauté et de soleil brûlant.

Pourtant, lorsque ses formes d’adolescente furent visibles sous ses haillons poussiéreux, les combats de chien furent le dernier de ses soucis. Malheureusement pour elle, Tess était joliment formée, et agréable à regarder. Il n’y avait pas pire malédiction pour une jeune fille privée de libre arbitre, et très vite, elle servit à autre chose qu’à ramasser du métal ou d’autres ressources. Nuit après nuit, la moitié de la Meute lui passait dessus. Au moins, elle ne mourrait plus de froid…
Son calvaire ne pris pas fin, mais un nouveau virage, lorsque la Meute croisa le chemin d’Erin Wicklow, une vagabonde du grand désert. Quelques paroles, poignées de mains et marchandises furent échangées, et le lot n°17 changea de propriétaire. Depuis, le bon petit toutou et jouet sexuel qu’était Tess suis sa nouvelle maitresse, tentant de la combler de tout son petit cœur. Car c’est là la seule volonté qu’a Tess : Survivre, pour satisfaire son possésseur.