Cosima - Hélion - Observatoire

Anecdotes

Je suis la petite fille de l'ancien conseiller. ◈ Mes parents sont des élitistes notoires, persuadés que d'être milicienne n'est pas assez respectable. ◈ Je trouve que la politique mise en place, ne laisse pas beaucoup de place pour grandir et s'élever, je fais donc partie d'un groupuscule qui s'appelle l'Ordre. ◈ J'ai eu une première aventure sentimentale avec mon collègue Lev, avant de rencontrer Vaughn. ◈ Je n'ai pas assisté au mariage de Vaughn, je n'aurais pas supporté la joie d'un mariage que je décriais intérieurement...

Histoire
- tu vas venir au mariage?
Je sais très bien que Lev ne me pose pas la question, pour la première fois. Je sais que ça fait 3 fois, qu'il a dissimulé cette question, maudite question, au milieu de notre conversation. Je m'active dans la pièce, pour nettoyer mon uniforme de la milice. Entre nous, il n'en a pas besoin, mais c'est une nécessité pour m'occuper les mains. Je grimace, je fronce les sourcils, la bouche, les yeux et chaque partie de mon visage, qui me le permettrait. Protestation silencieuse au demeurant.
- tu ne réponds pas.
- Mais parce que je n'ai pas à répondre à ça. Crois tu que sa femme aimerait m'avoir à sa table?
- Tu es son amie.
Je secouais la tête, faisant valser ma main dans l'air. Amie était un terme approximatif, qui selon moi, ne décrivait pas vraiment ce que nous étions l'un pour l'autre. Ou je ne me voyais simplement pas, dans cette simple petite case. Allions nous débattre sur le sujet encore longtemps? J'allais devoir enfiler mon uniforme pour partir en patrouille, et je n'avais pas la tête à m'étaler plus avant, sur la nature complexe et vouée à l'échec, de mes sentiments à l'égard de Vaughn.
- Demain il sera marié, son amie sera sa femme.
Lev leva les yeux au ciel, et je fis comme si je ne l'avais pas vu faire. Je sais ce qu'il pense, il sait ce que je pense, et nous savons tous les deux, qu'il serait inutile de me faire changer d'avis. Non demain, j'irais probablement me terrer dans mon dortoir, pour y ruminer le programme de la journée, sans m’appesantir sur ce que Vaughn ferait pendant ce temps là. On ne s'était rien dit, rien avoué, rien promis, et rien n'avait été consommé, ou même un peu déclaré entre nous. J'avais nourrit l'espoir stupide, qu'il me verrait autrement que comme une collègue, que comme une amie. Je m'étais probablement trompée. Preuve en est, qu'il allait se marier. ça me tuait de l'avouer, mais j'étais férocement jalouse.

On ne se dispute pas avec Lev, on ne l'a presque jamais fait. Presque, puisque oui il a gravit plus rapidement les échelons que moi, sans que la raison en soit manifeste. Je ne comprends pas cette progression à deux vitesses, est ce que parce que je suis femme et lui homme? bref, nous avons des débats, mais jamais des disputes, et même quand je suis tombée pour son meilleur ami, il ne m'en a pas tenu rigueur. Lev, est un ami, le seul que j'ai pour être honnête. Je ne suis pas la plus grande sociable de la décennie, j'ai de qui tenir, ma famille était bizarre et l'est encore d'ailleurs. Pour eux, je ne suis même pas une demie fierté, ils attendent tellement mieux de la part de mon frère, et ça m'agace, loin d'être ambitieuse, je suis pourtant assez élitiste aussi. Je déteste cette partie de ma vie, de celle que je suis ! Je masque tout ça, par d'autres qualités qui me sont propres, et pour lesquelles j'ai plus de sympathie. J'essaie de me corriger souvent, mais les vieux travers refont souvent surface. J'ai coupé court avec ma famille, parce que leurs jugements incessant, n'alimentaient que ma déprime, et ils font ressortir eux aussi, le pire chez moi. Il n'y a pas de perfection dans la relation à l'autre, qu'il soit de la famille ou non, mais si on peut éviter d'être acculé par de mauvais sentiments, c'est déjà une victoire en soi.