Alexander Strelok ◈ terminé

Anecdotes

- Un collier pour un souvenir : Le seul souvenir d’une petite fille dont il a pris soin pendant 7 ans se matérialise en un collier qu’il garde précieusement autour de son cou. L’attachement qu’il a pour ce collier est tel qu'il est prêt à se mettre en danger s'il risque de le perdre ou de se le faire voler.

-Schizophrénie : Depuis quelques temps Strelok développe une forme particulière de schizophrénie. Son trouble se matérialise sous la forme d'un ami imaginaire à qu'il raconte sa journée, ses déboires ses peines et ses quelques joies. Nul doute que la solitude dans laquelle il s'enferme y est pour quelque chose.


- 3 Couilles : Malformation congénitale, Strelok est né avec une branche à 3 cerises. On ne peut pas dire que ça ait vraiment joué en sa faveur durant sa (courte) vie amoureuse.

- Bullet for my ... self : En fait Strelok à un deuxième ami. Un flingue de l'ancien temps, qu'il a récupéré tout à fait par hasard dans un petit coffret d'une vieille bâtisse en ruine alors qu'il cherchait de quoi se sustenter et passer la nuit, il y a une dizaine d'année de cela. Il trouve très rarement des balles et il sert à vrai dire plus à dissuader le tout-venant qu'à le trouer. Il garde néanmoins de côté une balle pour lui, au cas où...

- Arachnophobe : Il ne fait pas bon d'être arachnophobe dans les terres désolées, et c'est pourtant le cas de Strelok.

Histoire

"Hey Jim assied toi !

Ouais tout de suite ! Hein ?! Mais non ça va pas être chiant ! Ferme-la et écoute moi :
Je t'ai déjà raconté d'où je viens ? Nan, c'est bien ce qu'il me semblait.

Tu sais mes parents appelaient notre monde, ce qu'on voit la à perte de vue, les terres désolées. J'ai toujours trouvé cet adjectif étrange, comme-ci la terre s'en voulait de nous faire subir ça alors qu'il est fort probable que ceux qui étaient la avant, soit à l'origine du chaos de maintenant. Bref, J'ai perdu ma famille jeune et rapidement en une journée : On venait de mangé tous au coin du feu, mon père nous racontait une histoire des temps anciens, enfin, c'était probablement du flan hein, mais à l'époque je faisais mon possible pour y croire. Et là, dans la pénombre, je vois se dessiner l'ombre d'une énorme araignée au moins de la taille de ma main !

Nan ma main de maintenant Jim, crétin !

Bref, grande comme ma main, descendre le long de son fil sur l'épaule de mon père. Dans la panique je me mets à hurler. Ma mère, qui commençait à somnoler, sursaute et aperçoit la bestiole en même temps. Mon père n'a pas le temps de réagir que déjà les crocs de l'arachnoïde se plantent dans sa chair. Sa main velue s'abat de toute sa fureur sur la chitine de l'araignée qui tombe raide morte. S'ensuit des heures d'agonie pour mon géniteur, ma mère à son chevet tente l'impossible, lui nettoyant la plaie, la cautérisant, mais rien n'y fait. Au petit matin, il ne reste de mon père que son corps froid, inanimé et nos souvenirs. Nous lui offrons une sépulture fait de branches d'arbre et de cailloux puis reprenons la route. La journée est grise, ma mère inconsolable se traine. Nous ne mangeons rien de la journée. Pour la première fois je pars seul en chasse le soir et dégotte deux lapins que l'on touche à peine. Le matin suivant, je retrouve ma mère pendue à l'arbre qui nous a abrité pour la nuit, à l'aide d'une de mes cordes à collet. Je ne verse pas une larme. Je ne la détache pas. Je fais mon paquetage et continue ma route, j'avais 12 ans.

Nan mais pleure pas gamin, ho ! Ça va y'a prescription maintenant !

Bref les années passèrent, malheureusement de plus en plus facile, l'humain s'habituant à tout, même au pire. Je ne compte plus mes altercations avec les gangs, les tribus sauvages, les cannibales. Il fallait ruser, parfois se montrer violent. J'ai toujours fait cavalier seul, quitte à crever d'une morsure d'araignée autant que je le fasse sans faire souffrir quiconque en plus.

Cette arme-là ? Ouais ça fait une paire que je l'ai avec moi. Ho tu sais elle m'a pas servi tant que ça. C'est surtout pour faire mouiller les caleçons des petites frappes et faire fuir les animaux sauvages. J'ai déjà mis un temps un considérable à savoir la charger cette saloperie. Je l'ai nommé Vanka, le nom de ma trouillarde de mère, j'sais pas pourquoi. J'trouve des balles rarement, mais je fais en sorte de toujours en avoir une pour moi, au cas où. Si je dois mourir c'est pas cette pute de mère nature qui le décidera, c'est bibi ! Tiens regarde, elle est là, ouais autour de mon cou c'est plus pour le style qu'autre chose héhéhé !

Hein ? Le deuxième collier ? J’ai pas trop envie d'en parler gamin. Non ça me fera pas du bien triple andouille ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que ça appartient à la seule personne envers qui je me sois attaché, une petite de 5 ans que j'avais trouvé là parmi les décombres d'une énorme bâtisse. Je l'avais baptisée Hope, parce que pour une fois dans cette putain de vie de chienne, j'avais trouvé quelqu'un qui me redonnait de l'espoir, un peu d’innocence dans ces terres désolées. J'avais une cause à défendre autre que ma gueule, tu vois. Une fois, avant qu'on me l'arrache, elle était revenue d'un tour en forêt et m'avait fabriqué ce petit collier de brindilles et de plumes. Pis un jour, pendant mon sommeil, une troupe l’a kidnappée. Ils m’ont maintenu au sol puis frappé jusqu’à perdre connaissance ces chiens. À mon réveil, j’ai chopé mon talkie-walkie : on en avait trouvé deux lors d’une exploration et je lui avais appris à s’en servir, c’était pratique si elle devait s’éloigner quoi. Je pense qu’elle est morte, mon espoir d’un monde meilleur avec.

Nan je pleure pas trouduc ! C'est la fumée de ce putain de feu, ta gueule ! Allé, on doit dormir Jim : commence toi, je garde le feu encore un peu."

Tapi dans les fourrés, ça doit bien faire 20 minutes que j'entends ce malade se parler à lui-même et qui fait genre il a un pote. Et maintenant voilà qu’il se met à chanter une berceuse dans son talkie ! J'voulais lui piquer un peu de bouffe mais là j'ai les fois, il est carrément barge. Je m'extirpe de ma cachette discrètement et reprend le large, cette nuit je mangerais pas tant pis.

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